Pierre Karl Péladeau au PQ ? Je dis bravo. Mais ça ne me suffit pas. Je voudrais aussi que d’autres personnalités influentes du monde des affaires sortent du placard.
C’est anormal que nos gens d’affaires souverainistes soient condamnés au silence, alors que des carpettes boueuses proches du PLQ se permettent de déverser leur mépris pour leurs compatriotes.
Feu Pierre Péladeau serait fier de son fils. Depuis un demi-siècle, des businessmen qui ont le blues (mais qui ne rêvent pas d’être des artistes), à l’enseigne du Parti libéral, nous ont ensorcelés avec le refrain: «On-n’est-pas-capables!» Depuis dimanche, on voit où loge l’hypocrisie. Les libéraux qui ne cessent de vanter leurs trois banquiers (une profession à laquelle on doit les pires effondrements économiques du dernier siècle) ont d’ailleurs pour slogan: on s’occupe des vraies affaires. Ouais... J’ai envie d’ajouter «Des vraies affaires... pourvu que ce soit du béton et de l’asphalte!»
Il n’y a pas que dans la population en général que la majorité est trop souvent silencieuse; dans le monde des affaires aussi. Une minorité de grassouillets contempteurs du Québec monopolise le crachoir, mais avec l’arrivée d’un homme aussi puissant que Pierre Karl Péladeau, ils demeurent bouche bée... Quelque chose vient de changer.
Les éteignoirs
Le Parti libéral du Québec, cette officieuse chambre-de-commerce-de-bananes, a toujours voulu se servir de nos gens d’affaires comme artisans de notre impuissance politique. Si le monde des affaires avait rallié la cause nationale, il y a longtemps que l’indépendance serait faite! L’idée absurde qu’il y a une contradiction entre l’indépendance et la richesse est l’épine dorsale de l’argumentaire fédéraliste; brisons-la.
À en juger par la réaction courroucée des libéraux à l’annonce de la candidature de Pierre Karl Péladeau, on dirait que ces gens-là s’imaginent vraiment que le Parti québécois n’a pas le droit d’avoir dans ses rangs de vrais hommes d’affaires... Et ces dernières semaines, on avait l’impression que le PQ, effectivement, se changeait en parti d’anciens journalistes ou comédiens.
Le degré zéro des libéraux
Le PLQ peut-il descendre plus bas? Lui qui avait commandé la commission Bouchard-Taylor, il n’a rien fait... ce qui a permis au PQ de rappliquer avec le projet de la charte (sur laquelle les libéraux ne cessent de vomir).
La langue? Le PLQ s’en fout: il aurait pu gruger des votes péquistes en se montrant plus combatif, mais non...
En ce moment, Marguerite Blais, dans Pointe-Saint-Charles, pose des affiches bilingues... Et le PLQ voudrait systématiser davantage le bilinguisme au primaire...
Même Line Beauchamp s’y met: elle enjoint les tricotés serrés de se réconcilier avec le bilinguisme; or, nous sommes déjà 40 % de bilingues chez les francophones, ce qui est plus que dans son cher Canada. Cette donneuse de leçon aurait dû se battre pour empêcher la fermeture des COFI qui enseignent le français aux Néo-Québécois.
Électoralement, le PLQ ne gagnerait rien à encourager l’apprentissage du français ou l’intégration des immigrants. Plus les immigrants seront malheureux et cloisonnés dans leur communauté et obsédés par leurs petits symboles particuliers, plus les anglophones d’ici vivront mentalement hors du Québec, et plus ça fera de votes pour le PLQ.
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