Le gambit du fou

Élection Québec 2012

On pourrait se demander parfois à quoi diable peut bien jouer Jean Charest. Au départ, un climat de favoritisme, de corruption et de gabégie dont il est tenu pour le principal responsable fait que les ¾ des Québécois souhaiteraient qu’il disparaisse. Dans ce contexte, il pourrait coucher le roi ou, sinon, tout faire pour se faire des amis et se rendre sympathique…
Mais surprise ! Au lieu de faire patte de velours, voici le vieux matou qui engage une lutte à finir avec les étudiants, sans doute le seul segment de la population qui semble avoir encore un peu d’intérêt pour les pirouettes du cirque politique ! Pourquoi cette approche qui semble suicidaire ? Pourquoi, surtout, avoir mené cette lutte de façon si ostensiblement provocatrice ?
L’explication que favorisent la plupart des gens est que cette provocation, qui a créé la violence et le chaos, n’a eu d’autre but que de donner au PLQ, tant discrédité et si mal-aimé, le rôle du défenseur de l’Ordre qui le fera aimer…. et réélire. Prenez ce pion que vous ne pouvez pas ne pas voir… Mais peut-on sérieusement croire qu’un piège aussi grossier suffirait à redonner au Gouvernement Charest l’amour du peuple… ? Peut-on croire que le vieux matou tenterait ce “coup du berger” ?
N’y croyez pas un instant. Voyez plutôt qu’il est évident que le gouvernement libéral n’a pas du tout à se faire aimer pour être réélu … Et donc ne le fera pas. Voyez que, paradoxalement, c’est au contraire quand on le déteste le plus passionnément que le Parti Libéral peut jouir de la position électorale la plus favorable . Si on le déteste LÀ OÙ ÇA COMPTE, bien sûr. Ca compte dans les circonscriptions où le vote francophone est dominant.
Là où la minorité anglophone a la balance du pouvoir, en effet, le PLQ est gagnant par défaut. C’est son fief traditionnel… et on remarquera que la crise étudiante n’a pas touché significativement la minorité anglophone. Charest y est plus que jamais en pays conquis.
L’arithmétique d’une victoire du PLQ aux prochaines élections repose donc essentiellement sur un partage équilibré des circonscriptions à dominante francophone entre la CAQ de Legault et le PQ de Marois, sans oublier que, dans une triangulaire, ce partage égal du vote entre CAQ et PQ augmente le nombre des comtés où ce sont les Anglophones qui peuvent devenir dominants !
Rien ne peut mieux « equilibrer » les soutiens à la CAQ et au PQ qu’une haine profonde pour Jean Charest. À défaut de se faire aimer – ce qui serait bien malaisé – Charest peut se faire haïr, s’excluant de facto de la triangulaire et permettant ainsi à la CAQ de battre le PQ dans une majorité des circonscriptions francophones. VOYEZ OÙ GAGNAIT L’ADQ ! Là peut gagner la CAQ.
Que se passe-t-il, en effet, si Charest se rend exécrable ? Un nombre suffisant des Libéraux - que rien ne pourrait rendre majoritaires – peuvent aller vers la CAQ pour que ce dernier monte dans les sondages et devienne une alternative crédible. Quand elle est crédible dans les sondages – on l’a vu il y a quelques mois – la CAQ grimpe en flèche et arrache de grands lambeaux de l’électorat è Madame Marois, dont on ne trahit pas ici de secret en soulignant qu’elle ne suscite pas un enthousiasme populaire délirant.
Il suffit donc à Charest de se faire détester des Francophones, – ce dont il s’acquitte fort bien – et, la clientèle anglophone lui restant totalement acquise, il peut tirer profit d’un split entre CAQ et PQ pour sortir en tête au décompte des circonscriptions. Prenez ma Reine…. puis vous êtes mat.
N’y a-t-il pas un risque d’emballement ? Supposons que TROP de votes aillent vers Legault ? D’abord, quand on contrôle les médias et donc les sondages comme les contrôlent Gesca et Quebecor, un déplacement bien manipulé du vote du PQ vers la CAQ apparaît sans danger. Mais, supposons néanmoins une bavure… La soupape de sécurité est là. Il serait facile pour le PLQ de réajuster alors la situation, en prenant quelques mesures de total aplaventrisme envers la minorité anglophone ou le gouvernement fédéral.
Ces mesures – les plus honteuses le mieux – suffiraient à renvoyer ce qu’il faudrait de nationalistes inquiets vers le PQ, ramenant le soutien de la CAC sagement en-dessous de celui du Parti Liberal et gardant ce dernier en tête. Une mesure facile et suffisante, mais pourquoi viser si peu ? Avec un peu de travail on aura peut être le temps de faire beaucoup mieux. …
En arrosant la zizanie qui ne manquera pas de naître entre les étudiants et un PQ qui trahit maintenant le Carré Rouge par pur électoralisme, on pourra peut-être faire en sorte que – advenant ce besoin de créer un reflux nationaliste pour contrer Legault – on puisse faire passer les électeurs les plus férocement anti-Charest directement du CAQ à Québec Solidaire, en sautant l’étapisme mou du PQ de Madame Marois. If suffit qu’on deteste assez Jean Charest. Si un ou l’autre des leaders étudiants se retrouve en campagne électorale bras dessus, bras dessous avec les deux chefs de QS pour former un triumvirat, vous saurez qu’ON y a pensé….
La beauté de cette stratégie de diviser le vote francophone entre CAQ et PQ - tout en moussant une progression de QS qui à court terme est sans danger pour le Systeme – c’est qu’en aucun moment Charest n’a à se rendre sympathique, à justifier ses actions passées, à s’engager pour l’avenir ou à quémander des votes, toutes choses qu’il ferait mal. Il n’a qu’à être lui-même, à distribuer des embûches là où elles feront le plus de mal à ses adversaires les plus menaçants … et à jouer son rôle de politicien astucieux. Ce qu’il fera bien.
Ce faisant, il pourra entrer dans l’Histoire comme encore plus retors que Bourassa, comme le vainqueur d’une corrida à plusieurs, où il n’aura eu qu’à rendre le peuple fou de rage et à esquiver les charges de la grosse bête. ¡Ole toro !
Et je ne vois même pas une façon efficace et réaliste de contrer cette stratégie….
Pierre JC Allard

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Pierre JC Allard18 articles

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[Avocat (1957), économiste (1965)->http://nouvellesociete.wordpress.com/auteur/]. Premier directeur général de la Main-d’oeuvre au gouvernement du Québec, directeur général de l’Institut de Recherches et de Normalisation Économique et Scientifique (IRNES) et vice-président adjoint (Finance/Administration) du Groupe SNC.





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10 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    12 août 2012

    Oui Machiavel a bien du plaisirs ces temps-ci.
    Moi non plus je n'ai pas ''La''solution pour contrer les tactiques du gambit fou favorisé par la dispersion du vote,elle-même issue en parti d'un PQ mou qui voit s'enfuir ses petits en quête d'âme originelle.
    C'est déchirant j'en conviens.
    Pas le goût de voter stratégique non-plus parcequ'O.N. et Q.S. ont selon moi plus à offrir,mais en même temps je dois donner raison à Charest,nous sommes devant une élection référendaire.Pas à cause des étudiants,mais parce que si le PLQ ou la CAQ prennent le pouvoir,ce sera bye bye le rêve de la souveraineté.Après 9 ans de sècheresse et 55,000 immigrants annuellement assermentés à sa majesté,quelqu'un peut-il lucidement espérer que dans 4 ans la situation va s'être améliorée?
    La seule option qui serait valable selon moi et qui a été repoussée par Marois,est l'union des forces souverainistes pour ces élections de non-retour.
    Si ces 3 forces sont sincères pour faire du Québec un pays,eh bien qu'elles prennent les moyens pour le faire.Puis à la première élection du Québec,s'ils veulent revenir à leurs partis d'origines qu'ils le fassent mais ce sera une première élection démocratique qui n'engagera aucunement un retour du Québec dans la confédération canadienne.N'est-ce pas là la chose la plus importante à faire dans l'immédiat?
    À moins que des EGOS démesurés ne cachent la vue à plusieurs candidats-candidates.

  • Archives de Vigile Répondre

    26 juillet 2012

    Il y a toutes sortes de trucs pour se faire élire.
    L'une de mes connaissances me disaient que dans le temps, Jean Drapeau était avantagé sur ses adversaires à la mairie de Montréal parce qu'il était chauve.
    Cette connaissance dont je parle soutenait qu'un homme chauve dégage plus de puissance et de force et que c'est pour ça par exemple que bon nombre de lutteurs professionnels ont la tête rasée.
    Mais d'être frisé, je ne sais pas si c'est avantageux. Voilà pourquoi monsieur Charest a d'autres trucs pour gagner.

  • Pïerre JC Allard Répondre

    26 juillet 2012

    @ Francis Dery:
    1- Option nationale est la statégie Charest à son plus pur. Chaque vote pour ON est un vote de moins pour le PQ et donc un gain objectif pour Charest.
    2 - “couper les ailes en cherchant les gros donneurs et les attaquer sur les gros dons antidémocratiques”. Inutile. Tous ceux qui sont sensibles à cet argument votent deja contre Charest et ceux qui votent emcore pour lui 
ne vous écoutent meme pas.
    @ Pierre de Bellefeuille “Convaincre les auditeurs que l’on a raison, même si l’on a objectivement tort “ . C’est le travail de routine d’un avocat ou d’un politicien. Ce que j’ajoute ici, c’est que Charest peut gagner ces elections sans convaincre personne: gardant le vote anglophone qui lui est acquis et divisant astucieusement le vote francophone. Quant a votre assertion que “l’association de Jean Charest avec les conservateurs ne manquera pas de le faire tomber”, permettez moi d’être sceptique.

    @ Didier. Ce n’était pas mon propos, mais je crois que vous avez raison

  • Archives de Vigile Répondre

    26 juillet 2012

    La stratégie parait beaucoup plus compliquée qu'elle ne l'est en réalité. Le Parti Québécois est en train de se doter d'une solide équipe comme candidat. Je ne suis pas un fervent partisan du PQ, mais aucun parti politique n'a pu parvenir à rassembler un aussi bon bassin de futurs députés et/ou ministres forts. N'oublions pas que les Libéraux n'ont que 40 députés sur les 125 requis pour les prochaines élections.
    Lorsque l'on a une solide équipe autant à l'offensive qu'à la défensive, on gagne la partie en se contentant de marquer plus de buts que l'adversaire. Pour reprendre votre métaphore comparative à une partie d'échec, lorsqu'un jour avance ses pions, la moindre brèche lui est toujours fatale. Les pions doivent toujours être soutenus par des pièces fortes. Ce que le Parti Libéral du Québec n'a pas dans ses rangs à l'heure actuel. Des pions bien établis permettent de déstabiliser l'adversaire en effectuant un roque.

  • Archives de Vigile Répondre

    26 juillet 2012

    Une très bonne analyse, monsieur Allard, quoique Option National de m. Aussant est oublié. La CAQ, c'est l'ADQ remodelé et asservi à la clique financière.
    C'est la même stratégie qui a servi à Stephen Harper.
    Il oublie de faire campagne au Québec, et donc de plaire avec des promesses qui pourraient compromettre ses intér|êts dans le ROC. Les électeurs veulent du changement sans pardonner aux Libéraux. Alors le vote québécois se tasse massivement pour le NPD. Lequel n'a pas réellement d'essor en dehors du Québec. Et Jack Layton crève quelques semaines après, ce que Harper et ses conseillers ont dû savoir et planifier en conséquence.
    M. de Bellefeuille, dénoncer le conservateur en Jean Charest ne changera pas grand choses chez les Anglos et Allos, si ce n'est de le rendre plus populaire.
    Il faut viser ailleurs. Lui couper les ailes en cherchant les gros donneurs et les attaquer sur les gros dons antidémocratiques.

  • Archives de Vigile Répondre

    25 juillet 2012

    Monsieur Noël a raison.
    J'ai des ancêtres Écossais et Irlandais et c'est probablement le pourcentage de population que représentent les descendants des îles britanniques maintenant au Québec, environ 8%.
    Ceux qui sont anglophones sont désormais des gens issus de l'immigration. Et ils votent libéral presqu'en totalité.
    En tant qu'immigrants, ils n'ont que faire du PQ et de la souveraineté que veulent pour eux les descendants des Français.
    Car ils croient que de toute façon, dans quelques générations, pas plus que deux ou trois, ils seront plus nombreux que les descendants des Français et des Britanniques réunis et que le territoire du Québec sera leur de toute façon et ils parleront anglais.
    Et ils ont raison car des immigrants il en arrive constamment au Québec. De plus, ils ont de plus grosses familles.
    Dans ce contexte, pas surprenant qu'ils votent libéral. Ils ne veulent pas endosser le projet souverainiste de l'élément français du Québec de peur que cela puisse les lier dans l'avenir.

  • Archives de Vigile Répondre

    25 juillet 2012

    En fait, oui, il y a une manière de le faire tomber, ce Jean Charest : c’est le dénoncer comme un imposteur-conservateur sur toutes les tribunes. Le diable est dans les détails. Et, les détails ne manquent pas.
    Les conservateurs ne sont pas populaires au Québec! Donc, l’association de Jean Charest avec les conservateurs ne manquera pas de le faire tomber.

  • Archives de Vigile Répondre

    25 juillet 2012

    Jean Charest maitrise l’art de la provocation : la dialectique éristique!
    “« La dialectique éristique est l'art de la controverse. » Cet art repose sur la distinction entre la vérité objective d'une proposition et l'apparence de vérité que cette proposition peut prendre aux yeux des disputeurs et des auditeurs. La finalité de cet art est de fournir des moyens pour parvenir à cette dernière apparence, afin de convaincre les auditeurs que l'on a raison, même si l'on a objectivement tort.”
    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Dialectique_éristique

  • Archives de Vigile Répondre

    25 juillet 2012

    Concours de popularité de Jean Charest. Avant de voter, pensez vraiment au choix que vous ferez.
    Petit retour sur un montage vidéo pas très fort!
    http://www.youtube.com/watch?v=YD_wWU5feks
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    Reprenons quelques arguments tronqués de Jean Charest.
    Il nous parle de responsabilité, de courage, de décisions bonnes pour tous les Québécois, de conviction. Il précise dès le début que la politique n’est pas un concours de popularité, autrement dit, qu’il faut prendre des décisions impopulaires et vivre avec. C’est une vérité de Lapalisse qu’on ne peut jamais satisfaire tout le monde, mais il y a tout de même un seuil à ne pas franchir. Bref, il nous dit qu’être responsable pour tous les Québécois, c’est prendre des décisions difficiles, impopulaires suivant des convictions lui assurant que les décisions qu’il prend sont les bonnes. Hum! Voyons ça de plus près. Jean Charest représente surtout un gouvernement autocratique et autoritaire. Cet homme est un imposteur-conservateur se cachant derrière une étiquette libérale. Si ça allait si bien que ça au sein de son parti, il n’y aurait pas eu autant de départs importants!
    Cela étant dit, les élections, c’est un vote de popularité contrairement à ce que Jean Charest prétend. Il préfère éviter la question de la popularité, car il sait très bien qu’il y a à peine une année, environ 80 % de la population québécoise était contre lui. C’est une énorme insatisfaction! Jean Charest n’a pas su rallier la population québécoise autour de ses projets fortement critiqués : gaz de schiste, Mont Orford, Plan Nord, vente au rabais des ressources de l’Île d’Anticosti nous faisant perdre de milliers de milliards de dollars, scandale de financement de son parti politique, ses bonus de 75 000 $ annuellement pendant dix ans en sus de son salaire de premier ministre, multiplication des partenariats publics privés très coûteux pour le gouvernement, non-ouverture pendant deux ans d’une enquête publique sur l’industrie de la construction, et si ça n’avait pas été du rapport Duchesneau, la Commission Charbonneau n’aurait jamais été ouverte.
    Dans les faits, Jean Charest est très impopulaire, parce que ses politiques relèvent davantage du conservatisme dur que des politiques libérales jadis beaucoup plus au centre. Un politicien est élu par le vote populaire, il est justement élu parce que son programme est « populaire », parce que son programme rencontre l’accord de la population en général, et non seulement d’une élite s’enrichissant honteusement sur le dos de la classe moyenne et des plus pauvres. Cet accord entre la population et le gouvernement doit se faire sur la base d’une grille commune de valeurs bien définies. Où sont-elles ces valeurs au sein de l’imposture libérale de Jean Charest, l’imposteur-conservateur?
    Qu’est-ce qu’un gouvernement conservateur? C’est celui souhaitant la réduction de l’État à sa plus simple expression, c’est le non-interventionniste économique (dérégulation), c’est vendre au privé les programmes sociaux en santé et en éducation. Sous un régime conservateur, le premier ministre règne presque en roi et maître, les cas Thatcher, Bush et Harper sont pathétiques et révélateurs de l’esprit conservateur. Les conservateurs défendent la primauté du privé sur le bien commun.
    Qu’est-ce qu’un gouvernement responsable? C’est un gouvernement qui n’improvise pas au niveau de l’exploitation des ressources naturelles, qui ne tentent pas de forcer l’exploitation trop controversée de plusieurs centaines de puits de gaz de schiste risqués pour l’environnement et la qualité de l’eau. Être responsable, c’est ne pas diviser la population pour des fins purement électoralistes, comme dans le cas du conflit opposant Jean Charest aux étudiants. Ce n’est pas se moquer des étudiants lors du Salon du Plan Nord et lors de l’ouverture du bureau Google à Montréal. Il faut le rappeler ici, les sarcasmes de Jean Charest contre les étudiants étaient davantage du sadisme, de la cruauté et de la perversité, car il savait très bien ce qui se passait dehors pendant ce temps.
    L’homme a manqué hautement à ses responsabilités. Tout comme Harper en période trouble, il a pratiqué un évitement systématique où trop souvent il partait en voyage et annonçait ses décisions importantes étant à l’extérieur du Québec. Si l’homme, Jean Charest, avait été aussi responsable qu’il le prétend, il aurait négocié de bonne foi avec les étudiants dès le départ et il aurait été présent lors des moments critiques.
    Et que dire encore de Jean Charest qui a rencontré récemment Harper et Mulroney pour discuter de la possible réélection du PQ? Il y a tout lieu de s’inquiéter de ces réunions entre des conservateurs convaincus.
    La vague orange (NPQ) au Québec lors des dernières élections provinciales a provoqué une grande onde de choc dans les milieux affairistes et conservateurs. Et tout à coup, sans avertissement, nous avons vu la CAQ de François Legault se pointer à ce moment charnière! Ce n’est pas un hasard, car la CAQ a joui d’une très grande popularité dans les médias de Québécor et de Gesca (propriété des Desmarais). Face à la probabilité d’un changement d’orientation politique au Québec, on nous a présenté la CAQ comme une fausse solution de rechange en cas défaite des libéraux. Mais, les libéraux, sous Jean Charest c’est surtout d’orientation conservatrice, la CAQ s’étant ralliée à l’ADQ suit la même orientation. Plusieurs pourraient soulever la question à savoir d’où vient ce mouvement ultra conservateur si fort. Réponse : de ceux possédant un très grand pouvoir financier et exerçant un presque monopole sur les médias québécois : Québécor et Gesca. Ceux-ci ont dénigré systématiquement les demandes très légitimes des étudiants. Tout a été fait pour saboter le mouvement auquel ont participé des gens de tous les groupes sociaux et groupes d’âges. Sur le plan des valeurs sociales, une bonne partie de la population québécoise souhaite autre chose que ce que propose l’imposture-conservatrice du gouvernement Charest, mais les ressorts conservateurs sont très puissants, laissant les corps policiers abuser du pouvoir, leur laissant même le libre arbitre de l’application du pouvoir et de l’interprétation de la Loi 78.
    La présence de la CAQ n’est là que pour minimiser les dégâts pour l’imposteur-conservateur Jean Charest, car si cela s’avérait, l’union des deux au sein du prochain gouvernement pourrait assurer l’agenda conservateur déjà trop bien avancé et appuyé par les puissants intérêts économiques privés des Desmarais et autres.
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    Pour ceux qui douteraient encore que Desmarais soit d’orientation conservatrice, veuillez lire ceci :
    Question posée par un journaliste du Point à Paul Desmarais : Vous vous situez où politiquement au Canada ?
    «Je suis conservateur.»
    Source : http://sagard.officiel.ca/pauldesmarais.html
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    Jean Charest rend malades bon nombre de citoyens. Le pouvoir peut rendre fou : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/348559/un-climat-pourri
    Un politicien qui se respecte et se disant libéral, ne dors pas chez les conservateurs. Nous avons appris récemment que Jean Charest dormait parfois au domaine de Sagard des Desmarais.
    À mon sens, ni les libéraux sous l’imposture de Jean Charest le conservateur, ni la CAQ sous François Legault ne pourront assurer aux Québécois justice et équité. Ils ne pourront pas assurer un développement durable dans l’exploitation des ressources, ils ne pourront pas assurer la paix sociale, car leurs orientations politiques conservatrices sont beaucoup trop éloignées des valeurs plus de centre gauche, socialistes, d’une bonne partie de la population québécoise. C’est précisément cette distorsion, cette distance irréconciliable, entre socialisme et conservatisme furieux qui alimente autant la rancœur d’une bonne partie des Québécois contre le gouvernement de Jean Charest, car la population québécoise ne s’y retrouve plus. Le population québécoise se sent à juste titre trahie et agressée par des politiques d’extrême droite ultras conservatrices abusant des procédés malhonnêtes de manipulation de masse, pour nous enfoncer dans la gorge des politiques iniques.
    [Je vous demande de bien réfléchir pour qui vous voterez aux prochaines élections.]
    Le gouvernement Charest est assurément impopulaire! J’espère qu’on aura un vote [d’impopularité] contre le gouvernement Charest lors des prochaines élections. Cet homme nous a assez pollué des ses inepties ultras conservatrices.
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    Lors des prochaines élections, on ne devra surtout pas croire les arguments faisant croire que seul Jean Charest peut assurer la prospérité et la stabilité économique du Québec, ce qui est absolument faux! Harper a joué sur la corde sensible de la stabilité économique, Charest utilisera à peu de chose près la même stratégie. La terre continuera de tourner et Charest ne fera pas pousser par miracle les ressources naturelles! Sous un gouvernement Charest, nos ressources seront transformées massivement à l’étranger! L’exploitation sauvage durera environ 20 ans, ensuite ce sera le désert, la pollution, etc. Rares sont les grands industriels responsables sur le plan environnemental, l’Histoire nous renseigne trop bien à ce niveau-ci.
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    P.-S. Si ce message rejoint vos valeurs, et que vous jugez qu’il mérite une diffusion large, je vous invite à participer à une publication sur la forme d’une chaîne de courriel en base 10. Si chaque personne recevant ce courriel l’envoi à dix autres personnes, rendu au 6e niveau, nous aurons rejoints près d’un million de personnes, 10 x 10 x 10 x 10 x 10 x10 = 1 000 000.
    Vous n’aurez qu’à copier le contenu de ce courriel et le coller dans votre propre chaine de courriels.
    Les pseudo libéraux sous Jean Charest utiliseront massivement les réseaux sociaux, alors pourquoi devrions-nous nous priver de ce précieux outil.
    Barak Obama a utilisé massivement les réseaux sociaux pour se faire élire! Utilisons les réseaux sociaux au maximum pour éviter la réélection de Jean Charest, car il y a péril en la demeure pour nous les Québécois qui souhaitons autre chose qu’un pays et une province conservatrice mimant les stratégies économiques et politiques des Bush de ce monde.

  • Archives de Vigile Répondre

    25 juillet 2012

    Faut arrêter de parler du vote anglophone (ils ne font plus que 8% du Québec) pour parler du vote anglo-allophone rendu lui à 22%! Et étendu de plus en plus sur le territoire.
    Pour le PQ, c'est maintenant ou jamais. Si on ne gagne pas celle-là, je ne vois pas comment, avec 55,000 nouveaux immigrants par année, on pourra gagner la prochaine en 2017.