Un article de La Presse publié samedi le 21 janvier mettant en doute son intégrité relativement aux salaires versés pendant des années à son directeur général de même qu’à celui d’une conseillère à même le budget accordé par la Chambre des communes pour le fonctionnement de son cabinet, aura eu raison des intentions de Gilles Duceppe de faire un retour en politique active.
À cet effet, M. Duceppe a émis un bref communiqué, alléguant que cette décision a été prise pour se consacrer à défendre entièrement son intégrité et à rétablir sa réputation qui, selon ses propres paroles « ont été mises en doute » dans cet article.
À mon sens, on ne peut remettre en question la droiture de Gilles Duceppe pour qui l’intégrité a toujours constitué un fer de lance dans toute sa carrière politique. Par ailleurs, l’ex-chef du Bloc québécois est et demeure encore un
« lion » batailleur qui ne fait que se retirer temporairement dans son antre pour mieux se préparer à rebondir sur la scène souverainiste lorsque la poussière aura retombé sur cette attaque mesquine des amis de La Presse fédéraliste.
En termes clairs, Gilles Duceppe, l’homme, a été sauvagement blessé mais Duceppe, le politicien, est loin d’être mort! Je ne crois pas du tout que l’heure de la retraite « paisible » a sonné pour le politicien ardent qui brûle encore dans ses tripes. Je suis plutôt convaincu qu’au moment qu’il jugera opportun, Gilles Duceppe refera surface.
Et, en ce qui me concerne, je demeure persuadé qu’il représente encore un atout important dans la stratégie des souverainistes et qu’un parti politique devra, au moment où il manifestera ses velléités de reprendre du gallon en politique, l’inviter à joindre ses rangs.
En ce moment, Option nationale est le seul parti qui affiche résolument ses couleurs en ce qui a trait à ses priorités concernant l’indépendance du Québec. Si Gilles Duceppe, comme il l’a toujours affirmé durant toutes ses années à la tête du Bloc, croit fermement à la cause qui anime les sympathisants souverainistes, je crois que Jean-Martin Aussant aurait avantage à sonder le terrain auprès de lui pour voir s’il ne serait pas tenter par le programme de son parti et, le cas échéant, d’offrir ses services au sein de son parti.
De toute façon, considérant l’état moribond du PQ actuel, un virage vers une véritable option indépendantiste représenterait un nouveau défi pour Gilles Duceppe et un souffle de fraîcheur qui réveillerait ses énergies mobilisatrices qui l’ont toujours caractérisé tout au cours de sa carrière politique!
Henri Marineau
Québec
Duceppe tire sa révérence mais...
Le lion n'est pas mort
Tribune libre
Henri Marineau2101 articles
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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