Branle-bas de combat dans les services sociaux

La boîte à surprise

La «trumpite» aigüe

Tribune libre

Je ne sais pas si vous avez la même impression que moi mais, à chaque occasion où le ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant, nous adresse la parole en point de presse, j’ai toujours l’impression qu’il sort directement d’une boîte à surprise. Dans cet optique, il n’est donc pas surprenant d’entendre le ministre, le regard outré et dévasté, eu égard au scandale au centre jeunesse de la Cité-des-Prairies arguer que «Ça lève le coeur».

Il fallait un grand coup pour condamner un scénario aussi scandaleux à Cité-des-Prairies et il est arrivé tel un boulet de canon. C’est la directrice nationale de la DPJ, Catherine Lemay, poste créé dans le prolongement des recommandations du Rapport Laurent, qui a été contrainte de démissionner. Par ailleurs, qu’en est-il de la DPJ du Centre de réadaptation pour jeunes en difficulté Cité-des-Prairies? Aucun commentaire comme si elle n’existait pas.

Le ministre Lionel Carmant occupe ses fonctions depuis maintenant six ans, et malgré ses hausses de ton pathétiques et ses promesses de réformer la culture des Centres jeunesse, le réseau de la DPJ n’a jamais été dans un état aussi pitoyable. En conséquence, peut-être serait-il opportun qu’il fasse un petit examen de conscience en appuyant sur la touche «retour» et délaisse pour un certain temps la touche «supprimer».

La «trumpite» aigüe

Je définirais la «trumpite» aigüe comme une inflammation du seuil de tolérance liée à une surexposition et une saturation de termes vulgaires, dépravés, misogynes et autres qualificatifs du mème acabit. À cet effet, depuis le début de la campagne électorale présidentielle aux États-Unis, il ne se passe pas une journée sans que les médias soient inondés des propos disgracieux du candidat républicain, Donald J. Trump, dont l’arrogance n’a d’égale que sa hargne viscérale envers la candidate démocrate, Kamala Harris. Par ailleurs, le plus surprenant dans le cas de cette maladie réside dans le fait que les partisans de Trump semblent immunisés contre ce virus destructeur, et continuent d’appuyer sans réserve leur candidat. De facto, une question se pose: comment se fait-il qu’une immense proportion d’Américains donnent d’emblée leur adhésion à ces propos acrimonieux de la part de leur candidat favori? J’ai beau chercher à comprendre les raisons de leur choix, je n’arrive pas à trouver une raison valable, sinon qu’ils sont envoûtés par l’aura que Donalld Trump dégage…


Henri Marineau, Québec


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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