À une époque où un débat de société a cours sur la légalisation de la marijuana, j’aimerais vous transporter à une autre époque pas si lointaine où j’ai eu à gérer, à titre de directeur d’école, le cas d’un élève de première secondaire qui avait été pris en flagrant délit de vente de marijuana à ses camarades à l’intérieur des murs de l’école, une offense qui, selon nos règlements, condamnait le coupable à l’exclusion.
Toutefois, au risque de subir les critiques du personnel enseignant, j’avais quand même pris la décision de tenter de récupérer le jeune délinquant en demandant la collaboration de sa mère que j’avais convoquée à mon bureau avec son fils un certain lundi matin.
Dans un premier temps, je demandai à la mère d’entrer seule dans mon bureau afin que je puisse lui faire part de mon intention. Puis, du tac au tac, elle me répondit qu’elle fumait du pote à la maison avec son garçon le vendredi soir plutôt que de le voir s’enivrer avec ses camarades.
Inutile de vous dire que mon projet s’est effondré comme un château de cartes. Les dés étaient jetés. Devant le manque évident de collaboration de la mère, je n’avais d’autre choix que d’appliquer le règlement et d’exclure le jeune de l’école.
Cette histoire s’est déroulée à la fin des années ’90. Je me demande quelle serait la version des faits si le même scénario se répétait aujourd’hui !
Henri Marineau
Québec
Légalisation de la marijuana: sommes-nous prêts?
Tribune libre
Henri Marineau2091 articles
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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3 commentaires
Yves Corbeil Répondre
30 juin 2017La légalisation du pot, c'est vraiment n'importe quoi. Combattre le crime organisé, j'ai tu une pogné dans le dos. La seule raison de cette décision précipité et surtout très, très mal ficelée, le cash que cela va rapporté au pays.
Les problèmes, les provinces les gérerons. 18 ans, 21 ans, 25 ans on verra. 4 plants maximum...une police du pot pour surveiller les cultivateurs, pas assez de problèmes avec l'alcool et les cellulaires au volant, on va y ajouter les fumeux de pots. Vont-ils mettre des dessins de cancer, de bouches pourries, d'enfants morts nées et toutes les autres singeries qu'ils ont mis sur les paquets de cigarettes sur leurs sacs de pots. Est-ce que ça va aussi être à 9 mètres des bâtisses pour fumer, est-ce que les locateurs pourront refuser les fumeux de pots dans leurs appartements, est-ce que les locataires pourront porter plaintes contre les locataires qui pourrissent leur environnement, ect. ect. ect.
Prête pas prête, Trudeau lui yétait prête à collecter les taxes du pot. Crisse de belle société, ya juste la crisse d'argent qui prime, le reste c'est selon, pis nous autres au Québec, sommes-nous obligé de suivre le reste du Canada...comme avec le registre des armes à feu.
Je serais bien d'accord pour un vote sur la question au Québec, simultanément avec la prochaine élection en 2018 avant d'y aller de l'avant n'importe comment avec ça.
Décriminaliser la possession simple, je suis entièrement d'accord. Mettre ça légal, no way. Cela rendrait l'accès au produit trop facile et simple. Quand c'est un peu plus compliqué et que ça doit se faire dans l'illégalité ça ralentit les ardeurs de plusieurs.
Archives de Vigile Répondre
29 juin 2017Je pense que Justin Trudeau est trop pressé de légaliser pour plaire à un certain électorat qui appuie cela. Il aurait été préférable de décriminaliser la possession simple pour réduire les dossiers criminels des gens qui ont été pris avec de petite quantité de pot.
De vouloir en faire rapidement le commerce alors qu'on est pas vraiment certains des revenus pour l'État et du risque d'un banalisation de la consommation et d'un augmentation de consommation comme dans certains États américains n'est pas l'idée du siècle.
J'ai pensé un bout de temps qu'il fallait légaliser et percevoir les taxes mais ce n'est pas si simple que cela. Une taxe trop haute va encourager le commerce au noir et une taxe trop basse encourager la consommation. Donc, la taxe sera pas trop élevé et il faudra absorber au début les coûts de la mise en place de l'infrastructure pour vendre la marijuana ce qui fait que les profits viendront plus tard.
Je pense que décriminaliser et continuer de le prescrire comme médication dans certains cas est le mieux. On dit que c'est une drogue douce mais le pot d'aujourd'hui est plus puissant que celui des années 60-70.
On essaie de décourager depuis plusieurs années la consommation de tabac et d'alcool, l'État contrôle le jeu pour éviter le crime organisé et garder un certain contrôle. On interdit souvent ce qui est mauvais pour la santé alors pourquoi vouloir encourager les dépendances.
Marcel Haché Répondre
29 juin 2017Avant la « guerre de l’opium », les chinois fumaient déjà l’opium. En quelque sorte, cette pratique avait été intégrée sans problème à la culture chinoise.
C’est lorsque l’Empire anglais se mit à fournir un opium raffiné que les problèmes de l’Empire du Milieu commencèrent. Fumer de l’opium n’avait pas été un grand problème jusque là. Mais en fumer à la journée longue fut toute autre chose, comme le commencement de ce qui détraqua toute une culture. Le rôle de l’alcool ne fut pas différent auprès des différentes cultures amérindiennes.
Cette promesse puis maintenant cette politique de légalisation de la marijuana provient d’un écervelé et d’un inculte politique. Un écervelé qui ne représente personne. Un inculte qui use et abuse de son nom, Trudeau, et dont le seul et unique mérite lui provient de cette détestable complaisance du West Island.
Pee-wee pour toujours. Comme son père.