Grande victoire pour l'axe de la Résistance: les États-Unis s'apprêtent à se retirer du point de passage d'al-Tanf sur les frontières syro-irakiennes.
Selon le journal libanais Al Akhbar, l'avancée des forces de l'armée syrienne et du Hezbollah vers les frontières avec l'Irak a bloqué le mouvement de troupes US dans le triangle frontalier d'al-Tanf et les Américains ont fini par accepter de se retirer de ce triangle "dans le cadre d'un accord avec la Russie".
L'accord "tacite", conclu en coulisse et loin des caméras du monde entier, prévoit la restitution de la base américaine d'al-Tanf à la Russie et le retrait des forces spéciales US de cette base. "Les pourparlers précédant cet accord auraient lieu en marge du sommet du G20 à Hambourg le 8 juillet dernier où Poutine et Trump se sont rencontrés pour la première fois et ont évoqué ensemble la mise en place d'une "zone de désescalade" dans le sud de la Syrie.
Al Akhbar poursuit : " Selon les informations dont notre journal dispose, les signes d'un "grand accord" entre les États-Unis et la Russie se multiplient, accord qui devrait déboucher sur un retrait des forces américaines de leur base à al-Tanf, lieu de cantonnement dressé sur les frontières de la Syrie avec la Jordanie et l'Irak. Cette base sera remise ensuite à la Russie. "
Cette information n'est pas à interpréter indépendamment d'une autre, celle qui traite du sort de la milice terroriste "Jaish Maghawir al-Thawra" : cette milice, qui avait misé gros sur le soutien des États-Unis, se sent désormais complètement désarmée depuis qu'elle a appris la nouvelle du "deal USA/Russie". L'accord concerne directement la zone où les terroristes de "Jaish Maghawir al-Thawra" devrait opérer. D'ailleurs, l'armée syrienne et ses alliés étendront bientôt leur champ d'action aux régions du nord de la province de Sweida. "Les mercenaires takfiristes des Américains basés à al-Tanf sont totalement désespérés depuis que l'armée syrienne et ses alliés les ont contrés à al-Tanf en bloquant leur accès au point de passage frontalier " Boukamal" sur les frontières avec l'Irak. Et ce n'est pas le fait d'entendre des nouvelles au sujet des accords russo-américains qui pourraient les soulager. Les terroristes se sentent piégés et trahis et ils sont dans une impasse qui ne présente aucun horizon, affirme le journal avant de poursuivre : "Les États-Unis ont bâti une base militaire à al-Tanf dans le stricte objectif de faire avancer leurs troupes le long des frontières syro-irakiennes au niveau de la ville de Boukamal dans le sud est de la Syrie, soit dans la province de Deir ez-Zor".
Toujours selon Al Akhbar, l'armée syrienne a proposé aux terroristes de "Jaish Maghawir al-Thawra" de se rendre, ce que ces derniers viennent de faire. Sputnik qui confirme cette information fait état de la "reddition massive" des " hommes armés membres de "Jaish Maghawir al-Thawra" qui ont tous déposé leurs armes. Cité par l'agence russe, leur commandant aurait affirmé n'avoir jamais eu l'intention de se battre contre l'armée syrienne :" Nous sommes venus à al-Tanf pour gagner l'argent promis par les Américains. et nous attendions le moment propice pour nous rendre ".
"Jaish Maghawir al-Thawra" a proclamé son existence en 2015 tout en se revendiquant de l'Armée syrienne libre. Elle est composé de déserteurs de l'armée nationale syrienne. La milice a changé de nom à deux reprises : "Armée nouvelle syrienne" puis " Jaish Ghiyadat al-Thawra".
Le journal libanais Al Akhbar fait aussi des révélations sur les divergences qui ont précédé la dissolution de la milice pro-américaine de "Maghawir" : " Les terroristes de cette milice s'étaient refusés à obéir les injonctions américaines qui leur demandaient d'aller se battre à al-Hasakah dans le nord est de la Syrie contre Daech et ce, aux côtés des Kurdes. Même zizanie règne dans le camp d'autres groupes armés soutenus par les Américains dont "Liwa Shuhada al-Qaritin", actif dans le désert de Syrie. Dans la foulée, le porte-parole de la coalition, le colonel Ryan Dillon avait annoncé ne plus soutenir ce groupe et chercher surtout à le désarmer".
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