On ne s’y habitue pas. Le Journal nous apprenait il y a quelques jours que la Ville de Toronto a produit un calendrier pour la nouvelle année. Il est en six langues. Mais on a oublié d’y inclure le français.
Oups! Dans le pays du bilinguisme officiel, on a encore une fois traité le français comme une langue étrangère ne méritant même pas sa place dans le calendrier de la plus importante ville du pays.
Polyglotte ?
Cet événement révélateur confirme simplement que le français n’est plus dans la tête des Canadiens. Il rappelle par la bande une déclaration récente de Justin Trudeau qui présentait le Canada comme un pays «polyglotte».
En un mot, on y parle plusieurs langues et le français n’en est qu’une parmi d’autres. Au diable les deux langues officielles! Le Canada ajuste sa politique linguistique à sa philosophie multiculturaliste, où la culture québécoise n’est qu’une nuance dans la diversité du pays.
Pensons à la récente présentation du cabinet fédéral où l’on a davantage porté attention aux 11 langues parlées par ses membres qu’au nombre de ministres parlant français. On l’a appris quelques semaines après. Ils sont 9 sur 30. Parmi ceux-là, quatre sont Québécois.
Français optionnel
Comment ne pas penser aussi au Parti conservateur fédéral, qui considérait récemment que le fait de parler français n’était pas une condition nécessaire pour en devenir le chef provisoire. Pour la droite canadienne, le français est optionnel.
Le mythe du Canada bilingue se décompose sous nos yeux. L’arnaque par laquelle on a convaincu les Québécois de rester dans ce pays se révèle. Il n’y a qu’une vraie langue au Canada: l’anglais et le traduit de l’anglais.
Les mamours au français ne valaient que pour convaincre le peuple québécois des vertus du fédéralisme. Une fois la crainte souverainiste dissipée, on le piétine sans même s’en rendre compte.
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