MONTRÉAL | L’ancien président catalan, Carles Puigdemont, va déposer une requête lundi à la Cour fédérale pour contester une décision du gouvernement du Canada qui l’empêche de venir au Québec dans le cadre d’une tournée organisée par la Société Saint-Jean-Baptiste (SSJB) de Montréal.
Cette tournée, planifiée depuis plusieurs mois, devait commençait le 2 avril. «La veille de la date initialement prévue pour son départ, reportée entre-temps, le Canada, sans même fournir de motif, a arbitrairement révoqué l’«Autorisation de voyage électronique» (AVÉ) préalablement accordée à M. Puigdemont», a indiqué la SSJB dans un communiqué publié lundi matin.
On ignore le motif qui a été donné pour justifier cette révocation de l’autorisation.
Pour le président général de la SSJB, Maxime Laporte, «il est absolument honteux que le Canada se fasse encore une fois le complice de l’autoritarisme espagnol, pourtant dénoncé à l’unanimité par l’Assemblée nationale du Québec».
«Nous exigeons qu’Ottawa révise immédiatement sa position», a-t-il ajouté.
Carles Puigdemont a engagé l’avocat québécois Stéphane Handfield pour le représenter. Ce dernier doit déposer lundi matin une requête pour contester la décision du gouvernement canadien.
Rappelons que l’ancien président catalan a fui l’Espagne pour la Belgique en 2017 après la déclaration d’indépendance de la Catalogne, jugée illégale par l’État espagnol.
Le porte-parole de Québec solidaire sur la question de l’indépendance ne comprenait pas pourquoi le leader catalan est considéré comme persona non grata.
«C’est préoccupant. Il va falloir des explications. Celles et ceux qui imaginaient le Canada comme un pays de liberté, de démocratie et d’ouverture doivent aujourd’hui se sentir un peu confus», a mentionné le député Sol Zanetti, par communiqué, lundi matin.