L’Israélien qui captura une vidéo des passagers confinés dans l’aéroport de Bruxelles fait partie d’United Hatzalah, une association -liée au Mossad- qui fut la première à diffuser la photographie du carnage du Bataclan.
Le 25.03.2016 à 16h03
Avertissement en préambule : les « théoriciens de la coïncidence » ne manqueront pas d'aboyer sur les réseaux sociaux en dénonçant une prétendue « théorie du complot » dans les lignes qui vont suivre…
Mardi 22 mars, à « 10h00 » heure française, soit deux heures après les explosions survenues à l’aéroport de Bruxelles, un organisme israélien -dénommé United Hatzalah- publiait ce tweet :
Il y est fait état d’une déclaration tenue par Yaakov Yeret, présenté comme un urgentiste (« EMT, emergency medical technician »), qui -présent à l’aéroport de Bruxelles- raconte avait été « en train de prier à la synagogue (quand) nous avons senti l’explosion ».
Auprès d’une chaîne de télévision israélienne, il fit également savoir que le bruit de la première explosion lui était « familier » en tant qu’Israélien.
Dans un média de la communauté juive orthodoxe (VIN News), Yeret -présenté comme un « bénévole » de United Hatzalah- précisa que ses collègues et lui, en provenance des États-Unis et à destination d’Israël, ont « assisté les infirmiers venus soigner les blessés ».
Il a d’ailleurs adressé au média en ligne sa propre vidéo capturée depuis le local de rétention des passagers rescapés.
L’intérêt singulier de ce témoignage?
C’est la seconde fois que le nom de cet organisme israélien (United Hatzalah, "Ichud Hatzalah" en hébreu, littéralement "Unis dans le secours") apparaît en relation avec des attentats jihadistes commis sur le sol européen.
La première illustration avait été révélée par Panamza -le 15 décembre- dans uneenquête consacrée à l’origine de la diffusion de la photo-choc du Bataclan.
Extraits :
AUCUN média de la presse traditionnelle n'a tenté d'en savoir plus sur l'origine de la photo. Au contraire : de concert avec le gouvernement et la police, la plupart des journalistes encartés et des éditorialistes se sont contentés de dénoncer la diffusion de l'image sans entamer la moindre tentative de décryptage quant à la genèse de sa propagation (…)
Il était pourtant possible d'en retracer le parcours, a fortiori quand on est censé exercer son métier dans le web-journalisme.
Panamza a tenté de percer ce mystère, pas à pas (…)
Nom du compte : "Fil d'actualités d'Israël" animé par "@IsraelHatzolah".
Ce compte avait été en réalité le premier sur le web à diffuser la photographie.
Sur sa page d'accueil de Twitter, ce compte -qui a curieusement publié sa photo exclusive sans y apposer son nom, rendant ainsi facile sa récupération par quiconque- indique être "affilié à United Hatzalah", uneONG israélienne qui collabore pleinement avec l'armée.
Et qui dirige -au niveau international- cette organisation para-médicale?
L'Américain Mark Gerson.
Sa spécificité?
Admirateur de l'ex-président républicain George Walker Bush, ce New-Yorkais est une figure vedette des cercles neoconservateurs dont la volonté de domination géopolitique est centrée sur l'axe Washington-Tel Aviv.
Détail-clé : Gerson fut le directeur exécutif d'un célèbre think-tank dénommé Project for a New American Century. Cette organisation ultra-droitière (qui fut présente dans l'Administration Bush et qui avait joué un rôle majeur dans l'instrumentalisation du 11-Septembre contre Saddam Hussein) était elle-même basée sur les grandes lignes d'un mémorandumcommandé en 1996 par le Premier ministre Benyamin Netanyahou et destiné à développer une stratégie moyen-orientale en faveur des intérêts israéliens.
Et devinez qui participait -deux jours avant les attentats de Bruxelles- au congrèsde l’AIPAC, célèbre rassemblement annuel à Washington de la nébuleuse sioniste internationale?
Un certain Mark Gerson, patron neocon d’United Hatzalah, comme l’illustre ce tweet de Dov Maisel, responsable des opérations internationales.
Le « directeur général » de l’antenne francophone d’United Hatzalah, dénomméJonathan Chiche, s’est d’ailleurs récemment félicité du don d’« un demi-million de dollars » à son organisme par Donald Trump, prétendant ultra-sioniste à la Maison-Blanche.
Détail à souligner : la page Facebook d’ « Hatzalah France » a rendu un vibrant hommage, le jeudi 17 mars, à « un héros d’Israël, grand soutien d'Hatzalah et membre du comité international de United Hatzalah » : le décédé Meïr Dagan, ancien « criminel de guerre » devenu le patron -de 2002 à 2010- du Mossad.
Rappel : la désignation d'United Hatzalah comme étant l'organisme à l'origine de la propagation de la photo-choc du Bataclan avait conduit l'auteur de ces lignes à être placé en garde à vue.
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