Pierre Lapointe a critiqué de façon incendiaire comment Radio-Canada promeut la culture, dimanche soir, sur le plateau de Tout le monde en parle. 

Questionné par Guy A. Lepage sur le retrait de son émission à saveur musicale Stéréopop des ondes de Radio-Canada après seulement une demi-saison, l'artiste a bifurqué pour dire le fond de sa pensée.

Voici les meilleures citations de son passage à Tout le monde en parle et les réactions qu'il a suscitées sur les médias sociaux.

Pierre Lapointe

«Il y a une espèce de culture du vide à la télévision.» Le concept (de l'émission) était froid, oui, parce que les conversations ne pouvaient aller là où elles devaient aller. Les matchs entre les artistes étaient imposés. Au départ, au concept initial, ça devait être des constellations de gens qui se connaissent et qui s'aiment. Ça aide à avoir de bonnes anecdotes, mais on ne pouvait pas parce qu'il fallait avoir un minimum de «A». Moi, les hosties de «A», j'en ai plein le tabarnak de cul!»

«[...] Quand t'es un «A», t'es vraiment hot. Moi, je suis un «A».»

Photo Courtoisie OSA Images

«Tu ne veux pas deux «C» sur le show de Stéréopop. Mais la conversation risque de lever si on a deux «C» pis un «A», si les trois se connaissent.»

«Un moment donné, ils ont fini par tout chambouler le concept de base et moi j'ai été en tabarnak parce qu'au lieu de laisser vivre un objet organiquement, les gens qui n'étaient pas autour de la table, qui ne connaissent pas le milieu de la musique, qui ont des goûts relativement «straights», ben ils ont fini par foutre la marde là-dedans.»

«Je le dis, fuck off:  j'ai été en tabarnak. J'ai réalisé que la télé n'est pas un milieu créatif. La télé est un milieu de politique et de patronariat.»

«Il y a des articles qui ont commencé à sortir, dans Le Devoir, où les gens commencent à trouver que Radio-Canada dort au gaz. Je trouve que Radio-Canada devrait faire son vrai mandat, c'est-à-dire diffuser de la culture diversifiée! Là, j'en ai plein le cul de voir toujours les mêmes visages.»

«Il y a toute une scène (qu'on ne voit pas). Catherine Lepage n'est pas là ce soir pour parler de livres. J'aurais aimé ça qu'on voit une illustratrice à heure de grande écoute à Radio-Canada. C'est une illustratrice qui fait des illustrations partout dans le monde. Je travaille avec des gens de l'underground qui sont venus de partout dans le monde et on ne les voit nulle part ici.»