Je ne sais pas s’il y a eu une conquête de notre territoire, je n’y étais pas, et non plus les cinq enfants que m’ont donné les compagnes de ma vie. Cependant, ce que je cherche à leur inculquer, c’est la fierté d’être ce que nous sommes.
Sans flafla! Avec cette assurance que le monde appartient à ceux et celles qui se lèvent tôt, qui savent affirmer leurs valeurs et qui ne transigent pas avec l’essentiel.
Si le père, en moi, a su transmettre cette fierté et cette assurance tranquille à ses enfants, voyons voir si le citoyen, en moi, saura éveiller les consciences de mes compatriotes à voter pour le meilleur d’eux-mêmes.
Sous le gouvernement libéral, nous avons été témoin d’une évidence incontournable : le pouvoir exécutif, en tant que gestionnaire de la cagnotte nationale, s’autorisait à récompenser ses membres, ses bailleurs de fonds et, surtout, ses commanditaires oligarques, et ce, en toute impunité, sans que la société civile ait un mot à dire. Cela s’appelle du patronage de haut vol.
Si l’équipe libérale en place a tant tardé à instaurer une commission d’enquête sur la corruption et sur la collusion, c’est dû au fait qu’elle craignait d’être éclaboussée dans le processus, mais, surtout, qu’elle avait peur. Peur des malfrats, peur des escrocs, peur des crapules qui gravitent dans son giron et qui pourraient se retourner contre elle, elle qui n’a pas su faire respecter la loi du silence qui règne dans ces milieux, loi qui leur permet de fourrer le bon peuple et de passer inaperçus.
Combien de fois n’avons-nous pas entendu que nous vivions dans une république de bananes sous le régime libéral! Que nous vivions sous un régime mafieux! Il est d’ores et déjà avéré, à partir des auditions de la Commission Charbonneau, que nous avons assisté à un montage politico-mafieux, de la part des libéraux, afin qu’ils puissent monopoliser le pouvoir, pendant les neuf années qu’a duré leur règne, et que nous avons été témoin de l’impuissance des autres partis, présents à l’Assemblée nationale du Québec, pour changer l’ordre des choses.
Dans la présente campagne, nous sommes devant un phénomène nouveau chez les libéraux: un chef de parti, axé sur le culte de la personnalité et doté d’un caractère paranoïaque. Ce ne sera pas une sinécure d’endurer ce type de personnage, au quotidien, lui qui use et abuse de la sémantique complotiste pour tenter de discréditer les questions aussi dérangeantes que légitimes de ses adversaires politiques.
Adepte du statu quo, celui qui, avec ses confrères médecins qui se présentent à ses côtés, a engendré le gouffre sans fond du coût des soins de santé et du salaire scandaleux que se sont négociés les disciples d’Esculape, veut nous replonger dans un état de crise sociale, qui ne tardera pas s’il était élu pour former le prochain gouvernement.
Non! Nous n’avons pas mission de jouer le Cassandre de service. Mais, il reste qu’un homme ou une femme averti-e en vaut deux. Nous avons le choix, ce 7 avril : Legault au pays des merveilles, David au pays des soviets, Couillard dans le marécage de Sagard ou le parti des Québécois et des Québécoises fiers-ères de l’être et qui s’assument.
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1 commentaire
François A. Lachapelle Répondre
2 avril 2014À cinq jours du scrutin du 7 avril 2014, il est permis de rêver au « grand bon en avant d'un peuple déterminé » tel qu'exprimé dans le titre du présent article.
Si Pauline Marois qui fait une campagne exigeante et extraordinaire à un contre trois est élue PM majoritaire du Québec lundi prochain, il n'y a pas de doute que le Québec sera appelé à faire un grand bon en avant. Seuls ceux qui ont une imagination très fertile peuvent entrevoir tous les domaines de la vie courante qui seront progressivement touchés et améliorés dans le sens de notre histoire et de notre personnalité "distincte" en Amérique du Nord.
Si au contraire, c'est Philippe Couillard qui est élu majoritaire, Marcel Bernier a raison d'écrire, je cite: « Ce ne sera pas une sinécure d’endurer ce type de personnage, au quotidien, lui qui use et abuse de la sémantique complotiste pour tenter de discréditer les questions aussi dérangeantes que légitimes de ses adversaires politiques.»
J'ajoute que notre connaissance du CV de Philippe Couillard servira de clé maîtresse pour entrer dans le fin fond des intentions du personnage qui selon ses engagements, est plus pressé que tous les autres PM du Québec avant lui. Il veut accélérer le bilinguisme institutionnel des Québécois et il veut signer une constitution qui a été pensée par son géniteur en 1982 pour étouffer le Québec dans sa personnalité propre.
Je ne suis pas certain qu'il réussira son projet d'étouffer les aspirations de la majorité des Québécois. Face aux Canadiens-anglais, ayant fait un stage dans l'armée canadienne, je peux vous assurer que ces dominateurs n'aiment pas que les Québécois-français se donnent un pouvoir de négociation. C'est en plein le plan de match de Philippe Couillard: se présenter au reste du Canada en soumis et heureux de l'être.