Réponse à Michel David du Devoir

Le débat en anglais est une trahison

Le Devoir banalise l'anglicisation du Québec

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Chronique d'ACD

Alexandre Cormier-Denis est le président d'Horizon Québec Actuel.


Dans les pages du Devoir, le chroniqueur Michel David défend le choix biscornu de Jean-François Lisée d’appeler à un premier débat télévisé en anglais au Québec.


M. David – familier des plateaux de Radio-Canada – s’indigne que des patriotes ayant à cœur la défense du fait français dénoncent cette anglicisation du débat public québécois.


Michel David :



Le groupe ultranationaliste Horizon Québec actuel a accusé Jean-François Lisée de trahison envers le Québec français pour avoir pris l’initiative d’inviter ses trois adversaires à y participer, devançant même le consortium de médias — CTV, CBC, CJAD — qui l’organisent. Il y voit l’illustration de « la formidable régression du Parti québécoissur la question linguistique » au cours des dernières années.



Ultranationalisme


Il est vrai que dans le débat politique québécois actuel, défendre le minimum de ce que devrait être le mouvement souverainiste est médiatiquement considéré comme de « l’ultranationalisme ».


Dès que l’on quitte le souverainisme bon chic bon genre de la gauche péquiste – c’est-à-dire lorsque l’on dénonce radicalement le multiculturalisme canadien, la noyade migratoire ou encore l’anglicisation rampante du Québec – on peut facilement être considéré comme « ultranationaliste » par les journalistes de la gauche montréalaise.


Aujourd’hui, quiconque refusant de se plier au cadre actuel de la rectitude politique imposée au mouvement souverainiste par les médias de gauche jouant le jeu du fédéralisme canadien peut facilement passer dans le camp des « ultras ».


Pour M. David, René Lévesque devait lui-même être « ultranationaliste » puisqu’il dénonçait la submersion migratoire du Québec qui ne recevait alors que 20 000 immigrés par année.





Pour Michel David, Lévesque était-il un « ultranationaliste » ?



Le débat en anglais : un problème politique


Et pourtant, sur la question de la langue, M. David lui-même semble comprendre le danger qu’il y a à légitimer l’anglais comme langue de communication politique :



Il est vrai que cela peut envoyer un message ambigu aux allophones, qui en reçoivent déjà beaucoup.



En effet, cela peut envoyer une message ambigu.


Comment défendre le fait français aux immigrés qui nous affirmeront que le Québec est un État bilingue puisque même le chef du Parti québécois – le méchant parti séparatiste et « ultranationaliste » – s’adresse à eux en anglais ?


Que répondrons-nous désormais lorsque des immigrés nous diront qu’il est tout à fait normal d’être unilingue anglophone au Québec puisque non seulement le gouvernement fait sa communication étatique dans les deux langues, mais que de plus, les débats politiques se déroulent maintenant également en anglais ?


Lisée a commis une faute gravissime


On connaît la raison tactique de ce choix : maîtrisant beaucoup mieux la langue de Shakespeare – rappelons que Lisée a été correspondant de La Presse aux États-Unis – Lisée a cru faire un coup de génie en proposant lui-même de tenir un débat télévisuel en anglais.


Mais au-delà du choix stratégique d’affronter Couillard et Legault sur ce terrain, Lisée a surtout commis un impair gravissime : il a créé un précédent irréparable.


Car on peut raisonnablement s’attendre à ce que toutes les campagnes électorales québécoises suivantes aient leur débat en anglais.


Le chef qui voudra s’y soustraire sera traité d’anglophobe primaire avant d’être soumis aux pires accusations de fermeture sur soi alors qu’il ne fera que défendre le fait que le français est la seule langue publique québécoise.


Il faudra un chef nationaliste avec une volonté de fer pour revenir sur le précédent créé par Lisée.


Les Anglais – que l’on s’évertue d’ailleurs à nous convaincre de leur bilinguisme, d’où l’hypocrisie de ce débat – savent très bien qu’ils viennent de remporter une victoire politico-cuturelle majeure.


D’ailleurs, sentant la faiblesse du Parti québécois sur la question linguistique, le PLQ propose désormais de procéder à la « défrancisation  » des panneaux routiers.


Tout cela se passe évidemment en même temps que la seule province officiellement bilingue du Canada annule son débat électoral en français.


Effectivement, il n y a vraiment pas lieu de s’inquiéter de l’anglicisation du débat public…


Le Devoir, journal gaucho-collaborationniste


Hormis Christian Rioux et une poignée de journalistes, il n’y a plus grand chose à sauver du journal fondé par le très catholique et conservateur Henri Bourassa.


Suivant la pente dégoûtante de la gauche montréalaise, le quotidien s’enfonce jour après jour dans une insignifiance éditoriale toute solidaire quand il ne traite pas des angoisses insipides des artistes dans ses pages culturelles.


Par sa collaboration implicite avec le régime canadien, le quotidien de la gauche bobo montréalaise constitue un adversaire acharné du renouvellement nationaliste au Québec.


Il faut en finir avec l’aura sacrée qui entoure encore Le Devoir chez de trop nombreux patriotes.




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