Le Fonds et les «individus»

FTQ sous la loupe...


Le Fonds de solidarité FTQ est à nouveau dans l'embarras. L'équipe de l'émission Enquête, de Radio-Canada, a révélé mardi que trois entrepreneurs qui ont voulu faire affaire avec le Fonds il y a quelques années se sont fait réclamer des pots-de-vin. Ces demandes auraient été faites au nom de dirigeants de la FTQ-Construction par des intermédiaires proches du crime organisé.
Rappelons que l'an dernier, d'anciens cadres du Fonds avaient soutenu que les dossiers de l'entrepreneur Tony Accurso bénéficiaient d'un traitement privilégié. On avait aussi appris que le président du conseil du Fonds, Michel Arsenault, était un ami de M. Accurso, dont il a fréquenté le désormais célèbre yatch.
À l'époque de ces reportages, M. Arsenault et le Fonds avaient réagi en dénonçant le travail des reporters de Radio-Canada. L'ombudsman de la société a rejeté l'essentiel de leurs prétentions. Cette semaine, les dirigeants du Fonds ont fait preuve de plus de sagesse. Dans un communiqué, ils ont admis que le sujet soulevé par le plus récent reportage était «grave et troublant» et que «si de tels événements s'avéraient exacts, ils se seraient produits à l'insu du Fonds et cette situation serait totalement inacceptable et hautement répréhensible». L'institution semble avoir compris que ce n'est pas en niant la réalité qu'elle rétablira la confiance des investisseurs, confiance qui a sans doute été ébranlée malgré les rendements fort raisonnables obtenus au fil des ans.
L'an dernier, le Fonds a apporté d'importants changements à ses règles de gouvernance. Invité à faire partie d'un comité d'évaluation indépendant, le directeur général de l'Institut sur la gouvernance des organisations publiques et privées, Michel Nadeau, dit avoir été impressionné par la qualité de l'évaluation des propositions d'investissement.
Néanmoins, des efforts supplémentaires devront être consentis. Dans son communiqué, le Fonds de solidarité FTQ déclare que les plus récentes révélations «ne (le) touchent pas» mais seulement «des individus». L'un des individus en question a pourtant été pendant de nombreuses années un membre très influent du conseil d'administration du Fonds.
La composition de ce conseil continue à poser un problème important, au moins sur le plan des perceptions. La plupart des membres sont des dirigeants de syndicats FTQ. Il est présidé d'office par le président de la centrale, actuellement M. Arsenault. Le controversé directeur général de la FTQ-Construction, Richard Goyette, en fait partie.
Création de la FTQ, le Fonds de solidarité ne devrait plus en être la créature. Sa loi constitutive devrait être modifiée de façon à diminuer l'influence de la centrale syndicale et augmenter celle des 570 000 actionnaires. C'est leur argent. C'est leur solidarité.

Featured e9ce29e1df8a56a11b26e68ffd733781

André Pratte878 articles

  • 317 311

[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]

[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.





Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé