J’estime beaucoup madame Marois et son gouvernement d’avoir permis que se produise sur la place publique un échange entre tous les Québécois et les Québécoises de bonne volonté sur le caractère laïque de l’État. Plus encore, Bernard Drainville nous a démontré toute l’amplitude d’un ministre qui remplit adéquatement la mission qu’on lui a confiée. Ce débat constitue, en l’espèce, un des plus purs exercices de démocratie participative de nos annales politiques. Nos avions eu le bonheur de compter parmi les nôtres un Laurin, un Couture : Drainville s’ajoute à la liste.
Nos adversaires politiques ont une conception toute autre de la démocratie. Le père de Pierre-Karl Péladeau, Pierre, un spécialiste de Nietzsche, les dénommerait des amateurs d’arrière-mondes. Jugez par vous-même! Le plan de match d’une campagne électorale est élaboré derrière des portes closes. Des hommes d’affaires bedonnants et vieillissants établissent les grands axes du développement de leurs affaires et s’ingénient à trouver des prête-noms qui agiront pour leur compte à l’Assemblée nationale du Québec en tant que députés-es afin d’orienter les politiques gouvernementales selon leurs intérêts. La démocratie au service de l’oligarchie financière et d’affaires dans tous ses états!
Dans la présente campagne électorale, ceux et celles qui possèdent une fortune considérable et désirent conserver leurs privilèges ont choisi de se concentrer sur le «wedge politic» et la «ballot question» en disséminant ces deux concepts de la politique anglo-saxonne comme des mots-fétiches pouvant leur permettre de remporter la victoire. Ils peuvent compter sur leurs alliés naturels – puisqu’ils et elles en contrôlent le fonctionnement –, nommément Radio-Canada-CBC et l’ensemble des journaux appartenant à Gesca, une filiale du conglomérat des frères Desmarais, pour porter la bonne nouvelle. À cela se rajoutent les firmes de relations publiques, les firmes de sondages et les affidés qui tiennent des blogues et ceux qui apparaissent au petit écran ou qui officient à la radio. Que ce soit sur la scène municipale, provinciale ou fédérale, le modus operandi est le même!
Les stratèges politiques de nos adversaires en ont rajouté une couche en tablant sur le corporatisme qui a cours chez les médecins, les avocats, les ingénieurs et les policiers pour donner une nouvelle impulsion aux fins qu’ils poursuivent, soit la mainmise sur le trésor québécois.
Pour eux, la culture, la langue, l’environnement, la justice sociale, la dignité humaine demeurent des questions secondaires à leur prise de profit. En l’espèce, c’est le combat entre la social-démocratie et le néolibéralisme!
Tellement habitués-es à avoir le nez collé sur le dernier rapport annuel de leurs firmes ou à s’user les yeux sur les colonnes de chiffres des derniers résultats de la Bourse, ils en ont oublié que ça pense dans les chaumières.
Le slogan le plus essentiel, et qui constitue le fer de lance de nos attaques les plus légitimes, se résume en sept mots : «Voter libéral, c’est voter pour la corruption!» Tout le restant n’est que pure littérature.
Il ne faut pas sous-estimer la ferveur populaire, menée par des leaders naturels qui évoluent dans le domaine de la culture, du syndicalisme, de la sphère médiatique et qui, tous, peuvent accentuer le désir de prendre nos affaires en main, plutôt que de les laisser dans les pattes d’agioteurs et de spoliateurs.
Rien n’est joué! Et il faudra démontrer une rare détermination jusqu’à la toute dernière minute pour remporter la victoire. Mais en cela, je fais confiance en mes concitoyens et mes concitoyennes : l’insignifiance n’aura qu’un temps!
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