Le Québec prend un coup de vieux

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Girard se trompe : en raison du regroupement familial, l'immigration ne règlera pas le vieillissement de population


Selon les prévisions démographiques de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ), le Québec va prendre un solide coup de vieux au cours des prochaines décennies.


En 2036, soit dans à peine 17 ans, les 65 ans et plus représenteront 26 % de la population québécoise. Pour vous montrer à quel point cette proportion est élevée, sachez qu’en 2001, ils comptaient pour seulement 13 % de la population du Québec. C’est donc dire que le poids démographique des 65 ans et plus au Québec aura ainsi plus que doublé en l’espace de 35 années.


Heureusement, le rythme de croissance des aînés va ralentir lors des décennies suivantes. L’ISQ prévoit qu’en 2066, ils compteront pour 28 % de la population québécoise, soit un petit gain de 2 points de pourcentage lors de ces autres 30 ans. Ouf !


COUP DE GRÂCE


À quel moment peut-on dire que le Québec va réaliser qu’il vieillit d’aplomb ?


À partir de 2021. Dans à peine un an et demi, il faut savoir que le nombre de jeunes Québécois de 0-19 ans sera sensiblement le même que celui des 65 ans et plus. Et par la suite, le groupe des 0-19 ans va accuser de plus en plus de recul.


Des chiffres ? En 2001, le groupe des 0-19 ans dépassait celui des 65 ans et plus par une marge de 84 %. En 2016, l’écart fondait à 16,6 %. Puis, en 2021, les deux groupes seront kif-kif, ou presque. Dans 10 ans (en 2031), les « vieux » dépasseront les « jeunes » par 25 %. L’écart en faveur des 65 ans et plus va continuer de s’agrandir, de sorte qu’il s’élèvera à 42,5 % en 2066.


CONSÉQUENCES


Plus la population vieillit, moins il y a proportionnellement de travailleurs actifs (les 20 à 64 ans) sur le marché du travail.


En 2001, les 20-64 ans comptaient pour 63 % de la population du Québec. L’ISQ prévoit que le groupe de 20-64 ans verra son poids démographique descendre à 58,8 % en 2021, puis à 54,3 % dix ans plus tard (2031), pour finalement aboutir à 52,8 % en 2066.


Ce recul de 10 points de pourcentage du poids démographique des travailleurs actifs va générer une série de problèmes.


Le vieillissement de la population entraîne une panoplie de conséquences directes :



  • Comme leurs revenus baissent, les 65 ans et plus paieront moins d’impôt

  • Le coût gouvernemental des soins de santé augmentera

  • Le coût des autres services publics offerts aux gens âgés grimpera

  • Hausse des crédits d’impôt pour les aînés

  • Hausse également des versements de prestations de vieillesse

  • La main-d’œuvre au service des gens âgés deviendra plus difficile à trouver


SOLUTIONS


Pour amenuiser les conséquences économiques du vieillissement de la population, on s’attend à ce que les aînés québécois restent sur le marché du travail plus longtemps.


Autre solution pour contrer les effets négatifs du vieillissement sur la main-d’œuvre : augmenter le nombre de travailleurs étrangers qui désirent immigrer au Québec, tout en s’intégrant dans la société québécoise et sa culture.