Le 8 octobre 1971, dans une déclaration devant la Chambre des communes, le premier ministre Pierre Elliot Trudeau établissait le multiculturalisme comme étant une politique gouvernementale officielle. Le multiculturalisme visait à préserver la liberté culturelle des individus et offrir une reconnaissance des contributions culturelles des divers groupes ethniques à la société canadienne.
Dans son discours à la Chambre des communes, le premier ministre Trudeau déclarait qu’aucune culture singulière ne pourrait définir le Canada et que le gouvernement acceptait « la prétention des autres communautés culturelles qu’elles aussi, sont des éléments essentiels au Canada. »
Et voilà, le « Canada terre d’accueil » était créé et devenait un dogme indéfectible qui orienterait dorénavant la politique d’immigration canadienne. À partir de la déclaration de cette politique, le Canada, y compris le Québec, ont mis de l’avant toute une série de mesures visant à reconnaître les droits et libertés des divers groupes ethniques venant s’établir au pays.
Si tant est qu’aujourd’hui le Québec, dans la foulée du multiculturalisme canadien, a érigé en étendard la diversité culturelle à tel point que la notion même de « peuple » se dilue progressivement dans la pluralité des cultures. Le peuple québécois s’est métamorphosé petit à petit en une entité vague et éthérée dont l’identité se noie dans la mer d’un pluralisme annihilant qui sape à la base toute tentative d’affirmation nationale…
Henri Marineau
Québec
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1 commentaire
André Gignac Répondre
21 décembre 2017Monsieur Marineau
La dernière phrase de votre texte résume tout. Les questions qui me chicotent de plus en plus: pourquoi ce peuple sans doute conscient de ce qui se passe autour de lui surtout à Montréal, pourquoi ne réagit-il pas plus que ça à cette immigration démesurée, à ce multiculturalisme "canadian" en train de briser notre cohésion et notre élan national? Pourquoi ne réagit-il pas avec plus de vigueur et de détermination au déclin de sa langue et de sa culture? A t-il perdu sa fierté et le respect de lui-même? L'assimilation est-elle devenue irréversible? Est-il trop tard?
Il est clair dans ma tête que tous les partis politiques à Québec ont démissionné et que nous n'avons plus rien à attendre d'eux mais la rue est toujours là non? Rien ne lève dans la population! Est-ce que ça vaut la peine de continuer? Un doute commence à s'installer dans ma tête; je me pose de plus en plus de questions à cet effet. Un gros merci pour tous les articles intéressants que vous publiez. Heureuses Fêtes!
PS: Une chose est certaine si l'indépendance doit se produire, elle se fera par le peuple et non par ces politiciens vendus qui nous gouvernent tout croche et sans idéal collectif.
INDÉPENDANCE OU ASSIMILATION!
André Gignac 21/12/17