Mathieu Bock-Côté et moi avions imaginé une émission de débats qui nous aurait opposés l’un à l’autre. Dans la présentation, il me décrivait comme une fédéraliste convaincue qui n’a jamais complètement fermé la porte à la souveraineté. « Si elle combat cette option, elle la respecte. » C’est vrai. D’une part, la souveraineté est une option légitime et, d’autre part, le Parti québécois nous a donné certains des meilleurs gouvernements de notre histoire.
J’étais triste mardi d’entendre Nicole Léger, Alexandre Cloutier et surtout Agnès Maltais annoncer qu’ils quittaient la vie politique. À quelques mois des élections, l’affaissement du Parti québécois plomberait le Québec.
Un rêve
Si j’avais une baguette magique, en octobre, j’enverrais les libéraux en pénitence dans la deuxième opposition, question d’éliminer l’odeur de corruption qui leur colle aux baskets, une thérapie de choc qui a fonctionné pour les libéraux fédéraux.
Ils pourraient refaire leur image, choisir un nouveau chef – une femme ce serait bien, non ? – et remplir leur coffre à outils avec autre chose que des idées de la CAQ.
Pour cela, la joute électorale doit se faire entre une CAQ plus cohérente et un PQ regaillardi, entre deux partis nationalistes. Que cela plaise ou non, l’immigration et l’identitaire seront au cœur de la campagne, enjeux que les libéraux refusent de comprendre.
Leur insensibilité pousse même les autres partis à se raidir.
Qui va former le prochain gouvernement ? Pas le Parti québécois dans son état actuel. La CAQ a le vent dans les voiles, mais attention, les libéraux conservent des atouts. L’assainissement des finances publiques demeure une grande réalisation. Mais encore quatre ans avec le tandem Couillard-Barrette ?
Le PQ doit se ressaisir, rajeunir. Agir au lieu de réagir. Le recrutement de Nathalie Leclerc, fille de Félix, est porteur d’espoir.