Le Premier ministre hongrois a fait savoir que son pays était prêt à payer du gaz russe en roubles. Cette condition est exigée par Moscou vis-à-vis de certains pays, en réaction aux sanctions occidentales liées à l'offensive russe en Ukraine.
«Nous ne voyons pas de problème dans le paiement en roubles, si c'est ce que les Russes veulent, nous paierons en roubles», a déclaré ce 6 avril le Premier ministre hongrois Viktor Orban lors d'une conférence de presse à Budapest.
Un peu plus tôt, le ministre hongrois des Affaires étrangères Peter Szijjarto avait estimé que l'UE n'avait aucun rôle à jouer dans l'approvisionnement en gaz, «régi par un contrat bilatéral».
«La volonté de la Commission européenne d'avoir une réponse commune des pays importateurs ne nous paraît pas nécessaire», a-t-il déclaré.
«Une solution technique» pour mettre en œuvre la conversion doit être trouvée d'ici la première obligation de paiement au géant russe Gazprom fin mai, a-t-il précisé, alors que la Hongrie est fortement dépendante des livraisons énergétiques russes.
La Commission européenne a proposé mardi aux Vingt-Sept de durcir les sanctions contre Moscou, en arrêtant leurs achats de charbon russe, qui représentent 45% des importations de l'UE, et en fermant les ports européens aux bateaux russes.
Mais un embargo éventuel sur le pétrole russe (25% des achats européens de pétrole) et le gaz russe (45% des importations de gaz de l'UE) fait l'objet d'âpres discussions entre les Etats membres.