Le Hamas, un acteur incontournable

Gaza: l'horreur de l'agression israélienne



Le chef en exil du Hamas, Khaled Mechaal- Photo: AFP/MAHMUD TURKIA

Dans une lettre à paraître jeudi dans le Times de Londres, 14 anciens ministres des Affaires étrangères et négociateurs pressent Israël et les États-Unis de changer d'attitude vis-à-vis du Hamas.
Selon eux, la politique isolationniste adoptée à l'endroit du mouvement islamiste palestinien n'a pas porté ses fruits et il est maintenant temps de changer de stratégie.
Les signataires soutiennent que l'offensive menée par Israël dans la bande de Gaza de décembre à janvier « démontre que la politique d'isolement du Hamas ne peut pas apporter la stabilité ». « Il ne peut y avoir de processus de paix significatif si l'on négocie avec une partie des Palestiniens et tente d'en détruire une autre partie », ajoutent-ils.
Pour les signataires, offrir une place au Hamas à la table de négociations ne reviendrait pas à fermer les yeux sur le terrorisme. « Cela peut renforcer les éléments pragmatiques et leur capacité à trouver le difficile compromis nécessaire à la paix », écrivent-ils.
Cette lettre doit être publiée alors que George Mitchell, émissaire américain pour le Proche-Orient, et le haut représentant de l'Union européenne pour la politique étrangère et la sécurité, Javier Solana, doivent entamer une nouvelle tournée dans la région sous peu.
Ces propos surviennent également alors que le ministre britannique des Affaires étrangères, David Miliband, a estimé mercredi qu'entamer un dialogue avec le Hamas était « la bonne chose à faire ». Il a cependant ajouté que d'autres pays, comme l'Égypte, étaient mieux placés pour le faire.
Pour sa part, Israël somme le Hamas de reconnaître son droit à l'existence ainsi que les accords de paix déjà signés avant d'entamer tout dialogue avec lui.
Parmi les signataires de la lettre, on retrouve notamment Shlomo Ben-Ami, ancien ministre israélien des Affaires étrangères, Paddy Ashton, ancien émissaire britannique en Bosnie, Alvaro de Soto, ancien envoyé de l'ONU au Proche-Orient, Gareth Evans, ancien ministre australien des Affaires étrangères chargé des négociations de paix au Cambodge, et Michael Ancram, impliqué dans les accords de paix en Irlande du Nord.
Radio-Canada.ca avec Reuters


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