La transparence commence ici

Élection Québec 2012



Le scénario est le même dans toutes les campagnes électorales. Chaque parti dévoile quotidiennement un de ses engagements.
«Où allez-vous trouver l'argent pour payer cette promesse? demandent les journalistes.
- Vous allez voir dans notre cadre financier, répond le chef.
- Et quand allez-vous publier ce cadre financier?
- Plus tard dans la campagne.»
La scène s'est répétée mardi dernier lorsque la Coalition avenir Québec a promis de diminuer l'impôt des contribuables de la classe moyenne, une mesure qui coûterait 1,8 milliard par année. Les reporters ont voulu en savoir plus sur le financement de cette baisse d'impôt. «Je suis comptable agréé, a souligné le chef de la CAQ, François Legault. Ça va balancer et on va vous expliquer exactement comment on va respecter notre cadre financier et financer nos engagements.» Plus tard.
En plus de publier cet important document plutôt tard dans la campagne, les partis le font souvent sous une forme qui rend difficile une analyse rigoureuse des données fournies (chapeau à Québec solidaire qui a publié son cadre financier hier). Il est donc impossible pour les électeurs de savoir dans quelle mesure les promesses électorales des différentes formations sont réalistes. Il y a là une lacune déplorable au chapitre de la transparence.
Paradoxalement, les deux principaux partis d'opposition, le Parti québécois et la CAQ, s'engagent à créer un poste de «directeur parlementaire du budget» qui aurait pour rôle de fournir aux députés et à la population un éclairage indépendant sur les finances publiques de la province. Ce poste existe depuis 40 ans aux États-Unis (le Congressional Budget Office) et depuis 2006 à Ottawa. Même si le gouvernement Harper lui met constamment les bâtons dans les roues, Kevin Page a publié plusieurs rapports très utiles sur les sujets de l'heure, par exemple la viabilité du Régime de pensions du Canada et le coût de l'acquisition de chasseurs F-35.
On pourrait imaginer que, au fédéral comme au provincial, le directeur parlementaire du budget soit aussi chargé d'analyser, au début de chaque campagne électorale, les cadres financiers présentés par les partis. Les formations politiques devraient donc publier ce document dès l'ouverture des hostilités. Elles pourraient quand même garder pour elles les détails de leurs promesses afin de pouvoir distiller les annonces au fil de la campagne, une tactique légitime permettant d'attirer l'attention des électeurs.
Souhaitons que quel que soit le parti élu le 4 septembre, le poste de directeur parlementaire du budget sera créé. Ce fonctionnaire devra disposer de toute l'indépendance et de toutes les ressources nécessaires, ce qui n'est pas le cas à Ottawa. Cette mesure contribuerait de façon significative à améliorer la transparence et l'imputabilité du gouvernement du Québec.

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André Pratte878 articles

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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]

[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.





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