Un chef au plus vite !
10 juin 2014
Jusqu’à maintenant, les seuls qui ont voulu vraiment que le Québec devienne un pays se regroupaient autour du Rassemblement pour l’indépendance du Québec. Ils ont donné l’impulsion nécessaire à ce que nos élites se réveillent et croient que cela pouvait être possible. Malheureusement, ces mêmes élites se sont contentés de créer un parti pour ce faire – le Parti québécois –, mais ont perdu, en cours de route, la fougue et la croyance en eux-mêmes pour traverser le Rubicon. De nos jours, nos élites ont fait du projet d’émancipation nationale un fonds de commerce et le Conseil de la souveraineté a même été jusqu’à en faire un élément de folklore.
De un, parmi nos hommes et nos femmes politiques, qui, parmi eux, ne se satisfait pas d’exercer le pouvoir à la petite semaine, tout heureux-se d’être un-e élu-e de la présente législature et de jouer le jeu de la politique provinciale? S’il y en avait un ou une qui se sentirait habité-e par un besoin irrépressible de faire du Québec un pays, cela se saurait! Et, surtout, il ou elle aurait une telle force d’entraînement que nous en serions à imaginer et à édifier l’infrastructure nécessaire – sociale, juridique, économique – pour accomplir notre destinée.
Quant au programme du Parti québécois, une petite suggestion à monsieur Archambault : interrogez-vous à savoir quelle est la différence entre une province et un pays, la réponse vous permettra de découvrir ce fameux programme qui vous manque tant.
Les Québécois et les Québécoises ne sont pas dupes : ils et elles ne donneront jamais leur aval à un projet mal ficelé. Ou on met cartes sur table, avec tenants et aboutissants bien clairement délimités, ou on leur dit carrément que c'est le pouvoir pour le pouvoir qui nous intéresse et on cesse de tromper la population avec un hypothétique pays à venir dans la semaine des quatre jeudis.