Ainsi, comme l’a démontré hier le sondage Léger portant sur la fameuse question posée lors du débat en anglais, les positions du Québec et celles du Canada concernant des dossiers aussi fondamentaux que l’identité, la laïcité, le vivre-ensemble et la protection de la langue française sont incompatibles.
La majorité des Québécois trouvent que la question posée par madame Kurl était inacceptable, alors que la majorité des Canadiens anglais la trouvent légitime.
ACCOUPLER UN CHAT ET UNE PIEUVRE
Vous êtes surpris de ces résultats ?
Probablement pas.
Ça fait des décennies qu’on sait que le Québec et le reste du Canada sont aussi différents que le Danemark et la Tanzanie.
On est au-delà du diagnostic...
La question n’est plus : « Est-ce que le Québec, qui est un rond, peut entrer dans le reste du pays, qui est un carré ? »
Ou, pour utiliser d’autres mots : « Peut-on accoupler un chat et une pieuvre ? »
Tout le monde sait que la réponse est non.
La question est : « Sachant ça, on fait quoi, maintenant ? »
Il y a trois réponses possibles à cette question.
Un : on prend notre trou, on arrête de défendre notre caractère distinct et on se dissout dans le grand tout canadien.
Deux : on lève les feutres et on fout le camp.
Ou trois : on tente de nouveau le beau risque et on essaie (encore une fois) de changer le Canada.
« La folie, disait Einstein, est de refaire toujours la même chose en espérant des résultats différents chaque fois... »
Je ne veux pas faire parler les morts, mais je suis pas mal sûr que si Einstein était vivant et qu’il voyait le Québec s’engager de nouveau dans la voie du beau risque comme il le fait présentement avec monsieur Legault, il prendrait son téléphone et appellerait l’hôpital psychiatrique le plus proche.
LE CAS O’TOOLE
Vous me direz qu’Erin O’Toole n’est pas Justin Trudeau.
Que contrairement au chef libéral, qui envisage de combattre activement notre loi 21, le chef du Parti conservateur du Canada a promis qu’il respecterait les décisions du Québec.
Trois choses à dire là-dessus.
Un : pas sûr que je donnerais le Bon Dieu sans confession à un homme qui change aussi souvent d’idée que monsieur O’Toole (regardez ses récents flips-flops sur les armes à feu et les garderies).
Deux : monsieur O’Toole n’est pas le Canada, il ne changera pas la mentalité des Canadiens.
Et trois : je ne sais pas vous, mais personnellement, je ne veux pas être en couple avec quelqu’un qui « m’endure », mais avec quelqu’un qui m’aime.
Or, monsieur O’Toole n’aime pas la loi 21. Il l’endure, c’est tout.
Désolé, mais pour moi, ce n’est pas suffisant. Le Canada est le Canada. Qu’importe l’identité de la personne qui le dirige.
Le Canada des deux peuples fondateurs est mort et enterré, et monsieur O’Toole ne pourra le ressusciter, même avec les meilleures intentions du monde.
DUH !
Ce qui nous ramène à la question du début : « On fait quoi, maintenant ? »
Un Québécois qui se pose encore cette question, c’est comme un gros fumeur qui a vu sa femme mourir d’un cancer des poumons et qui se demande s’il ne devrait pas écraser...
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