Lettre d'un père à ses enfants

Laissez-les sécher

réplique à J. J. Samson, leader d'opinion stipendié (journaldequebec)

Tribune libre

On reproche vraiment aux autres ses propres travers, ‘ce pas?
« Les leaders étudiants auront recours à toute la désinformation possible pour ameuter l’opinion publique »
Les médias ne sont-ils pas, au contraire, aux mains des mercenaires de l’État?... Ceux-ci accentuant leur servilité en fin de carrière espèrent-ils que leurs maîtres soient ainsi leur protecteur à la retraite? Se pourrait que le vieux Kleenex jeté doive alors aller plutôt placer des boîtes de Kleenex sur les tablettes du Wal-Mart pour ses vieux jours.
Le raisonnement, au Québec, est plutôt de réclamer la gratuité scolaire aussi à l’université. Elle doit se payer par les revenus de ressources naturelles, que l’empire pille maintenant sans égard au développement de la population. Ne pas oublier que cette nation d’origine française ne s’est jamais relevée des retards dûs au massacre de 1759 et à l’abandon de la population pendant au moins un siècle sans aucun système d’éducation publique. Même le rapport Durham, après l’écrasement militaire à nouveau assené à ce peuple en 1837, en vue de l’assimilation, n’a jamais été renié par ce Canada unitariste.
Voilà qui rend odieux la vicieuse requête de relever les droits de scolarité à la « moyenne canadienne ». C’est une velléité de bloquer les timides progrès de notre scolarisation universitaire qui se font encore bien lents malgré des coûts inférieurs. C’est faire mine d’ignorer l’appauvrissement de la classe moyenne qui s’exerce actuellement au Québec par les délocalisations délibérées des industries source d’emploi. Il faut vraiment se désolidariser de son peuple pour militer en faveur des l’argument fallacieux de renflouer les coffres des universités mal gérées au moyen des revenus fondants des contribuables spoliés.
Serait-ce qu’un scribe dont la neige s’accumule sur le toit a perdu toute flamme sociale à l’intérieur? Mieux vaudrait qu’il analyse la situation en s’y projetant lui-même plutôt qu’en transcrivant bêtement les communiqués transmis avec son enveloppe de paye.

Squared

Ouhgo (Hugues) St-Pierre196 articles

  • 166 482

Fier fils de bûcheron exploité. Professeur retraité d'université. Compétences en enseignement par groupes restreints, groupes de réflexion, solution de problèmes. Formation en Anglais (Ouest canadien), Espagnol (Qc, Mexique, Espagne, Cuba), Bénévolat latinos nouveaux arrivés. Exploration physique de la francophonie en Amérique : Fransaskois, Acadiens, Franco-Américains de N.-Angl., Cajuns Louisiane à BatonRouge. Échanges professoraux avec la France. Plusieurs décennies de vie de réflexion sur la lutte des peuples opprimés.





Laissez un commentaire



4 commentaires

  • Stéphane Sauvé Répondre

    16 février 2012

    @ O: Je ne suis pas étonné que votre commentaire ne soit pas publié au Devoir, on sent la frilosité de plus en plus présente chez les journalistes ...un conformisme qui devient dangereux en effet.
    @ FR: Vous soulevez d'excellents points, notamment au chapitre du financement des étudiants qui originent de d'autres pays ou provinces. Mais ne doivent-ils pas payer un prix plus élevé pcq ils ne sont pas du Québec ?
    Aussi, il serait souhaitable que les étudiants qui étudient en médecine, soient contraints de pratiquer un minimum de 10 ans au Québec (avant d'aller pratiquer dans les pays où leur salaire est plus élevé).

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    15 février 2012

    @ PC Cette réplique à un journaliste assimilé, je l'ai aussi soumise en commentaire au Devoir sous l'article Canada Bay, qui rapporte une fourbe signature de PET sur une plaque hommage aux déportés en Australie en ce 15 février 1839. On tarde dangereusement à la publier.
    @ FR Autres économies possibles pour permettre l'éducation gratuite, donc le renflouement des universités sans étrangler les étudiants: la Recherche, en effet.
    Pour avoir fait carrière à l'université, je sais que les patrons de recherche sont experts à détecter les sujets chauds et les organismes à solliciter. Pour qu'un programme soit subventionné on n'hésite pas à habiller son thème préféré en habits "sexy" pour les journalistes. Pour chercher un moyen d'améliorer la productivité d'une espèce animale, il faut montrer comment on sauve ainsi des vies humaines...

  • François Ricard Répondre

    15 février 2012


    L'accès à l'université, à cause des sommes faramineuses que nous y investissons, devrait être accordé à ceux qui ont le talent et les aptitudes nécessaires pour réussir, pauvres et riches.
    De plus, à chaque étape, l'étudiant devrait être en mesure de démontrer qu'il maîtrise bien le sujet.
    Nous avons trop d'étudiants qui, pendant des années, traînent sur les bancs de l'université uniquement parce qu'eux ou leurs parents ont les argents nécessaires à pareil farniente estudiantin.
    Le public, qui fournit le gros des argents aux universités, devraient imposer à celle-ci un double système comptable: un pour l'enseignement et la recherche pure et un autre pour la recherche appliquée qui profite surtout aux entreprises. Cette recherche appliquée accapare presque la moitié du budget mais ne représente que 1% des revenus.
    Il faut aussi revoir le financement public. Bon an mal an, 35% des argents publics vont pour les universités anglophones. Pourtant la population anglophone, comprenant les transferts allophones, ne représente que 20% de la population. Et c'est comme cela depuis toujours.
    A-t-on vraiment besoin de trois universités anglophones? D'où viennent les étudiants anglophones? Une bonne partie d'ailleurs: de l'Ontario, de Colombie-Britannique, d'autres provinces, d'autres pays.
    Nous subventionnons des étudiants étrangers et nous n'avons pas assez d'argent pour les nôtres. Cherchez l'erreur.
    Chaque année, il y a des dizaines et des dizaines de médecins diplômés de McGill qui ne restent pas au Québec. Bien sûr, ils ne font que retourner chez eux. C'est normal. Nous ferions de même.
    Et ce n'est pas une hausse des frais de scolarité pour les nôtres qui va y changer quelque chose.

  • Archives de Vigile Répondre

    15 février 2012

    Si le Parti Québécois avait le moindrement de courage et de lucidité, il accompagnerait les étudiants dans leurs démarches et proposerait rien de moins que la gratuité de l'éducation du primaire au post-universitaire, le tout financé par un régime plus costaud en matière de redevances sur l'exploration et l'exploitation de nos richesses naturelles. Et tout cas, c'est ce que propose l'Option Nationale de Jean-Martin Aussant.
    J'irais même plus loin que cela. Il faut que le droit à l'éducation et à la gratuité de l'éducation fasse partie des droits socio-économiques inscrits dans une constitution du Québec, de façon à mettre ces droits à l'abri des gouvernements affairistes et des puissances de l'Argent.
    Il serait possible également que les étudiants remboursent une partie de leur dette envers l'État en faisant après leurs études une période de service civil volontaire dans leur domaine d'expertise.
    Pierre Cloutier