Comme un chat, François Legault a neuf vies. Peut-être même davantage! On proclame sa mort politique? Il ressuscite le lendemain! Il n’a rien du messie, mais il n’est pas déraisonnable de croire que son message (autonomisme et responsabilité fiscale) va finir par se faire entendre.

Aujourd’hui, je reviens sur des événements qui ont passionné les journalistes, mais indifféré le grand public. François Legault vient de mettre le grappin sur deux nouveaux conseillers, Stéphane Gobeil et Mychel Saint-Louis, qui ont quitté le navire indépendantiste.

Cela augure-t-il d’une éventuelle «union nationale» des partis nationalistes (à l’exclusion, espérons-le, du parti de Françoise David, qui méprise ce qui est «national»)?

Aveuglement

Presque chaque jour, quelqu’un me répète que François Legault est fini, que la CAQ va disparaître. Il y a quelque chose d’un peu fou dans cette obstination à croire que sa disparition est imminente. Quand va-

t-on admettre que Legault a la couenne dure?

L’ancien PDG d’Air Transat est soli­dement campé dans la voie mitoyenne de l’autonomisme, ce nationalisme québécois pas forcément indépendantiste (comme le PQ), mais certainement pas fédéraliste aplaventriste pro-1982 (comme le PLQ).

Erreur de casting ?

Depuis l’arrivée surprise de Pierre-Karl Péladeau au PQ, j’ai l’impression d’assister à une gigantesque erreur de casting. C’est à la CAQ que j’aurais aimé le retrouver. Lui, fervent nationaliste, à la tête d’un parti préoccupé surtout de bonne gestion des deniers publics, ça aurait marché!

Le courant ne passe pas entre PKP et le public, disent plusieurs. Est-ce pour cela qu’il essaie souvent de «faire peuple» en parlant? Au lieu de jouer les Michel Chartrand, cher Pierre-Karl, puis-je te suggérer un autre modèle: celui de feu Jean-Paul L’Allier, qui nous a quittés cette semaine et qui avait les manières et l’éloquence d’un chef d’État?