Une menace comparable?

Les russophones en Ukraine, comme les anglophones au Québec?

Transposons avec notre réalité advenant l'indépendance

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Tribune libre

Dans la guerre qui se déroule en Ukraine, les régions habitées par des communautés russophones se voient envahies sans opposition aucune de leur part, permettant ainsi à l'armée russe de conquérir villes et régions entières et de progresser dans son entreprise destructrice. On comprend que les russophones sont du bord de la Russie, pas du pays qu'ils habitent, et qu'ils n'offriront pas la moindre résistance.


Les russophones ne demandent pas mieux que de redevenir russes, mais plus ukrainiens.


 



Tableau ci-dessus: utilisation de la langue russe dans les macrorégions d’Ukraine

1 – La langue russe domine absolument

2 – La langue russe domine

3 – La langue ukrainienne domine absolument


 


Pouvons-nous transposer ce parti pris révélateur au Québec même? Faisons des comparaisons pour comparer avec notre réalité.


Si le Québec se sépare contre la volonté du reste du Canada, et que l'armée canadienne nous envahit, quelle sera la réaction des Anglo-Montréalais et des allophones de la métropole?



On peut s'attendre à ce que ces 2 communautés collaborent pleinement avec les forces canadiennes et se retournent contre le peuple québécois. Ils ne nous défendront pas. Cela prouve qu'ils n'ont jamais été de notre bord et ne le seront jamais. Tout ce qu'ils veulent, c'est être Canadiens-anglais, pas Québécois. Ils veulent nous tasser de chez nous.



Cela explique que plusieurs d'entre eux préfèrent se définir comme "Montrealers", "Canadians", mais surtout pas comme "Québécois".



À leurs yeux, les Québécois représentent les ennemis de la vision intéressée des choses qu'ils cherchent à implanter:


- multiculturalisme et non-intégration


- diversité multi-ethnique


- communautarisme


- religion non-chrétienne cherchant à influer sur les lois


- unilinguisme anglais


- non adhésion et ignorance de la culture québécoise


- le maintien et l'usage de leur langue étrangère



Cela dit, quelle est alors cette idée saugrenue de laisser évoluer parmi nous 2 communautés accointées prêtes à se retourner contre nous à la première occasion?



On peut même affirmer qu'ils font déjà front commun contre nous, tentant de nous mettre systématiquement des bâtons dans les roues dans tous les projets qui nous tiennent à coeur: contestation judiciaire de la loi 21 sur la laïcité telle que voulue par la majorité, opposition au renforcement de la loi sur la langue française, création de 2 nouveaux partis ethniques et anglophones extrémistes anti-français et anti-québécois, refus des étudiants anglophones de suivre 3 cours en français au Cégep, prévoyant leur échec certain, et admettant leur ignorance de la seule langue officielle du Québec.



Et laisser croître ces 2 communautés en nombre et en quartiers ne fera qu'empirer la situation, leur permettant de raffermir leur mainmise sur la ville de Montréal, qui est en passe de devenir totalement étrangère au peuple québécois de souche.



À quand un maire de Montréal anglophone, africain, musulman ou multiethnique? Dès qu'ils auront atteint le nombre suffisant pour le faire. Soyez assurés qu'ils ne nous en demanderont pas la permission, ni notre approbation. Ils l’interpréteront comme une victoire des minorités sur la majorité québécoise de souche, un gain de plus dans la prise de contrôle de nos institutions.


 



Tableau ci-dessus: carte des nationalités/ethnies de l’Ukraine (majorité/pluralité)


 


La terrible guerre en Ukraine nous permet de comprendre bien des choses qui se trament ici-même, et d'extrapoler ce qui risque de nous arriver le jour où le peuple québécois décidera de prendre son destin en main. On pressent d'ores et déjà ceux qui sèmeront le désordre de l'intérieur et tenteront de saboter nos plans de libération légitimes en offrant leur entière et totale collaboration à l'oppresseur.



Les Anglo-Montréalais et allophones ne demandent pas mieux que de redevenir uniquement canadiens, mais plus québécois.



Ce n'est pas au Québec que doivent vivre ceux qui se considèrent canadiens.


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Réjean Labrie880 articles

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Réjean Labrie est natif de Québec. Il a fait une partie de sa carrière dans la fonction publique provinciale.

Il tire la plus grande fierté d’être un enraciné de la 11ème génération en sol natal. Son élan nationaliste se porte sur la valorisation de la culture québécoise et sur la préservation de l'identité culturelle québécoise et de sa démographie historique.

Il se considère comme un simple citoyen libre-penseur sans ligne de parti à suivre ni carcan idéologique dont il se méfie comme des beaux parleurs de la bien-pensance officielle.

L'auteur se donne pour mission de pourfendre les tenants de la pensée unique, du politiquement correct, de la bien-pensance vertueuse, toutes ces petites cliques élitistes qui méprisent le bon peuple.

Près de 900 articles publiés en ligne ont été lus un million et demi de fois par tous ceux qui ont voulu partager une réflexion s'étendant sur une période dépassant 15 ans. À preuve que l'intérêt pour une identité nationale québécoise affirmée ne se dément pas, quoi qu'on en dise.





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3 commentaires

  • Réjean Labrie Répondre

    6 octobre 2022

    Lorsqu'on dresse un parallèle entre les russophones installés en Ukraine et les anglo-Montréalais installés au Québec, on ne peut s'empêcher de constater que les russophones ont voté par référendum pour s'allier à la Russie, trahissant sans hésitation l'Ukraine qui devrait être leur patrie.


    L'intuition qui a fourni l'idée de mon article ne m'avait pas trompé. Ce que j'avais prédit est arrivé.


    Dans le cas d'un Québec devenu indépendant, on doit s'attendre à ce que les anglo-Montréalais (alliés concubinaires des allophones) représentent le même danger de volonté de réaliser la partition du Québec et de devenir une enclave canadienne en plein centre du Québec.


    Tout comme les Ukrainiens ne pouvaient faire confiance aux russophones du pays, nous ne pouvons avoir aucune confiance dans l'alliance anglos/allos. Ils se retourneront contre nous à la première occasion pour nous poignarder dans le dos. Un Québec devenu libre ne pourra se faire avec eux, il devra se faire sans eux. Nous venons d'en avoir une preuve éclatante avec la guerre en Ukraine.


  • Marc Labelle Répondre

    6 mai 2022


    La prémisse de votre comparaison est fausse.  La Crimée et une partie du Donbass étaient russophones avant leur intégration à l’Ukraine.


    Or, la communauté anglophone privilégiée du Québec est l’héritière de l’invasion guerrière anglo-saxonne qui produisit notre assujettissement.  Vous avez vous-même dénoncé cette injustice à de nombreuses reprises.


    Une tentative du Canada anglais de s’opposer par les armes à notre indépendance constituerait une « agression », affirmait Jacques Parizeau.  Ne justifierait-elle pas l’intervention militaire de la France (animée bien entendu par une vision gaullienne) pour sauver l’unique rameau du peuple français ?


     


    • Réjean Labrie Répondre

      6 mai 2022

      Merci M. Labelle de la précision.
      Je crois que dans un cas comme dans l'autre, il demeure cette interrogation, à savoir si les anglophones et allophones collaboreraient avec l'armée canadienne contre le peuple québécois. Mon opinion est que oui.
      J'espère que non seulement la France, mais également tout les pays occidentaux, seconderaient le Québec dans son geste émancipateur, comme ils le font actuellement pour l'Ukraine.