Les universités, foyers d'assimilation

Chronique de Marc Labelle

Pour comprendre le phénomène de l’anglicisation des universités, il faut voir la situation colonialiste globale subie par le peuple québécois. Si la collectivité anglophone du Québec n’avait pas assimilé de très nombreux immigrants et même des francophones au fil du temps, elle représenterait 2 % de la population plutôt que le gonflement à 8 %.

Or, les universités anglaises du Québec accaparent 25 % de l’effectif étudiant, ainsi que 25 % des subventions du gouvernement du Québec mais 35 % des subventions du gouvernement du Canada accordées aux universités québécoises ! (Chiffres tirés du mémoire du Mouvement Montréal français, Le sous-financement des établissements post-secondaires francophones, 6 février 2013.) Au surplus, 63 % du territoire national est attribué à la seule Université McGill pour son réseau de satellites ; c’est à ce titre qu’on veut nous imposer, à l’Université du Québec en Outaouais, une faculté de médecine qui fournira un enseignement de base en anglais.

Les universités françaises se sentent ainsi forcées de livrer une concurrence — déloyale pour elles — aux universités anglaises en instaurant des cours et des programmes en anglais pour attirer la clientèle scolaire.

Les universités françaises trahissent donc leur mission. Comment remédier à cela ?

a. Mettre les universités coupables sous tutelle afin d’abolir leur anglicisation.

b. Instaurer un programme de réparation historique du sous-financement des universités françaises.

c. Réaliser l’indépendance du Québec.

L'auteur est citoyen de Gatineau

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Marc Labelle57 articles

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  Se voulant agent de transformation, Marc Labelle présente sur les valeurs et les enjeux fondamentaux du Québec des réflexions stratégiques, car une démarche critique efficace incite à l’action salutaire. Ses études supérieures en sciences des religions soutiennent son optique de penseur libre.





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2 commentaires

  • François A. Lachapelle Répondre

    19 janvier 2017

    Encore et encore, le Gouvernement Couillard en place démontre son incompétence par son insensibilité devant l'érosion constante, lente, et profonde du français au Québec.
    L'auteur Marc Labelle, de manière concise, lève le voile sur cette démission de la part d'un gouvernement irresponsable à Québec, tout dévoué à sauver la face du Canada en colonisant le Québec.
    L'anglicisation rapide des étudiants québécois n'est pas un phénomène nouveau. Cependant, il est plus que temps d'y remédier. Pour y arriver, il faut que les politiciens élus soient imbus de la valeur culturelle d'un Québec français en Amérique du Nord.
    Sur le plan constitutionnel, l'indépendance du Québec comme alternative à l'anglicisation des jeunes du Québec est toujours faisable quand on considère l'analyse du constitutionnaliste Me Christian NÉRON (voir l'article sur vigile, titre: " La Confédération selon George Brown, et le viol de 1982 ").
    C'est le 8 février 1865 que le député George BROWN a reconnu en Chambre la règle du véto des Canadiens français en matière constitutionnelle. Cette règle non écrite a été niée par la Cour suprême en 1982 dans son Renvoi sur la Résolution pour modifier la Constitution. Le véto des Canadiens français a été altéré par cette chaloupe de sauvetage qui devenait la négation de nos droits, savoir: « que seul un degré appréciable de consentement des provinces était requis,».
    Les membres de la Cour suprême doivent être imprégnés d'un sentiment de collusion avec le pouvoir en place pour trahir aussi facilement les droits d'une minorité, nos droits.
    Dans le Canada, le Québec n'a pas sa place parce que la majorité canadienne-anglaise des 9 provinces n'ont pas de sens de la justice élémentaire envers notre minorité. Pourtant, quel mal le Québec et les Canadiens français du Rest of Canada peuvent-ils induire au grand pays du Canada sauf la requête de prendre la place qui nous revient. Vu sous cet angle, la fédération du Canada est détestable plus on y réfléchit.
    Le mal canadien s'infiltre partout au Québec: en plus du sous-financement de nos universités, c'est la négligence des investissements du Gouvernement du Canada pour respecter une juste part à la lumière des principes de la péréquation et cela a existé dans le nucléaire avec l'Énergie atomique du Canada avec des investissements de 20 milliards sur 50 ans concentrés en Ontario, comme ce fut le cas récent avec les contrats de frégates, comme ce fut le cas avec milliards investis en Ontario pour sauver l'industrie automobile et les milliers d'emplois.
    Quand le PM Couillard verra la réalité même du haut de son perchoir à Davos en Suisse ?

  • Archives de Vigile Répondre

    19 janvier 2017

    Cette situation du français au niveau universitaire devrait être rappelée au prochain Congrès du PQ. Cela pourrait contribuer à persuader les congressistes à maintenir et à renouveler la résolution qui avait été appuyée massivement par les délégués au Congrès d'avril 2011 d'étendre l'application de la loi 101 au CÉGEP.
    Cette mesure permettrait d'augmenter la clientèle potentielle pour les universités francophones et contribuerait également à réduire l'anglicisation d'étudiants francophones et allophones qui se fait aussi au niveau collégial.