Le scandale du gaz: "Le plus gros vol depuis 80 ans" (*)

Chronique de Jean-Claude Pomerleau

Les libéraux de Jean Charest ont traversé la ligne rouge, de la corruption à la trahison de l'intérêt nationale.
Ce que nous révèlent les médias concernant les gaz de schiste est une vaste opération de pillage du bien public orchestré par le parti au pouvoir. En fait il ne s'agit là que d'un volet de la politique énergétique qui révèle, dans son ensemble, notamment par la Vandal-isation d'Hydro-Québec, que les libéraux de Jean Charest ont traversé la ligne rouge qui mène de la corruption pure et simple à la trahison des intérêts nationaux du peuple québécois. Bien que cette opération de très grande envergure fût visible depuis longtemps, les médias auront mis du temps à rassembler les morceaux du puzzle qui nous laisse voir l'envergure de cette opération de détournement du bien publique. Quant qu'aux élites intellectuelles et l'opposition, ils tardent à prendre la posture qui convient face au "Plus gros vol depuis 80 ans" (Daniel Breton du Groupe MCN21 "Maître Chez-Nous 21e siècle).

Cette grande passe était pourtant bien visible depuis un bon moment déjà, même pour un gérant d'estrade comme moi. Lors de la dernière élection (Décembre 2008), j'ai publié un texte sur Vigile dont le titre était sans équivoque: "Les Libéraux font main basse sur notre pétrole et notre gaz"
http://www.vigile.net/Les-Liberaux-font-mains-basses-sur
Dans ce texte je rend compte du changement majeur de stratégie énergétique du Québec imposé par Charest, sans aucune réaction de la part des médias: Le démantèlement par le gouvernement Charest de la division Hydro Québec Pétrole et gaz; et la privatisation des droits d'exploration pétroliers et gaziers lui appartenant : "La stratégie énergétique de M. Charest équivaut à brader le bien public au profit des petits amis du privé, on parle ici de dizaine de milliards !". Pour conclure mon texte: "L’enjeu de cette élection (2008) est clair : Il y a urgence en la demeure de reprendre le contrôle de notre État des mains de Charest et de sa clique d’affairistes qui le squattent à leur profit, au détriment du bien public !" (Rappelons que, lors de cette élection, Madame Bazo se demandait s'il fallait allez voter; et que Fauxglia se vantait par la suite de ne pas l'avoir fait, lalalère. Nos deux élites intellectuelles ne voyaient pas d'enjeu à cette élection).
Ce pillage par Charest, empêchait le Québec de se doter d'une stratégie afin de tire le maximum de ces ressources, si le cas échéant il décide de l'exploiter. Maitre chez nous, no more. C'est afin de se faire une tête sur le meilleur modèle à suivre à cet égard que Madame Marois s'est rendu en Norvège en juillet 2008. Voyage que j'ai commenté à l'époque:
"Mme Marois est à la bonne école : la Norvège a mis en place une stratégie d’État qui lui vaut de tirer une "prise" sur son pétrole de 70%. Avec le temps un fonds pétrolier a été constitué qui vaut maintenant 400 milliards et dans dix ans : 1000 milliards ! Ce sont là les dividendes d’une stratégie d’État d’envergure menée par des leaders politiques qui ont placé l’intérêt national au dessus de toutes autres considérations"
http://www.vigile.net/Mme-Marois-en-vacance-j-espere-que
Une autre occasion m'a été donné de ramener ce "scandale du gaz" sur Vigile, en septembre 2009. Pour les cinquante ans de la mort de Duplessis. Le Devoir revenait sur l’épisode du Scandale du gaz (1958) qui a précipité la chute du régime de Duplessis. À l’époque, la posture du journal face au « Cheuf » fut sans équivoque :
"Dans un de ses plus célèbres textes, Laurendeau présente alors le chef de l’Union nationale comme un « roi nègre », une sorte de marionnette coloniale au service de puissances d’argent qu’il croit contrôler mais qui le dominent en définitive complètement."
Wow. Une question a surgit d'elle-même : Qu’en est-il de la posture du Devoir face à notre nouveau Roi nègre, Jean Charest ? Dans ce texte j'attire l'attention du journal sur le deuxième scandale du gaz: « Au cas où Le Devoir voudrait sortir de sa passivité et faire ses devoirs, voici un dossier qui mérite sûrement une enquête. Je sais il y en a une multitude mais commençons par ordre d’importance : Sous le régime Charest et Thiery Vandal, les droits d’exploration pétroliers et gaziers appartenant à l’Hydro Québec ont été cédés, dans des circonstances nébuleuses, à de petites entreprises privés, dont une (Gastem) appartient à un ex-ministre libéral. On parle, entre autres, de réserves prouvées d’au moins 2 milliards de barils de pétrole dans le Golf du St-Laurent (Old Harry)."
http://www.vigile.net/Le-Devoir-et-le-Roi-negre
Depuis ce journal commence à se poser quelques timides questions sur le sujet : " Dans ce contexte, il est pour le moins étonnant de constater que les droits miniers, sur ces zones si prometteuses aujourd’hui, ont été rachetés à Hydro-Québec il y a à peine deux ans, en contrepartie d’une « redevance prioritaire » sur la production pétrolière. Hydro n’a pas précisé le montant de ladite redevance." (Le Devoir: 23 Juin 2010). Et : "Il (le gouvernement Charest) a démantelé en douce et à faible prix la filiale d’Hydro-Québec en voie d’exploiter nos réserves de gaz et de pétrole" (Le Devoir 28 Août 2010). Avec ces réactions timides et tardives, on est loin du jour ou le journal va se dresser devant notre nouveau Roi nègre, Jean Charest.
Malgré la gravité de la situation, la confrontation avec notre Roi nègre actuel ne vient pas des médias ou de l'opposition, ni des élites intellectuelles, mais plutôt de groupes mieux au fait des dossiers « éco-énergie » depuis longtemps déjà. En tête de liste: Le Groupe MCN21, dirigé par M. Daniel Breton (retenez ce nom). Il fut un des instigateurs du mouvement d'opposition à la centrale au gaz du Suroît. Cette victoire citoyenne a fait dérailler le projet de 12 centrales au gaz que le gouvernement avait dans ses cartons à l'époque. Une seule est passé: la Centrale au gaz de Bécancour, pour laquelle Hydro-Québec paie à TCE de Calgary 150 millions par année en pénalités pour renoncer à de l'électricité qu'elle n'avait pas besoin en fait. Ce contrat à long terme risque de coûter un total de 2 milliards; imaginer si on en avait 12 à compenser !
Ne serait-ce que pour cela M. Daniel Breton et ses amis mériteraient des médailles de l'Assemblée Nationale.
Le combat de M. Daniel Breton Président de MCN21 ne s'est pas arrêté là. Constatant qu'Hydro-Québec était passé aux services de groupes d'intérêts plutôt que du bien public. Il a organisé une manifestation. Je rends compte de cet évènement dans un texte sur Vigile de novembre 2009:
« MCN21 a aussi exigé le congédiement de M. Vandal pour le détournement de l’héritage de M. Lesage et M. Lévesque. Son porte-parole a affirmé, haut et fort, qu’Hydro-Québec NOUS appartient et non à Charest et sa clique »
On a eu droit au retour de René Lévesque... dont l’image fut projetée sur la façade du siège-sociale d’Hydro-Québec : un géant surgit de l’histoire, portant un discours révolutionnaire (maudit communiste) sur le rapport de force que l’État devait assumer contre les "Trusts" privés de l’électricité, pour que l’on devienne enfin « Maître chez nous ».
http://www.vigile.net/Le-retour-du-NOUS,23799
Son argumentaire sur la Vandal-isation de l'Hydro Québec tenait en 10 points. MCN21 exige le congédiement immédiat de Thierry Vandal et une enquête publique pour raisons économiques:
http://www.mcn21.org/actualites/article/mcn21-exige-le-congediement
Le Groupe MCN21, allié à d'autre groupes (éco-énergie) entendent mener l'offensive contre le gouvernement Charest, Caillé, Vandal et Cie, jusqu'au bout. M. Daniel Breton, son président m'a confirmer sa détermination; " Le Suroît n'était qu'une pratique". Le 31 Août, sur les ondes publiques du 98,5 il a traversé la ligne rouge au sujet du gaz de schisme qu’il a affirmé être : " Le plus gros vol depuis 80 ans" (Une référence au régime corrompu des libéraux de Taschereau).
Le match est commencé, à suivre....
..........................
(*) La déclaration de M Breton sur les ondes du 98,5 se trouve aux dernières minutes de l'entrevue, à 32:08. Le gaz de schiste: André Belisle et Daniel Breton en discutent.
http://www.985fm.ca/audioplayer.php?mp3=78366


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8 commentaires

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    15 octobre 2010


    Le texte de Alain Dubuc qui démontre que M Breton commence à déranger bien du monde.
    http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/alain-dubuc/201010/14/01-4332543-bape-le-crime-du-president.php
    M Breton a l'intention de répondre: Le match est commencé.
    JCPomerleau
    JCPomerleau

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    6 octobre 2010

    Selon l'estimé du Bape, le potentiel gazier du Québec est estimé à 200 milliards de $
    http://www.bape.gouv.qc.ca/sections/mandats/Gaz_de_schiste/documents/DB4.pdf
    JCPomerleau

  • Archives de Vigile Répondre

    13 septembre 2010

    Québécois: oui aux puits de gaz, à condition qu’ils ne soient nulle part !
    Sondage CROP sur les Québécois et l’énergie réalisé du 7 au 21 juin 2010.
    58% Proportion de Québécois favorables à l’exploitation du gaz de schiste dans la vallée du Saint-Laurent.
    66% Proportion de Québécois qui ne veulent pas de puits de gaz de schiste à moins d’un kilomètre de chez eux.
    Si on trace un cercle sur la carte du Québec dont le rayon est d’un km autour de deux Québécois sur trois habitant la vallée du Saint-Laurent, nous obtenons…. zéro centimètre carré exploitable.
    Pas besoin de Bape. Le dossier est clos !
    Source ;le blogue de Jean-François Lisée,l’Actualité,10 septembre 2010

  • Jean-Paul Gilson Répondre

    9 septembre 2010

    C'est pourquoi seul un pays libre et indépendant pourra d'un trait de plume biffer ces coutumes léonines, exiger les compensations qui s'imposent et rendre au peuple du Québec ce qu'il ne sait pas encore être en droit de réclamer en vertu de ses droits "de peuple" souverain
    JP Gilson

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    8 septembre 2010

    Des droits cédés dans des circonstances nébuleuses à des petites entreprises qui servent de "front". Qui se cache derrière Pilatus Energy AG ?
    .....................................................
    Le Devoir, 8 Septembre 2010
    Du pétrole de schiste sur l'île d'Anticosti?
    Pétrolia aurait découvert des formations rocheuses prometteuses
    (Alexandre Shields)
    (...)
    "Fait étonnant, les permis détenus aujourd'hui par le secteur privé ont été cédés par Hydro-Québec en 2008, en contrepartie d'une «redevance prioritaire» sur la production pétrolière. Hydro n'a pas précisé le montant de ladite redevance. La société d'État avait déjà effectué des forages exploratoires et des relevés sismiques sur Anticosti, mais, semble-t-il, sans succès."
    (...)
    Selon le Registraire des entreprises du Québec, le premier actionnaire de Pétrolia est Pilatus Energy AG, une compagnie qui a pignon sur rue en Suisse et dont le président réside aux Émirats arabes unis.
    http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/295718/du-petrole-de-schiste-sur-l-ile-d-anticosti
    .....................................
    JCPomerleau

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    7 septembre 2010

    À lire pour connaitre la vraie nature de la Loi sur les mines et les droits d'explorations (claims):
    L’incroyable mais véridique histoire du « free mining » au Québec
    http://www.lautjournal.info/default.aspx?page=3&NewsId=2479
    JCPomerleau

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    7 septembre 2010

    La riposte aux libéraux s'organise:
    Lancement du Mouvement Vigilance Énergie
    Les groupes environnementaux, dont l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA), la Fondation Rivières, Greenpeace, Nature Québec, MCN21, le Mouvement Sortir le Québec du Nucléaire, et « Mobilisation Gaz de Schiste » - convient les médias à un point de presse afin de souligner le lancement du Mouvement Vigilance Énergie. Face à l’urgence actuelle en matière d’énergie au Québec (gaz de schiste, nucléaire, pétrole, etc.) et l’incohérence du gouvernement qui n’a d’égal que l’irresponsabilité dont il fait preuve, les groupes font front commun pour remettre le Québec sur les rails en matière d’énergie.
    Quoi : Lancement du Mouvement Vigilance Énergie
    Quand : Mercredi, le 8 septembre 2010, 10 h 30
    Où : Salle des Boiseries (J-2805), de l’UQAM, pavillon Judith-Jasmin, 1455, rue Saint-Denis, Montréal
    Une invitation de : Attention Fragile, l’AQLPA, Centre Québécois du droit de l’environnement, Eau Secours !, Fondation Rivières, Greenpeace Québec, MCN21, Mouvement au courant, Mouvement Sortir le Québec du Nucléaire, Nature Québec, Regroupement citoyen « Mobilisation Gaz de Schiste », STOP, et le Réseau Québécois des groupes écologistes.
    .............
    http://www.mcn21.org/communiques/article/lancement-du-mouvement-vigilance
    ...............
    JCPomerleau

  • Éric Tremblay Répondre

    7 septembre 2010

    http://www.vigile.net/Le-P-I-s-oppose-a-l-exploitation
    Au nom de l'intérêt supérieur de notre Nation, le Parti indépendantiste s'oppose à l'exploitation des gaz de schiste par le privé
    Montréal, le 31 août 2010
    Le Parti indépendantiste considère les gaz de schiste du Québec comme étant une ressource énergétique stratégique devant être nationalisée par l'État québécois afin de servir les intérêts supérieurs de notre Nation. Au 21e siècle, à l'ère de la raréfaction accélérée du pétrole, les nations qui ne contrôleront pas leurs ressources énergétiques s'affaibliront et s'appauvriront au profit de multinationales et de conglomérats transnationaux dont l'objectif n'est que d'enrichir leurs actionnaires multimillionnaires et milliardaires. Pour le P.I., l'exploitation des gaz de schiste ne doit pas servir à enrichir André Caillé, la famille Desmarais et des actionnaires étrangers, mais l'ensemble de notre Nation. Ce sont nos gaz, à nous d'en profiter nationalement.
    Encore une fois, le gouvernement antinational libéral Charest place les intérêts privés de ses petits copains et des copains de ses petits copains au-dessus de nos intérêts nationaux. En bon mondialiste néolibéral, Charest réaffirme sa volonté de briser la tradition québécoise depuis le fameux «Maîtres chez nous» de Jean Lesage ayant mené à la nationalisation de l'électricité et à notre enrichissement collectif grâce à Hydro-Québec. Pour lui, l'État n'a d'autre rôle que celui d'enrichir les puissants au détriment du niveau de vie et de la qualité de vie des citoyens ordinaires et de la prospérité nationale. L'exploitation par le privé de nos gaz de schiste s'inscrit parfaitement dans la lignée de l'exploitation privée, majoritairement contrôlée par des intérêts étrangers, de l'industrie éolienne et bientôt celle du pétrole se trouvant au large des Îles-de-la-Madeleine.
    Le Parti indépendantiste exige donc qu'un moratoire sur l'exploration et l'exploitation de ces gaz de schiste soit proclamé afin d'empêcher les mondialistes néolibéraux de nous voler. Pour le moment, en valeur marchande d'aujourd'hui, l'enjeu se chiffre à 50 milliards de dollars. Quant à notre pétrole, les réserves sont évaluées à quelques 2 milliards de barils, soit 150 milliards de dollars au prix du marché actuel. À 100$ le baril, on parle de 200 milliards de dollars et à 200$ le baril, basé sur les prédictions des experts sur un horizon de 10 à 15 ans, on parle de 400 milliards de dollars. Ce n'est pas rien! Cet argent ne doit pas servir à engraisser les mondialistes, mais servir au développement de notre Nation. Pour le P.I., l'État du Québec doit donc assurer le contrôle national de toutes nos ressources énergétiques stratégiques (gaz, pétrole, hydroélectricité, éolien, etc.). Il en va de notre sécurité énergétique et de notre indépendance énergétique à long terme.
    En plus de réduire notre dépendance aux hydrocarbures étrangers, la nationalisation des gaz de schiste et leur exploitation par l'État permettrait non seulement d'enrichir la Nation, mais assurerait de meilleures garanties quant à la gestion du risque environnemental inhérent à ce type d'industrie. L'exemple récent de la catastrophe dans le Golfe du Mexique causée par l'explosion d'une plateforme pétrolière de BP doit nous éclairer à ce sujet. Nous devons bien comprendre que l'incitatif de rendement à court terme prend le dessus sur la gestion des risques environnementaux lorsqu'il s'agit d'entreprise privée, surtout lorsqu'elles sont cotées en bourse.
    Pour le Parti indépendantiste, l'exploitation des hydrocarbures, le développement durable et la protection de l'environnement sont compatibles en autant que ces hydrocarbures soient nationalisés et que leur exploitation relève de l'État, seul apte à définir une politique énergétique à long terme respectant les principes du développement durable.
    En cette matière, un modèle existe déjà: la Norvège. La nationalisation des hydrocarbures norvégiens et leur exploitation sous contrôle étatique grâce à la création de Statoil en 1972 ont permis à la Norvège d'accélérer son développement et de devenir l'un des pays les plus riches de la planète tout en devenant un champion du développement durable, de rencontrer les objectifs de Kyoto et d'améliorer la qualité de vie de ses citoyens à un point tel qu'elle se classe parmi les meilleurs au monde à ce chapitre. Ce n'est qu'en 2001 que l'État norvégien a permis la participation du privé dans le capital-actions de Statoil tout en s'assurant de demeurer l'actionnaire majoritaire de l'entreprise. Aujourd'hui, Statoil est contrôlé à 67% par l'État. Ce contrôle national de l'industrie des hydrocarbures norvégiens a permis à l'État de constituer un fonds souverain dont la valeur actuelle dépasse les 400 milliards de dollars. Ce fonds sert notamment à garantir les retraites futures et la pérennité des services publics norvégiens, en plus de préparer la Norvège à l'ère du post-pétrole.
    Le Québec aurait avantage à s'inspirer de la Norvège. C'est pourquoi le Parti indépendantiste propose la nationalisation des gaz de schiste et du pétrole, ainsi que la création de Pétro-Québec, entreprise entièrement contrôlée par l'État du Québec, dont le mandat consistera à procéder à l'exploration, l'exploitation, la distribution et la vente de nos hydrocarbures et de leurs dérivés, sur les marchés national et international. Ainsi, notre Nation pourra s'enrichir en réduisant sa dépendance au hydrocarbures étrangers, ce qui affecte négativement la balance commerciale du Québec à hauteur de 16 milliards de dollars par année, favoriser le développement de grands projets structurants comme la construction d'un TGV entre Montréal et Québec et d'un réseau de chemins de fer électrifiés haute-vitesse servant au transport de personnes et de marchandises reliant les villes-centres des diverses régions du Québec, ce qui réduirait les GES émis par le secteur du transport québécois actuellement responsable de 40% du total des émissions québécoises, et financer les rentes futures des citoyens.
    Enfin, imaginez maintenant le Québec devenu indépendant. Imaginez ce pays qui en plus de contrôler et exploiter nationalement ses hydrocarbures, ne se contentant pas des maigres recettes fiscales provenant de cette industrie si elle était privatisée, garde les 50 milliards de dollars versés annuellement en impôts et taxes à Ottawa, contrôle la voie maritime du St-Laurent, nationalise son eau, nationalise l'éolien pour en donner le contrôle à Hydro-Québec, contrôle nationalement ses mines et forêts en les nationalisant totalement ou partiellement, et se prépare à l'ère post-pétrole en développant massivement la géothermie, le solaire et l'énergie marémotrice, ainsi que les véhicules électriques. Ce pays, le nôtre, serait alors l'un des plus prospères de la planète, et ce, pour le plus grand bénéfice de sa Nation dont la classe moyenne pourrait enfin bénéficier d'une réelle diminution de son fardeau fiscal. L'on voit bien que non seulement notre indépendance nationale est nécessaire afin de garantir la pérennité de notre langue, de notre culture et de notre identité nationale, mais qu'elle nous permettra de nous enrichir collectivement afin d'améliorer notre niveau de vie et notre qualité de vie. Nous serons enfin véritablement «Maîtres chez nous»!
    Une Nation libre, forte, prospère, fière et glorieuse, voilà ce que propose le P.I.
    Éric Tremblay
    Chef du Parti indépendantiste
    www.parti-independantiste.org