La question référendaire

"La peur ne tue pas, elle empêche de vivre"

Tribune libre

Nombreuses ont fusé les critiques acerbes envers les questions alambiquées posées lors des référendums de 1980 et de 1995. Eh bien, le moins qu’on puisse dire, c’est que la candidate à la chefferie du Parti québécois, Martine Ouellet, propose une question claire : « Acceptez-vous que le Québec devienne un pays souverain et indépendant, suivant la constitution initiale proposée par l'Assemblée nationale ? OUI ou NON ». De plus, l’ajout d’un projet de constitution dans la question référendaire donne du mordant à l’engagement inhérent à une éventuelle victoire du « oui ».

En ce qui a trait à ses adversaires dans la course, la députée de Vachon est catégorique : « Je souhaiterais que mes adversaires assument l'indépendance (...) Le ciment du Parti québécois, c'est l'indépendance. Sans l'indépendance assumée au centre de la campagne électorale de 2018, on va revivre (la défaite) de 2014 ». Et, d’ajouter Mme Ouellet : « La stratégie qu'ils proposent de tasser l'indépendance (...) c'est une stratégie de perdants. Je souhaite qu'ils sortent de la peur ».

Cette peur sclérosante qui a conduit les Québécois dans des chemins tortueux où les tergiversations axées sur les « conditions gagnantes » ont contribué grandement à la démobilisation des partisans de la cause indépendantiste. Enfin, je vous laisse sur cette réflexion fort évocatrice de Pascal Bruckner: « La peur ne tue pas, elle empêche de vivre ». Et j’ajouterais… son complet épanouissement !

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Henri Marineau2089 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    18 août 2016

    Selon Josée Legault, le plan de match du PLQ pour l'élection de 2018 est déjà bien établi: On nous rejouera le scénario de la peur du référendum.
    Reporter le référendum en 2022, 2026, ou aux calandres grecques, n'évacuera pas ce sujet de l'élection 2018. Dans un tel scénario, on affronte, ou on se défile.

  • François Ricard Répondre

    18 août 2016

    Une question claire:« Acceptez-vous que le Québec devienne un pays souverain et indépendant, suivant la constitution initiale proposée par l’Assemblée nationale ? OUI ou NON ».
    Je puis fort bien appuyer l'indépendance mais être en désaccord avec la conbstitution proposée. Alors je vote "oui" à l'indépendance? Je vote "non" à la constitution?
    La seule question claire:'Voulez-vous que le Québec devienne un pays indépendant?"
    Et aussi bien en 2018 qu'en 2022, ce sera un "non" assuré.
    La question: que faire alors? Il y a une remise en question que nous devrons éventuellement abordée. Plus tôt que trop tard.

  • Normand Paiement Répondre

    17 août 2016

    Félicitations à Martine Ouellet! Excellente initiative de sa part! Enfin du concret!