Le 2 mars, le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, a participé à une entrevue avec le Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec (RJCCQ). Durant celle-ci, il a été notamment question de l'immigration, et M. Couillard a été clair : le Québec doit maintenir ses seuils annuels d'immigration et, si possible, il doit même les augmenter.
Le premier ministre a toutefois admis qu'il était mal avisé de parler de l'immigration en matière d'« ouverture » et d'« inclusion », car cela divisait les gens d'une façon qu'il n'avait pas anticipée initialement. C'est pourquoi, désormais, il préfère en parler en matière de croissance économique : le message est, selon lui, plus unificateur.
D'ailleurs, ces immigrants ne doivent pas se limiter à Montréal, a-t-il dit : ils doivent s'installer dans les régions – et en grand nombre. Ce faisant, M. Couillard a repris le message que son ministre de l'Immigration, David Heurtel, avait martelé tout l'automne lors de sa tournée régionale : les immigrants sont essentiels pour l'économie du Québec. Des experts, toutefois, en doutent et prônent des solutions différentes.
En outre, M. Couillard a relativisé la nécessité de connaître le français dès l'arrivée au Québec. Il a affirmé qu'une langue, « ça s'apprend », et que la façon la plus efficace de le faire n'était pas dans une classe, mais en entreprise. Il a clamé que le travail était le meilleur outil de francisation et d'intégration à la société québécoise.
Rappelons que le Parti québécois (PQ) veut que tous les immigrants aient une connaissance intermédiaire ou avancée du français dès leur arrivée au Québec. Du côté de la Coalition Avenir Québec (CAQ), on souhaite faire passer de 50 000 à 40 000 le nombre d'immigrants que le Québec accueille chaque année.