Il est loin le temps où un premier ministre libéral voulait que nous soyons « maîtres chez nous ».
Pendant que le Québec est dirigé par Philippe Couillard, un premier ministre fédéraliste et détaché de notre culture comme nous n’en avons pas eu depuis plus d’un siècle, les médias pérorent sur l’effondrement du Parti québécois. Plus que l’extinction d’un parti politique, il faudrait s’inquiéter de notre disparition au rythme où la langue française recule et que notre patrimoine est cédé à des intérêts étrangers.
Solution idoine
Heureusement, la majorité des Québécois en ont soupé des libéraux et veulent s’en débarrasser. Toutefois, cette hantise risque d’entraîner l’électeur à délaisser ses convictions et à se tourner vers un parti strictement pour sortir le gouvernement honni. Nous avons pu l’observer chez plusieurs indépendantistes québécois lors de la dernière élection fédérale.
Selon les sondages, la CAQ deviendrait cette solution pour larguer les libéraux. Ceci ferait-il une véritable différence dans notre paysage politique ? Nous pouvons en douter fortement à l’examen de ce que ce parti propose. Ce serait du pareil au même et certains vont jusqu’à penser que la situation pourrait être pire.
L’annonce de la candidature du docteur Carmant ou le projet de transformation des commissions scolaires en centres administratifs laissent entrevoir le même autoritarisme et les mêmes travers que les libéraux. Les perspectives d’une autre ère d’austérité sont également prévisibles avec les promesses de baisses d’impôts et de dépenses.
Un peu d’espoir
Il y a peu à espérer du nationalisme mou de la CAQ pour redonner au Québec une pleine maîtrise de son économie et de son développement social. Cependant, certains jeunes renonçant à des carrières lucratives se pointent dans le paysage politique, comme les Maxime Laporte et Paul St-Pierre Plamondon au PQ, pour sortir véritablement des ornières néolibérales et redonner la fierté d’être Québécois.
Peut-être pourront-ils freiner notre disparition ?