Les autorités fédérales font le point sur la situation des migrants à Lacolle

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8 000 faux réfugiés depuis juin






Aucun compromis ne sera fait pour la sécurité du pays et de ses citoyens, a insisté la GRC en faisant le point jeudi sur une affluence « sans précédent » de personnes interceptées à la frontière entre le Québec et les États-Unis, soit près de 8000 depuis juin.


 

Environ 85 % de ces gens entrés de façon irrégulière à la frontière sont d’origine haïtienne, en provenance des États-Unis. D’autres sont des ressortissants du Soudan et de la Turquie, notamment.


 

Seulement depuis le 1er août, plus de 3800 personnes ont été interceptées au Canada, après avoir traversé la frontière de façon irrégulière, soit sans passer par un poste-frontière.


 

Ils étaient 781 en juin et 2984 en juillet.


 

Environ 250 personnes par jour sont actuellement interceptées, a confirmé la Gendarmerie royale du Canada (GRC).


 

« Ces chiffres sont sans précédent », a commenté Claude Castonguay de la GRC.


 

Moins de 1 % des personnes interceptées lors de cette vague estivale ont été arrêtées et détenues pour des motifs de criminalité ou pour avoir commis des infractions, a-t-il été indiqué par les autorités lors d’un point de presse tenu jeudi matin à Saint-Bernard-de-Lacolle, à quelques kilomètres du poste-frontière près duquel ont été interceptés ces milliers d’individus.


 

Ces personnes ont toutes été évaluées par les autorités qui scrutent notamment des banques de données nationales et internationales pour voir si elles se retrouvent sur des registres en matière d’immigration, de criminalité et de terrorisme.


 

Le point de presse a été organisé par l’Agence des services frontaliers du Canada, la GRC et la Commission de l’immigration et du statut de réfugié, qui ont déclaré vouloir informer la population de la situation.


 

Les représentants ont répété, à maintes reprises, que de traverser la frontière de façon irrégulière ne garantit en aucun cas le droit de pouvoir rester au Canada.


 

« Il ne s’agit pas d’un laissez-passer pour le Canada », a répété Patrick Lefort de l’Agence des services frontaliers du Canada.


 

D’ailleurs, 50 % des ressortissants d’Haïti qui ont formulé une demande d’asile l’an dernier ont été refusés, a indiqué Louis Dumas de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié.


 

Il n’a toutefois pas pu préciser le nombre des gens arrivés par cette vague qui ont demandé l’asile et donc la protection du Canada. On s’attend à ce qu’ils soient nombreux à déposer pareille demande.


 
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