Le président du Parlement européen Antonio Tajani a annoncé vendredi l’interdiction d’une conférence avec l’ex-président catalan Carles Puigdemont dans l’enceinte de l’institution pour des raisons de sécurité.
« Il existe un risque élevé que l’événement proposé puisse constituer une menace pour le maintien de l’ordre public dans les locaux du Parlement », a expliqué l’institution dans un communiqué.
Les chefs de file des élus espagnols des trois principaux groupes politiques du Parlement européen avaient demandé jeudi à Antonio Tajani d’empêcher cette conférence.
Le Parlement européen « ne doit pas accueillir quelqu’un qui se soustrait à l’action de la justice espagnole et qui s’est vanté de sa désobéissance répétée aux ordres et avertissements de la Cour constitutionnelle », avaient soutenu Iratxe Garcia Perez (socialiste), Esteban Gonzalez Pons (PPE, droite) et Javier Narte (ALDE, libéraux) dans une lettre lue par l’AFP.
Une évaluation des risques demandée par l’Italien Antonio Tajani, membre du PPE, a démontré que « les services de sécurité du Parlement ne peuvent atténuer les menaces à la sécurité liées à l’événement ».
« L’évaluation tient compte de plusieurs éléments, dont l’occupation récente par des manifestants des bâtiments du Parlement européen et de la Commission à Barcelone, les tensions liées au procès contre les dirigeants indépendantistes catalans qui a débuté le 12 février, le manque d’informations sur les participants à l’événement et, surtout, la possibilité d’incidents dans les locaux du Parlement ou autour », explique l’institution.
Principale figure de la tentative de sécession de la Catalogne en 2017, M. Puigdemont a quitté l’Espagne pour échapper à des poursuites judiciaires et vit actuellement en Belgique. Il est le grand absent du procès contre les séparatistes en cours à Madrid.