On en parle beaucoup ces temps-ci, une partie de la communauté anglophone du Québec se sent persécutée.
Comment peut-elle en arriver à une idée aussi farfelue, aussi coupée de la réalité, aussi délirante ?
Parce que le gouvernement du Québec imposera désormais trois cours de français dans la formation collégiale dans les cégeps anglais.
Étudiants
Je précise : il y a quelques jours à peine, il devait s’agir de trois cours en français. La contrainte semblait apparemment insurmontable ! On annonçait même l’échec scolaire massif de toute une génération obligée de suivre des cours dans une langue qu’elle ne maîtrise pas.
Et le gouvernement a reculé.
Est-ce vraiment persécuter les anglophones du Québec que de leur apprendre le français ?
Mais n’oublions pas l’essentiel : on voit ici comment un imaginaire paranoïaque s’est emparé de la frange activiste d’une partie de la communauté anglophone, qui se sent agressée à l’idée de vivre dans une société où le français est la langue commune.
On aura beau dire ce qu’on voudra, le refus de ces quelques cours en français révèle deux choses.
D’abord, la jeune génération anglophone, malgré toute la propagande qui a voulu nous faire croire le contraire, ne parle pas français. Ce qui n’est pas surprenant, puisque la vie quotidienne ne l’y oblige pas, et que le gouvernement du Québec fait tout ce qu’il peut en se comportant comme un État bilingue pour que les anglophones n’aient pas à apprendre le français.
Recul
Ensuite, qu’elle n’accepte tout simplement pas que le Québec soit une société francophone et qu’elle est prête à se battre politiquement pour que ce ne soit pas le cas.
Depuis 25 ans, le Québec français recule. Il plie le genou. Désormais, on lui explique qu’il est de trop chez lui.
C’est une aversion contre le peuple québécois qui s’exprime sans gêne en ce moment.