La porte-parole de l’UPAC quitte aussi

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Enfin, un peu de ménage à l'UPAC

À la veille du départ de son patron Robert Lafrenière, la porte-parole de l’Unité permanente anticorruption (UPAC) quitte aussi l’organisation, a appris notre Bureau d’enquête.


La démission de Anne-Frédérick Laurence, qui était la voix de l’UPAC dans les médias depuis les débuts de l’organisation en 2011, a été officialisée à l’interne hier.


Elle a «accepté un poste dans le secteur Soutien à l’organisation du Ministère de l’Immigration (...)», peut-on lire dans une note dont nous avons obtenu copie.


«Nous remercions madame Laurence pour ses années de service (...) et lui souhaitons bonne chance dans ses nouvelles fonctions».


Depuis janvier 2017, la porte-parole avait été promue directrice des affaires publiques, et travaillait étroitement avec le commissaire Lafrenière.


Depuis que M. Lafrenière a annoncé son départ, le jour de l’élection générale du 1er octobre dernier, elle était en congé, selon nos informations.


Trois jours plus tôt, le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) avait invalidé les mandats de perquisitions que l’UPAC avait exécutés contre le député libéral Guy Ouellette dans le cadre d’une enquête pour découvrir les sources de fuites d’information dans les médias.


Robert Lafrenière, qui connaît les secrets de toutes les enquêtes pour corruption au Québec depuis sept ans, quitte officiellement l’UPAC aujourd’hui. Croisé cette semaine à sa résidence, il n’a pas souhaité donner d’explications sur son départ, survenu en plein coeur d’un mandat de cinq ans qui avait été renouvelé en avril 2016.


Le nouveau gouvernement de la CAQ n’a pas l’intention de forcer M. Lafrenière à s’expliquer publiquement. «Moi, je regarde vers l’avenir», a justifié la vice-première ministre Geneviève Guilbault mercredi.