« Je crois sincèrement que nous sommes en marche vers un degré d’autonomie accrue, qui prendra la forme que commandera la réalité vécue. » (René Lévesque, 1984)
Présentation
Il y a 26 ans, cinq événements marquants annoncent, vers la fin de l’année 1984, une crise majeure au sien du Parti québécois. Elle entraîne des tiraillements très graves au sein de la députation péquiste au sujet de la position de René Lévesque sur le « beau risque » fédéraliste à l’occasion de l’arrivée au pouvoir de Brian Mulroney au poste de Premier ministre du Canada. (Voir à la fin de cet article la chronologie de ces événements dans le contexte parlementaire québécois.)
8-10 juin1984
_ Le IXe Congrès national du PQ adopte la résolution suivante : « Un vote pour le Parti québécois sera un vote pour la souveraineté » et ce, en dépit de l'opposition de René Lévesque.
16 octobre 1984
_ Lors du discours inaugural de la session le 16 octobre, René Lévesque considère la victoire de Brian Mulroney et du Parti conservateur sur la scène fédérale comme « un beau risque » à courir pour le Québec.
9-10 novembre 1984
_ En réplique aux « révisionnistes » (les partisans d'une révision du programme sur la souveraineté), douze ministres « orthodoxes » du PQ signent une lettre commune le 9 novembre qui insiste sur la « nécessaire souveraineté » du Québec.
Une proposition de compromis est publiée le 10 novembre sous le titre « La nécessaire souveraineté ». Elle est appuyée par 12 ministres dont Camille Laurin, Jacques Parizeau, Bernard Landry, Pauline Marois et Gilbert Paquette, René Lévesque la refusa catégoriquement.
19 novembre 1984
_ René Lévesque écrit une lettre aux militants du parti où il souligne que la souveraineté ne doit pas être l'enjeu de la prochaine élection et demande la modification de l'article 1 du programme adopté au congrès de juin. Il y affirme que la souveraineté n’a pas à être l’enjeu de la prochaine élection « ni en totalité, ni en parties plus ou moins déguisées, ni directement, ni encore moins par une replongée dans la tentation de vouloir amorcer à la pièce quelque processus que ce soit. » Plus loin, il présente la souveraineté comme un idéal lointain, « une suprême police d’assurance », un objectif « que nous croyions si proche et totalement indispensable ».
5 décembre 1984
_ Enfin, Le Devoir du 19 novembre publie la lettre de Lévesque. C’est la réponse du chef du Parti québécois à la proposition « La nécessaire souveraineté » appuyée par douze ministres dont Camille Laurin. (Nous la reproduisons ci-dessous avec quelques passages en caractères gras.)
À la réflexion, ce texte demeure toujours d’actualité, puisque le problème perdure toujours sous la gouverne de madame Pauline Marois. L’imposture persiste et elle est devenue une très mauvaise habitude chez le Parti québécois. Cette crise politique de l’automne 1984 a duré 12 mois. Encore aujourd’hui, le Parti québécois n’en finit plus de s’y enliser continuellement. Il ne parvient pas à prendre acte de l’insatisfaction persistante et de plus en plus grave chez ses militants indépendantistes en ce qui concerne les atermoiements de la classe politique souverainiste.
Le rappel de la crise ministérielle de 1984 fera-t-elle réfléchir les partisans et les militants péquistes et même bloquistes ? Le mouvement souverainiste traditionnel doit maintenant et obligatoirement s’élargir à l’ensemble de la population québécoise et de la société civile. Ces deux partis n’ont aucun droit d’exercer un monopole sur l’option indépendantiste. Un vaste mouvement populaire doit occuper sa place dans l’espace public et s’organiser pour mettre le cap sur l’indépendance nationale du Québec. C’est un appel à la « nécessaire » unité québécoise.
Même s’il ne peut y avoir de « souveraineté express », il peut sûrement exister une volonté clairement et solidement exprimée en vue de mettre le cap d’une façon indiscutable et évidente sur l’indépendance nationale du Québec. Ce n’est pas un nouveau chemin de croix qui doit être proposé aux Québécois, mais la forme définitive de la marche à suivre pour faire l’indépendance du Québec.
***
Bruno Deshaies
_ Montréal, 5 décembre 2010
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6 commentaires
Archives de Vigile Répondre
14 décembre 201014 décembre 2010 Bruno Deshaies
De 50 ans en 50 ans, on recommence, puis nos élites jettent la serviette en espérant des jours meilleurs.
Nous avons vécu 5 fois 50 ans depuis 1760. Quelle est-elle devenue notre situation que nous ne voulons pas voir les deux yeux bien ouverts. ? Eh bien ! c’est toujours la même situation et toujours plus grave de 50 ans en 50 ans comme société distincte et différente au Canada et en Amérique du Nord. Maurice Séguin a très bien décrit ce FAIT HISTORIQUE, il s’agit des EFFETS PERVERS de l’ANNEXION (voir infra l’hyperlien mentionné au sujet de notre POSITION DE NATION MINORITAIRE DANS UNE VRAIE UNION FÉDÉRALE (p. 35. pargr., K, L et M). Se sortir de ce pétrin ne constitue pas une mince tâche. Il nous faut former une nouvelle élite capable d’adopter l’optique indépendantiste. Or, nos dirigeants politiques et nos universitaires pensent plus généralement dans l’optique fédéraliste. Il nous faut absolument faire des choses que nous n’avons jamais accomplies avant. Un gros travail de sape au plan des idées.
Rassembler autour d’une idée commune une majorité solide de Québécois qui mettrait fin au statut des Québécois comme nation annexée et, au surplus, graduellement de plus en plus minoritaire, imposerait une formation bien ciblé vers la FIN VISÉE. C’est ça mettre le cap sur l’indépendance.
En des termes simples, je dirais : « NOUS SOMMES, NOUS VOULONS ÊTRES, NOUS VOULONS NOUS GOUVERNER NOUS-MÊMES ET NOUS VOULONS ÊTRE INDÉPENDANTS. » Nous voulons vivre notre liberté collective de toutes entraves intérieures et extérieures dans le respect d’un État de droit officiellement souverain soutenu par la nation québécoise qui défend le principe de son égalité souveraine dans le monde pour vivre son statut d’unité politique internationale.
Je remercie GV de m’avoir écrit : « Je vous salue. L’indépendance du Québec a besoin de vous. » Sans vouloir me prendre pour un autre, dois-je dire que j’ai besoin de vous aussi.
Nous sommes dans le même bateau. Imaginons que nous avons formé un équipage avec des idées partagées et acceptées afin d’arriver à bond port, c’est-à-dire sur le cap de l’indépendance. On ne peut pas naviguer comme on veut selon les fantaisies de chacun et chacune, car le port d’arrivée ne changera pas de place Nous aurons à apprendre à lire et à interpréter les bonnes cartes et à agir en conséquence. Ce ne sont pas les voyages à Washington ou en Europe qui nous permettrons à atteindre le cap. Le combat doit s’organiser au Québec.
Mettre le cap sur l’indépendance nationale du Québec n’est pas une ritournelle. C’est une question NATIONALE (et non sociale surtout). Elle suppose une sociologie du national en tant que telle. On n’en rêve plus, on agit ! On n’imagine pas un pays, on veut le faire distinct dans le monde mais par soi, collectivement. On révolutionne une situation « A » pour qu’elle devienne une nouvelle situation « B ». On veut transformer notre état actuel en procédant à faire un bond qualitatif comme nous le signale Pierre Daviau avec les désirs d’André Gignac. Le message doit être clair et être solidement appuyé par le plus grand nombre de Québécois. À ce stade-ci, nous sommes trop dispersés et, en plus, nous hésitons de nous embarquer sur le même gros bateau collectif qui soit le seul à nous conduire à bon port.
Nous ne voulons pas dire comme les Américains, avant la formation de la Grande Union, que mon « pays » c’est ma « colonie » mais, bel et bien, que mon pays, c’est le Québec indépendant d’abord avec un État souverain qui est maître chez soi et présent par lui-même au monde.
Notre bateau, c’est La Grande Hermine de l’indépendance nationale du Québec avec cette devise : « Lorsque la mer est agitée, le travail c'est tous les jours, par tous les temps. » Il faut d’abord organiser l’action sur des fondements solides et s’assurer qu’ils seront retenus, compris et acceptés par le plus grand nombre et partagés correctement entre tous. Une efficace diffusion des notions essentielles de l’idée d’indépendance s’impose auprès des membres de la société civile québécoise. Il faut marteler l’idée clairement et sans bavure.
La réponse est celle-ci :
LE QUÉBEC INDÉPENDANT DISPOSERA D’UN ÉTAT SOUVERAIN ET DE TOUS LES POUVOIRS COMME NATION INDÉPENDANTE CAPABLE :
– DE COMMANDER SA PROPRE VIE POLITIQUE TANT À L’INTÉRIEUR QU’À L’EXTÉRIEUR ;
– DE GÉRER SA PROPRE VIE ÉCONOMIQUE ;
– DE MAÎTRISER SA PROPRE VIE CULTURELLE.
L’ÉTAT DU QUÉBEC SERA DISTINCT DES AUTRES.. IL VIVRA AVEC LES AUTRES MAIS PAR SOI. IL SERA LIBRE DE COLLABORER TOUT EN ÉTANT AUTONOME AINSI QU’EN PARTICIPANT PAR SOI À LA VIE INTERNATIONALE.
http://blogscienceshumaines.blogspot.com/2010/10/mettre-le-cap-sur-lindependance.html
L’Académie de l’indépendance du Québec
lundi 3 mai 2010
COMMENT LESSIVER LES CERVEAUX ?
http://blogscienceshumaines.blogspot.com/2010/05/comment-lessiver-les-cerveaux-dubuc.html
http://www.capsurlindependance.org/wp-content/uploads/2010/06/NORMES-3.0.CHAPITRE-TROISIEME_20100526.pdf
Archives de Vigile Répondre
14 décembre 2010Confidences d’un vieux grognard
Après 50 ans de marche pour atteindre le Pays du Québec soit depuis mon adhésion au RIN en 1959, je rêve toujours d’un pays pour moi, mes enfants et mes petits enfants. Je suis fatigué d’attendre et de marcher sans voir poindre l’objectif à l’horizon. Est-ce que je pourrai léguer un pays en héritage aux miens avant la fin de mes jours. Quand je vois l’éternelle hésitation de nos leaders et du peuple québécois, je pense à Albert Memmi qui nous qualifie de peuple craintif parce que longtemps dominé et menacé par un impérialisme conquérant et autoritaire.
Ma réflexion de personne ignorante en matière de droit, de loi et de constitution, je vous la confie pour voir si elle pourrait vous permettre d’y glaner une seule idée qui, polie par vos soins, rapprocherait la date de la naissance d’un État du Québec souverain. Nous savons que le président Wilson ouvrait la porte au ¨droit des peuples à disposer d’eux-mêmes¨ à la SDN en1913 et que l’ONU a repris cela dans sa charte. Cette ouverture du droit a permis à 160 peuples d’accéder plus facilement à l’indépendance depuis 1945. Nous savons que Trudeau, après une longue hésitation, à signé la charte de Helsinki au nom du Canada en 1975. En l’an 2000, le Canada a signé à nouveau cette charte acceptant que ce droit des peuples s’applique chez-lui. Vint le Renvoi de la Cour suprême du Canada relatif à la sécession du Québec 2 R C S 219 qui reconnut le droit du Québec de faire sécession démocratiquement. Enfin, cerise sur le gâteau, le BQ réussit à introduire une motion de reconnaissance de la Nation Québécoise aux communes, motion votée et adoptée. . Le tapis rouge et bleu est déroulé pour mener le Québec à un état-nation souverain car nous existons officiellement maintenant. Lévesque disait qu’il nous fallait un référendum comme acte de naissance aux yeux du monde alors que notre reconnaissance officielle maintenant, rend futile ce référendum : elle est acquise en vertu de la loi. Le Québec peut donc accéder démocratiquement à la souveraineté sans tenir de référendum, par décision législative simplement.
Le Renvoi de la Cour parle de la démocratie comme de première valeur qui fonde la tradition constitutionnelle du Canada. Or cette démocratie est bafouée par la domination nationale et politique du Roc sur le Québec, les québécois constituant une nation. Le processus démocratique du référendum est corrompu par l’intervention d’Ottawa qui intervient avec argent, Radio-Canada et son alliance avec la chaîne de journaux de Gesca dont les accords secrèts mais évidents. Le monopole des journalistes invités au petit écran et leur attitude loyale au régime en font foi. Pour sauver la démocratie il ne reste qu’une solution : voter l’indépendance nationale à l’Assemblée nationale du Québec en invoquant Helsinki, le Renvoi de la cour et l’existence officielle de la nation québécoise.
Bien préparée, une proclamation officielle votée en vitesse à l’ouverture de la session de l’assemblée nationale, comme ce fut le cas avec De Valera en Irlande, obligera Ottawa à négocier aux yeux du monde. Pris de vitesse par la ruse et la stratégie secrète Ottawa sera invité à négocier les modalités et le calendrier du transfert du pouvoir en moins d’un an tel que le Renvoi qui fait jurisprudence le recommande. Il sera trop tard au fédéral pour corrompre un processus démocratique rapide et légitime, processus qui a mené à l’indépendance de presque tous les pays de l’empire britannique et qui est reconnu. Autrement nous échouerons devant les masses d’argents pigés dans nos taxes que le fédéral glissera pour dénaturer la consultation. Il ne nous restera plus qu’à maintenir les lois fédérales en place temporairement sous la seule autorité de l’assemblée nationale, le temps d’adopter une constitution. Nous pourrons fêter l’indépendance comme cela se fait au Canada et aux USA, avec la francophonie et les pays amis francophiles ainsi que nos minorités de la diaspora. Voilà ce que je voudrais fêter avec mes petits enfants avant de mourir.
L.P. 71 ans
Gilles Verrier Répondre
13 décembre 2010M. Deshaies,
Je vous salue. L'indépendance du Québec a besoin de vous.
Cordiales salutations / GV
Pierre Daviau Répondre
12 décembre 2010« La citation placée en exergue nous fait connaître le vrai René Lévesque... Le texte intégral qui mérite d’être lu, énumère la saga vécue à la fin du règne Lévesque.»
Le bond qualitatif n'a jamais eu lieu.
Pierre Daviau, 11.12.2010
La citation placée en exergue nous fait connaître le vrai René Lévesque, non pas celui du mythe sur lequel s’appuient les péquistes d’aujourd’hui pour convaincre les Québécois qu’ils sont de vrais souverainistes, mais plutôt cet autonomiste dans le Canada. Lévesque ne se comporte pas en chef qui montre la voie à suivre mais il attend soumettre cette autonomie au gré de ce que la « réalité » commandera. Cette courte citation confirme que Lévesque a vendu des illusions aux Québécois, ce que beaucoup de péquistes perpétuent.
Le texte intégral qui mérite d’être lu, énumère la saga vécue à la fin du règne Lévesque. N’oublions jamais que ce dernier annonce, le 19 novembre 1984 « son intention de mettre en veilleuse l'option souverainiste du Parti québécois pendant la prochaine campagne électorale et demande la modification de l'article 1 du programme du Parti adopté au congrès de juin. Cette décision du chef du gouvernement du Parti québécois déclenche une série de démissions de ses ministres et députés. »
Les députés et ministres démissionnaires méritent notre respect pour avoir rejeté la décision de Lévesque. Cependant, à ma connaissance, aucun d’entre eux n’a enrichi le contenu du discours souverainistes, nous en sommes toujours aux mêmes arguments et à la lutte contre le fédéral. Jamais d’évolution, jamais d’enseignement de l’indépendance nationale du Québec. Tous s’en tiennent aux mêmes redites.
Mettre le cap sur l’indépendance nationale impose de réaliser un BOND QUALITATIF. Malheureusement, changer les habitudes, les idées, les concepts et la vision requiert une ouverture aux idées nouvelles et une volonté réelle d’apprendre et de s’engager sincèrement dans la lutte nationale. Or, face au statu quo du discours péquiste et du désengagement de la lutte nationale, force est de constater que les qualités requises sont absentes.
Pierre Daviau
Québec
Le 2010-12-11
Archives de Vigile Répondre
12 décembre 2010Monsieur Deshaies
Les Kosovars votent aujourd'hui pour renouveler leur Parlement, les premières élections législatives depuis la proclamation d'indépendance unilatérale en février 2008. Qu'attend le Québec pour faire de même? C'est la seule solution que j'entrevois pour nous sortir de cette aliénation collective causée par le colonialisme anglo- saxon dominateur et méprisant instauré depuis 1759 contre le peuple québécois.
André Gignac, indépendantiste
Archives de Vigile Répondre
6 décembre 2010Monsieur Deshaies
La souveraineté express, ne comptez pas sur le PQ pour la réaliser demain matin; son agenda est contrôlé par des forces qui travaillent dans l'ombre et qui le manipulent, c'est tellement évident! Juste une couple d'exemples qui sautent aux yeux: comment se fait-il qu'au lieu de mettre tant l'énergie sur la corruption du gouvernement en place que le PQ ne parle jamais du pays à venir, qu'il ne parle jamais du cul-de-sac dans lequel nous nous enlisons de plus en plus au Québec avec l'immigration débordante qui est en train de nous minoriser au Québec? Comment se fait-il que le PQ qui se dit pourtant souverainiste (hic!) ne parle jamais des dangers que court la langue française de devenir une langue folklorique, une langue de plus en plus menacée de disparaître si rien n'est fait urgemment pour remédier à la situation? Ont-ils lancé la serviette?
Un troisième référendum, mettez ça de côté! Les immigrants nouvellement arrivés au Québec juste avant 1995 ( le dernier référendum) et assermentés à la toute dernière minute par le gouvernement fédéral nous ont fait perdre ce référendum par 50 000 votes environ. Il faudrait quasiment que presque tous les Québécois francophones votent pour le OUI ce qui est impossible. Les immigrants arrivent en cohorte de 55 000 personnes annuellement maintenant. Pour moi, la solution gagnante serait la suivante: le PQ prépare mentalement la population québécoise pour la prochaine élection en lui promettant clairement que si le PQ prend le pouvoir qu'il déclare unilatéralement l'indépendance du Québec pas moins! Le Kosovo l'a fait et malgré qu'au niveau international on ait tenté de lui barrer la route, ce pays est maintenant reconnu et siège aux Nations Unies.
Selon moi, c'est la seule voie possible qui nous reste si nous ne voulons pas disparaître comme peuple. C'est honteux ce qui se passe présentement au Québec; on signe des pétitions dans le confort chez-soi pour se débarrasser de John James Charest et contre les gaz schistes et on refuse de sortir dans la rue pour tenter de renverser ce gouvernement pourri jusqu'à l'os, je ne comprends pas! Le PQ, s'il est sérieux avec la question de l'indépendance, il doit être sur la ligne de front pour canaliser le mécontentement actuel du peuple québécois et pour parler de pays, d'immigration et de langue. Il doit cesser d'avoir la langue de bois sur ces derniers sujets qui sont vitaux pour notre avenir collectif. Il faut que nous cessions d'être un peuple soumis; il faut bouger et se prendre en main en adultes responsables!
André Gignac, indépendantiste