rt. En suivant seulement les informations publiées par les médias dominants occidentaux, on a l’impression que la Hongrie est en train de se transformer en dictature. On nous rapporte de façon hystérique qu’on y abroge les libertés fondamentales et qu’on persécute les dissidents. Le pays vire-t-il vers un Etat de non-droit?
Le gouvernement hongrois protège la population
Quels sont les actes «interdits» du gouvernement hongrois que l’Occident lui reproche?
- Pour protéger sa population, il pratique une politique frontalière conforme aux accords de Schengen et de Dublin envers les flux migratoires incontrôlés. Tout requérant d’asile est enregistré et examiné avant son entrée dans le pays.
- Il contrôle le rôle que jouent les fondations étrangères et les ONG dans le pays en demandant la déclaration des soutiens financiers et l’utilisation de ces avoirs.
- Il critique le fait que les grands groupes de l’UE importent et vendent en Hongrie des denrées alimentaires de qualité inférieure.
- Il favorise les traditions culturelles du pays pour renforcer l’identité et contrecarrer le déracinement.
- Il continue à mettre au centre de sa politique familiale le mariage entre un homme et une femme.
- Il pratique une politique étrangère indépendante ne s’orientant pas unilatéralement à celle de l’UE.
C’est exactement cette politique là qui n’est pas conforme au projet des stratèges politiques occidentaux. Ceux-ci demandent que le gouvernement hongrois – et pas seulement lui – suive leur diktat. On souhaite entre autre des frontières ouvertes, la libre migration des travailleurs, un gouvernement docile suivant aussi des exigences implicites, une politique des genres rigide et un multiculturalisme culturel. Certaines ONG et fondations financées de l’étranger se fraient le chemin pour promouvoir, réaliser, contrôler ou imposer sans trop de difficultés cette politique.
Des ONG étrangères sapent la politique
Ces ONG et fondations financées en partie par l’argent des contribuables d’autres pays influencent de manière ciblée la politique, la société et la culture du pays visé. Et cela également dans des pays telle la Hongrie avec un gouvernement élu démocratiquement et représentant la majorité du pays. C’est Viktor Orbán que le peuple a élu comme Premier ministre – contrairement aux ONG et aux dirigeants de l’UE qui ne sont même pas élus démocratiquement par les citoyens de leurs pays respectifs mais qui s’arrogent de déterminer la politique hongroise.
La sinistre influence de Soros
En analysant l’influence des fondations et ONG étrangères en Hongrie, on se heurte inévitablement au réseau de George Soros. Depuis des décennies, Soros influence massivement la politique intérieure de divers Etats de l’Europe orientale à l’aide de ses fondations et ONG. Il est connu qu’il a considérablement contribué aux «Révolutions de couleurs» en Serbie, Géorgie, Biélorussie et Ukraine. De même, sa contribution aux flux migratoires se répandant en Europe depuis 2015 n’est pas sans importance. En outre, il a une grande influence sur les futures élites dans différents Etats grâce à de nombreux instituts et universités financés par ses sociétés. La décision du gouvernement hongrois d’analyser avec soin l’influence de ce multimilliardaire américain dans le pays a fait du bruit. Il veut apparemment contraindre Soros de jouer «cartes sur table», en imposant aux financiers étrangers de se déclarer, un procédé tout à fait légitime.
Une loi universitaire exige Glasnost
Un projet de loi du gouvernement hongrois vise les universités, dirigées de l’extérieur, en exerçant une influence ciblée à l’intérieur du pays. A Budapest, dans la Central European University fondée par Soros, de jeunes têtes intelligentes du pays – donc la future élite – peuvent faire des diplômes universitaires reconnus pour continuer par la suite leurs études dans le monde occidental. Mais quel en est le prix? Outre l’influence idéologique, le diplômé se sentira certainement contraint de s’engager dans le sens de son bienfaiteur. Pour un pays relativement petit tel que la Hongrie, il est de grande importance que la future élite ne soit pas seulement bien formée mais qu’elle veuille aussi plus tard utiliser les connaissances acquises dans l’intérêt de son propre pays. Cependant, cela est remis en question quand on pense aux «Révolutions de couleurs». Elles ne poursuivaient guère le but de mener le pays à l’indépendance et à l’autonomie. Au contraire, elles revendiquaient la privatisation, la libéralisation et le bradage des biens du pays, tout à fait dans le sens de l’idéologie néolibérale. Il faut admettre que l’intérêt du gouvernement hongrois de décider lui-même de la formation universitaire de sa jeunesse est bien fondé.
Soros fait vaciller l’UE …
Soudain un flot d’indignation s’est répandu sur les populations à l’aide de la presse dominante européenne et des chaînes d’informations des radios et télévisons: le gouvernement hongrois s’est permis d’attaquer la liberté de la recherche et de l’enseignement. On organisa des manifestations. Des politiciens de l’UE s’indignèrent. On fonda subitement de nouveaux «mouvements» en Hongrie. On cita les commentaires des experts officiels de l’intérieur et de l’extérieur du pays. Tout l’appareil médiatique occidental se concentra sur les «manifestations» en faveur de l’Université Soros. A nouveau, le Premier ministre Viktor Orbán fut transformé en grand méchant dans le ranking des grands médias occidentaux, juste après Donald Trump et Vladimir Poutine.
Le gouvernement hongrois répondit à cette campagne en divulguant l’influence politique exercée par Soros en Hongrie – et cela n’était pas à son avantage. Car, par la suite, on commença également dans d’autres pays d’Europe orientale à réfléchir en profondeur sur l’influence des ONG dirigées et financées de l’extérieur.
Quelques semaines plus tard, une large campagne de relations publiques dans les médias dominants occidentaux débuta pour améliorer l’image de George Soros et de son Open-Society-Foundation. Les grands journaux publièrent des articles souvent anodins et lapidaires sur Soros et ses activités. De brefs reportages à la radio et à la télévision déroulèrent un «tapis d’opinions positives» en faveur du très dynamique spéculateur de Hedge fonds.
… et l’UE vacille
En même temps, on augmenta la pression politique via l’UE. Depuis des années déjà, on visait la Hongrie – plus exactement, depuis la destitution du gouvernement socialiste pro-européen de Ferenc Gyurcsány (2004–2009) qui avait traité en huis-clos les citoyens d’imbéciles (ce qui fut enregistré sur une bande sonore). L’UE recommanda alors les «valeurs fondamentales» en précisant qu’en dernière conséquence, il était aussi possible de retirer à l’Etat hongrois le droit de vote au sein de l’UE. Notamment l’Allemagne menaça de réduire les subventions. Cependant, cette procédure guère conforme au droit échouera suite à la résistance saine d’autres Etats membres de l’UE.
Respecter la volonté démocratique d’autres pays
Disposer d’un gouvernement s’investissant pour les intérêts de son peuple et tentant de prendre des décisions perspicaces – n’est pas seulement le souhait des citoyennes et citoyens européens. Un pas important dans cette direction est de préserver la souveraineté de son propre pays. Les décisions de gouvernements et parlements démocratiquement élus doivent être respectées dans le pays et non pas les activités de quelques ONG et hommes de l’ombre non élus. Il doit être primordial pour tout politicien de placer le bien-être de sa propre population au centre de l’intérêt. Normalement, ils prêtent serment sur ce point.
Les ONG doivent prendre au sérieux la démocratie
Beaucoup d’ONG et de fondations étrangères nuisent à la politique démocratique en ne se déclarant pas ouvertement et en ne suivant pas les règles du pays hôte. Les contributions financières élevées que la Suisse verse par le biais de la DDC dans le fond de cohésion pour les Etats d’Europe orientale doivent être soigneusement utilisées. Quelles ONG et quels projets obtiennent des subventions?
La Suisse voulant que ses droits de liberté soient respectés, doit spécialement prendre au sérieux les droits des autres et ne doit pas se laisser entraîner à négliger le droit en vigueur ou les valeurs du pays au nom d’une prétendue institution «supérieure» telle que l’UE ou l’ONU. •
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