Émilie Nicolas. Ou le spectacle permanent d'une enfant toquée au stade anal
Hallucinant.
Dans le Devoir de mercredi, Francine Pelletier nous traficotait pour la énième fois un texte où la langue française se conjugue... à l'impureté.
Hier, soit vingt-quatre heures plus tard, sur le même sujet, et dans le même journal (naguère de bonne réputation), E-milie Nicolas intitule son papier : La honte.
Rien moins.
Bien que le triumvirat Nicolas, Pelletier et Aurélie Lanctôt ait définitivement sonné le glas de la qualité de ce quotidien jusque-là de loin le plus crédible de nos médias québécois (jusque-là, c'est-à-dire : jusqu'en 2016, alors que Brian Myles fut propulsé, on ne sait trop comment, à sa direction) - et c'est un homme gauche qui l'affirme sans détour ! - il reste tout de même remarquable de devoir constater que depuis plusieurs années, maintenant, Nicolas « déjecte » pour ainsi dire toujours le même discours. À quelques vocables et quelques virgules près.
Fondamentalement il s'agit, en continu, de débecter (car chez mademolselle, la région buccale, à l'évidence, se voit confondue avec les sphincters - en principe logés à l'autre extrémité du tube digestif) sur tout, partout et à propos de n'importe quoi (l'« objet » du jour n'étant jamais que prétexte à l'expression décomplexée de la pulsion maladive) autour de trois thèmes récurrents : la couleur (blanche) de la peau, la langue (française) et le pays (québécois).
En clair : Tout ce qui est blanc, d'expression française et québécois est en soi... une honte.
A fortiori - et là c'est le pactole ! - lorsque les trois « tares » se voient conjuguées chez un même individu. Nommément, et ultimement, on l'aura deviné : le Peuple québécois.
À proscrire, à haïr et, idéalement, si possible, à pulvériser.
Ça en est même comique d'évidence.
Or, qui est à la fois blanc, d'expression française et québécois, d'une part, dans l'univers matriciel d'Euh...milie Nicolas (commme dans humilier, bien incidemment), et qui joue, d'autre part, le rôle de référent fondateur dans son évolution psycho-sociale. Sinon sa propre mère...?
C'est ainsi qu'à la lumière de ses déjections littéraires partout étalées depuis qu'elle a pris conscience qu'il existe un (very canadian) public empressé pour sa verve et son verbe couleur marron (on ne sera pas étonné du coup, consécutivement à ce Devoir perverti, déconsidéré, que Radio-Canada, Canadian Broadcasting Corporation / CBC et The Gazette lui offrent depuis lors leurs tribunes surmultipliées), je pose l'hypothèse que l'enfant-reine en question - qui hélas ne sera jamais parvenue à maîtriser l'étape ontogénique cruciale de la propreté (entendons ici un discours clair, honnête, de bonne foi et rationnel visant la lumière du comprendre, par opposition à une volonté obsessionnelle et... systémique de « salissage ») - nous farcit à perpétuité, sous forme verbale, le mépris qu'elle semble éprouver, en effet, pour sa propre mère.
Qui en dernière analyse devient, par déplacement sur un objet substitutif (ô censure morale à l'insu, stricto sensu, de la conscience), le mépris d'elle-même : québécoise, de langue « maternelle » française et (ce qui apparaît comme singulièrement douloureux jusqu'à l'insupportable) à... demi-blanche.
(Non mais, entre nous, quelle idée farfelue de mon père haïtien d'épouser une vulgaire Blanche ! Encore, s'il eût eu le jugement de choisir une Anglo du Wyoming j'eusse pu, sans doute, à la rigueur, du haut de ma magnanime majesté, a posteriori, lui pardonner pareille errance... Car enfin, mettez-vous à ma place : pas évident, m'dame, de rendre moins blanc que blanc. Quand bien même je ne le serais qu'à moitié...)
Pour ce qui me concerne, en tout cas, je ne m'explique pas autrement l'extraordinaire et constant mépris dégoulinant d'Émilie Nicolas pour le pays français québécois auquel aspire ce fragile mais résilient Peuple logé au Nord du Nord des Amériques.
Mais, en bon cliniciens qui se respectent, soyons indulgents : il ne doit pas être aisé de se mépriser soi-même, en miroir de sa maman, au point où une Nation entière doit, du haut du « siège » royal de l'enfant-reine, en faire chaque jour les frais.
Ce qui est franchement dégoûtant, en revanche, c'est que pareille diarrhée parlante puisse faire les jours, sinon le bonheur, d'un journal... jusque-là, n'est-ce pas, de haute notoriété.
À croire que son directeur actuel cherchât à anéantir celui-ci, bel et bien, corps et âme, en invitant tout un chacun à l'utiliser de nouveau, à titre de fonction secondaire, sinon même principale, à la manière des bonnes gens d'avant l'invention, et surtout la disponibilité généralisée (ou roulement?), au milieu du siècle dernier, du papier dit hygiénique.
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* TOC : Troubles obsessionnels-compulsifs. Et ce, jusqu'à - sachons apprécier la minutie maniaque - éradiquer l'accent sur l'initiale de son propre prénom. Ça, monsieur, on ne saurait le contester, c'est de la honte de soi de grande envergure. Il est vrai que lorsque l'on se présente, avec toute la modestie de son baccalauréat en littératures comparées, comme une « suranalyste de discours » (!), c'est que la reine, toute enfant qu'elle soit demeurée au plan psychique, mérite ce qu'il y a de mieux. Ladite honte, comme tout le reste, doit se montrer rien moins que royale. Je suis détestable, certes. Mais j'exige, comme l'eût dit jadis une certaine Michaëlle Jean, que l'on me déteste avec tous les égards dûs à mon rang. De Narcisse 1ere.
PS : Madame Nicolas mère, sachez que je partage, et sincèrement, la douleur que vous devez éprouver, je l'imagine aisément, devant le désolant spectacle impudique de votre fille. Qui au final n'aura jamais compris, et certainement à votre grand dam, je le subodore, les bienfaits naturels du petit pot. Mais consolez-vous, s'il vous est possible, avec le baume suivant : elle aurait aussi bien pu finir comme prostituée, buvant à pleine gorge à tous les râteliers à la manière - de La Presse à Québec solidaire, via le Liberal Party of Canada - d'un certain Vincent Marissal. Eh oui. On trouve toujours pis que soi. Même s'il faut parfois faire l'effort de chercher un peu.
► Quelques destinataires appropriés : https://twitter.com/Emilie_Ni?ref_src=twsrc%5Egoogle%7Ctwcamp%5Eserp%7Ctwgr%5Eauthor, redaction@ledevoir.com, auditoirerc@radio-canada.ca, patrice.roy@radio-canada.ca, telejournal@radio-canada.ca, letters@thegazette.canwest.com, fpelletier@ledevoir.com, vincent.marissal.rose@assnat.qc.ca, https://cbchelp.cbc.ca/hc/en-ca/requests/new
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2 commentaires
Claude Verreault Répondre
6 avril 2021Sur le fond, le texte d'Émilie Nicolas est un dégât de bêtises! J'ignore sur quelles sources elle s'appuie, mais tout ce qu'elle affirme, par exemple sur l'histoire de la langue française ou sur la norme, relève de sa fabuleuse imagination... et, il faut bien le dire de son idéologie. Encore une fois, l'apprentie sorcière montre qu'elle ne connaît strictement rien au sujet dont elle parle. Pourtant, ce ne sont pas les bons manuels qui manquent (je n'oserais lui recommander la monumentale et irremplaçable Histoire de la langue française de Ferdinand Brunot; 13 tomes dont un bon nombre en plusieurs volumes, serait à l'évidence trop pour elle). S'il suffit de se réclamer de la diversité pour avoir droit à toutes tribunes, cela est loin d'être suffisant pour se mêler de linguistique.
Claude Verreault, professeur retraité de l'Université Laval, spécialisé en linguistique française
Marie-Louise Morgane Répondre
3 avril 2021