Le gouvernement Trudeau envisage de joindre la BAII

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Après tout le monde





PÉKIN – Le Canada songe fortement à emboîter le pas à une cinquantaine de pays en rejoignant la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures (BAII), créée par la Chine pour concurrencer d’autres institutions internationales.


C’est ce qu’a indiqué le premier ministre Justin Trudeau sitôt arrivé à Pékin, mardi, lors d’une table ronde organisée par le China Entrepreneur Club.


«Mon gouvernement croit fortement en l’importance des infrastructures et c’est une des raisons pour lesquelles nous regardons très favorablement la possibilité de joindre l’AIIB», a-t-il soutenu devant des gens d’affaires chinois.


M. Trudeau a tenu ces propos dans le cadre d’une première visite officielle en Chine où il cherche à intensifier les relations commerciales entre les deux pays.


Une rencontre bilatérale est d’ailleurs prévue, à Pékin mercredi, entre le ministre fédéral des Finances, Bill Morneau, et le président de la BAII, Jin Liqun.


Récoltant notamment l’appui de la France et du Royaume-Uni, la BAII vise à faire contrepoids à la Banque mondiale (BM) davantage contrôlée par les États-Unis, ainsi qu’au Fonds monétaire international (FMI) et à la Banque asiatique de développement (BAD).


Selon le spécialiste de la Chine de l’Université Sherbrooke, Serge Granger, la question des infrastructures et de la BAII risque d’être mise de l’avant par le président chinois Xi Jinping, hôte du sommet du G20 à Hangzhou plus tard cette semaine.


«Les Américains ne voulaient pas financer cette banque-là, mais il y a une cinquantaine de pays qui ont jugé que ça valait la peine de la financer. C’est comme s’ils décidaient de faire un FMI, mais sous la forme d’une banque de développement (...) pour les infrastructures», explique-t-il.


«La Chine a beaucoup investi là-dedans. La dette chinoise est liée à l’investissement massif de l’État dans les infrastructures, mais ça a permis de générer une croissance économique importante. D’une part, tu fais travailler du monde et d’autre part tu facilites la fluidité commerciale par les infrastructures qui permet l’importation et l’exportation à une vitesse phénoménale», poursuit M. Granger.


Selon lui, la Chine va chercher à porter le flambeau de cette mesure pour trouver une «symbiose» au sein de ses partenaires des pays du G20.




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