La maîtrise de la langue française permet de minimiser les contresens qui causent de la confusion inutile dans les débats menés de bonne foi. La connaissance de l'histoire universelle de l'humanité simplifie également les discours et elle permet de centrer utilement les débats nationaux sur les véritables enjeux politiques partisans.
J'ai toujours appris que les Québécois ont pendant longtemps vécu dans une époque dite de la survivance. Je n'ai pas mémoire que la désignation de cette période de notre histoire par ce vocable ait fait l'objet d'un débat quelconque au sein de nos sociétés savantes d'historiens qui tentent d'interpréter l'histoire du peuple québécois.
Je ne comprends pas qu'un francophone québécois s'offusque de l'emploi du vocable "résistant" qui évoque la résistance du peuple québécois à l'assimilation à laquelle la destinée semblait promettre aux colons de la Nouvelle France. La survivance de la culture française en Amérique du nord est un épisode remarquable de l'histoire de l'humanité qui encourage encore aujourd'hui des peuples sur tous les continents à promouvoir leur culture ancestrale.
C'est le premier sens de l'emploi de ce vocable utilisé par M. Gilles Duceppe. Toute personne de bonne foi en conviendra. Cette résistance du peuple québécois est chronologiquement bien antérieure à la résistance française survenue lors de la seconde guerre mondiale.
Selon une certaine opinion véhiculée par des politiciens fédéraux et par les éditorialistes du milieu anglophone, il faudrait renoncer à utiliser ce vocable parce qu'il fut associé un temps à la lutte contre le fascisme.
Avec un tel raisonnement, il est pertinent de se demander combien de mots de la langue française devrons-nous censurer dans l'avenir dans les débats politiques. Parviendrons-nous alors à mener les débats nécessaires pour vivre une véritable démocratie qui est seule capable de déterminer l'intérêt général de la population en toute matière ?
Les politiciens, la langue française et l'histoire
M. Cannon, connaissez-vous votre histoire ?
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1 commentaire
Jean-François-le-Québécois Répondre
28 mars 2010@ Gilles Laterrière:
Vous écrivez: «Je ne comprends pas qu’un francophone québécois s’offusque de l’emploi du vocable "résistant" qui évoque la résistance du peuple québécois à l’assimilation...»
Laurence Cannon, je crois, feint l'indignation mais disons plutôt que le terme en question le dérange, parce que lui, il est du côté de ceux qui collaborent avec le Rest of Canada. Il n'aime pas les mots qui font trop de vagues...
Par ailleurs, monsieur Cannon est de souche irlandaise; ses ancêtres, en arrivant ici, parlaient très vraisemblablement la langue des conquérants anglais. Et lui, malgré le fait qu'il parle français, nous ne savons que trop bien, à qui va son allégeance.
Pour ma part, connaissant un tout petit peu monsieur Cannon, je ne m'étonne pas plus de son attitude, que je m'étonnerais, disons, d'entendre un chien aboyer, ou un chat miauler. C'est dans sa nature!