On peut s'opposer à la monarchie. On peut manifester (pacifiquement) son désaccord. Mais insulter des membres de la famille royale britannique, comme l'a fait Amir Khadir, est indigne d'un élu.
: DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE
Les derniers jours ont permis aux Québécois de voir le mieux et le pire du député Amir Khadir, de Québec Solidaire. Le député de Mercier est un homme brillant, informé, fonceur, convaincu comme seul peut l'être un militant.
Chaque société a besoin de gens comme ça, incorruptibles, idéalistes, imperméables à la critique. Il arrive qu'ils jouent un rôle essentiel, qu'ils soient les seuls à combattre une injustice ou à dénoncer une infamie. C'est ce Khadir nécessaire qui, la semaine dernière, s'est levé pour protester contre la tentative des grands partis d'adopter une loi protégeant de toute poursuite l'entente entre la Ville de Québec et Quebecor sur le nouveau Colisée. Alors que tous les élus se sont mis à genoux pour satisfaire les désirs du maire , le représentant de Québec Solidaire a dit non:? «Ça fait deux ans qu'on crie sur tous les toits que les contrats publics doivent être transparents. Pourquoi une loi spéciale pour empêcher que ça soit contesté? Je ne comprends pas.»
Malheureusement, la vision caricaturale de la société qui fonde les convictions d'Amir Khadir (il y a les bons, le peuple et l'État, et les méchants, les entreprises) l'amène souvent à aller trop loin, dans ses idées, ses gestes et ses propos. C'est ce qui l'a poussé hier à mettre en doute les motivations de l'ancien premier ministre, Lucien Bouchard, qui représentait l'industrie pétrolière et gazière devant une commission parlementaire. «C'est sûr que, pour les indépendantistes que nous sommes, il est assez inconcevable qu'on puisse servir les intérêts d'une nation tout en travaillant ardemment à protéger des intérêts de multinationales étrangères qui cherchent en fait à spolier nos ressources naturelles, a lancé le député de Mercier. Malheureusement, vous n'avez pas été fidèle à cet engagement que nous devons avoir comme serviteur du bien public...» Indigné, M. Bouchard ne l'a pas laissé terminer. En point de presse, M. Khadir a cité la Bolivie comme modèle de développement des ressources naturelles. La Bolivie, dont le PIB par habitant est sept fois moins élevé que celui du Québec «spolié», «dépossédé»...
Invité à commenter la visite au Québec du prince William et de sa femme Kate Middleton, le député de Mercier les a qualifiés de «parasites» et les a comparés aux «nanocéphales, les difformes, les papous et les aborigènes» qu'on paradait autrefois pour attirer les foules. On peut bien sûr s'opposer à la monarchie. On peut manifester (pacifiquement) son désaccord. Mais insulter des membres de la famille royale britannique, que beaucoup de gens admirent, dans plusieurs pays du monde et même au Québec, est indigne d'un élu.
Il faudra que M. Khadir apprenne à tourner sa langue sept fois avant de parler. Sinon les électeurs pourraient finir par conclure qu'il n'a pas sa place à l'Assemblée nationale.
Le mieux et le pire de Khadir
WOW! , conseiller de Khadir...: ferme-la, à genoux, comme les autres!
André Pratte878 articles
[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8a...
Cliquer ici pour plus d'information
[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]
[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé