Les idéologues fédéralistes ont dû se réjouir du dernier recensement

Le français, le nerf de la guerre

Nous sommes les grenouilles qui se laissent ébouillantées tranquillement

Tribune libre

     Les résultats serrés du référendum de 1995 ont atterré les idéologues fédéralistes. Ils se sont dit que la prochaine tentative pourrait être la bonne si rien n’est fait pour contrer ces foutus « séparatistes ». Comment empêcher la tenue d’un troisième référendum, se sont-ils alors demandés en chœur ? En faisant du français une langue de moins en moins parlée, voilà tout. Nul doute que le dernier recensement a dû grandement les réjouir.


     Cela a toujours été une évidence pour moi : plus on parlera français au Québec, plus grandes seront nos chances de faire l’indépendance. La quasi-totalité des Québécois qui ont voté OUI aux deux référendums étaient des francophones. Pourquoi des anglophones et des allophones voudraient-ils se séparer du Canada ? Ils n’ont rien à y gagner.


     Pour le fédéral, s’attaquer au français (avec l’immigration, notamment), c’est de bonne guerre. Mais il est impardonnable que les partis qui ont été au pouvoir à l’Assemblée nationale depuis 1995 n’aient pas tout fait, avec leurs moyens limités, certes, pour que notre langue commune prenne du mieux. Encore aujourd’hui, la Coalition avenir Québec, avec un François Legault affairiste qui semble aux anges, tergiverse. Vivement un Camille Laurin II !



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