Manifestation de masse, cheminots en grève-surprise, conflit des gardiens de prison dans l’impasse… Le climat social se détériore rapidement en Belgique, en particulier côté francophone, où un syndicat de la fonction publique a appelé jeudi à « faire tomber le gouvernement » du premier ministre libéral, Charles Michel.
Deux jours après la manifestation qui a rassemblé mardi à Bruxelles quelque 60 000 personnes opposées à un projet de « loi travail » renforçant la flexibilité, le trafic ferroviaire était à l’arrêt jeudi en Wallonie, où les cheminots ont débrayé spontanément pour protester contre la suppression de jours de récupération décidée par leur employeur, la SNCB.
Fracture Wallonie-Flandre
Le mouvement était en revanche moins suivi en Flandre, selon la Société nationale des chemins de fer belge.
Une réunion entre les syndicats et la direction du rail belge s’est achevée sans accord et la grève est reconduite au moins jusqu’à une nouvelle séance de négociations prévue vendredi en fin de matinée, ont indiqué les syndicats francophones, alors que leurs homologues flamands ne soutiennent pas l’arrêt de travail.
La fracture entre syndicats francophones et flamands, qui sont pourtant en principe unitaires, se marque également dans le conflit des prisons.
Depuis plus d’un mois, les agents pénitentiaires de Wallonie et de Bruxelles ont cessé le travail pour réclamer des moyens financiers et en personnel supplémentaires, tandis que leurs collègues de Flandre ont accepté le plan de « rationalisation » — dit « Travailler autrement » — défendu par le ministre de la Justice, Koen Geens.
Ce dernier a fait mercredi de nouvelles propositions, en promettant notamment l’engagement de 480 personnes et en poursuivant les efforts contre la surpopulation pénale.
Le personnel des prisons se prononcera lundi sur le protocole d’accord, mais celui de la prison bruxelloise de Saint-Gilles l’a déjà rejeté lors d’un vote qui n’a toutefois pas atteint le quorum requis pour être validé et qui sera renouvelé dans les prochains jours, selon des sources syndicales.
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Le climat social se détériore en Belgique
Comme en France, une «loi travail» rencontre une forte opposition
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