Aujourd’hui, le gouvernement de John James Charest va imposer le bâillon à l'opposition, à l'Assemblée Nationale, pour passer une loi qui permet aux riches de s'acheter un droit à l'éducation en anglais, À MÊME NOS TAXES. C'est la loi 103.
La loi 103 est la conséquence directe de la décision de la Cour Suprême du Canada qui a annulé la loi 104, une loi adoptée À L'UNANIMITÉ par l'Assemblée Nationale du Québec, qui interdisait cette pratique mis sur pied par les anglo-canadiens pour nous minoriser.
Alors nous sommes devant une situation où une cour de justice d'une nation étrangère annule une loi de notre nation, adoptée à l'unanimité. Et l'Assemblée Nationale sera bâillonnée.
Quels moyens nous restent-ils pour défendre nos droits? Il n’y a qu’une alternative : FAIRE TOMBER LE GOUVERNEMENT CHAREST !
Bien sûr, il y aura éventuellement des élections. Mais faut-il attendre? Il peut se passer tellement de choses entre-temps.
Comment fait-on fait tomber un gouvernement? Ce ne sont pas les moyens qui manquent.
Je vous rappelle que le 16 mars 2005, on a connu une grève étudiante qui a regroupé 230 000 des 450 000 étudiants de niveau postsecondaire. http://fr.wikipedia.org/wiki/Gr%C3%A8ve_%C3%A9tudiante_qu%C3%A9b%C3%A9coise_de_2005.
À l'origine de cette grève, la coupure de 103 millions $ retirés l'année précédente dans le régime provincial d'aide financière aux études (ou Prêts et bourses) par le gouvernement de Charest.
103, un chiffre qui porte malheur !
Pendant cette grève, différents moyens d’action ont été utilisés :
- paralysie durant plusieurs heures de la tour de la Bourse, à Montréal,
- blocage du port de Montréal par plusieurs centaines d'étudiants,
- blocage complet, à deux reprises, du pont de la Concorde, unique lien terrestre menant au Casino de Montréal,
- simples lignes de piquetages,
- manifestations,
- occupations
- de bureaux de comté de députés et ministres,
- des locaux du parti libéral,
- du complexe G de Québec,
- du siège de plusieurs services gouvernementaux,
- des bureaux du conseil du patronat à Montréal,
- du centre de commerce mondial,
- du ministère des finances,
- du ministère du développement économique,
- du ministère de l'immigration et de
- plusieurs institutions économiques mondiales.
La lutte s’est conclue par une victoire des étudiants qui ont obtenu, après près de 6 semaines de grève, une entente de principe avec le ministère de l'Éducation, qui consistait à réinvestir 482 millions de dollars de prêts en bourse, pour les cinq prochaines années. Le retour des 103 millions de dollars était promis pour 2006.
Le symbole de la lutte des étudiants était un carré de tissu rouge, d’environ cinq centimètres de côté, porté sur les vêtements.
Au début, c’était du « duct tape » rouge.
Très efficace pour bâillonner un gouvernement libéral!
Rhéal Mathieu.