L’opposition veut toujours entendre Renaud Lachance

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Marc Bibeau n'est pas au bout de ses peines





La lettre de Renaud Lachance n’a pas convaincu la CAQ et le PQ, qui demandent toujours ses explications en commission parlementaire.


Le commissaire Renaud Lachance a répliqué à ses critiques lundi dans une lettre intitulée «victime de ma rigueur». Il s’est dit victime d’une chasse aux sorcières et nie avoir subi des pressions pour protéger les libéraux dans le rapport de la Commission Charbonneau.


Les deux partis d’oppositions ne se satisfont pas de cette missive. Ils estiment que M. Lachance n’a pas répondu sur le fond de l’affaire. «Je pense que les Québécois veulent savoir ce qui s'est produit. Ils sont restés sur leur faim. Et, quelque part, je pense qu'ils sont indignés aussi», a affirmé le chef péquiste Pierre Karl Péladeau, qui participait mardi à l’émission de Mario Dumont, diffusée à LCN.


M. Péladeau reproche notamment à l’ancien vérificateur général Renaud Lachance d’avoir commis une erreur «grossière» en soutenant qu’il n’y avait pas assez de preuve pour identifier Marc Bibeau comme grand financier du PLQ. «Il y en a plusieurs [des témoins] qui l’ont dit», a-t-il souligné.


Pour le leader parlementaire Bernard Drainville, «les questions que se posent les Québécois demeurent entières. Il faut aller au fond des choses. Toute la lumière doit être faite sur les raisons qui ont poussé Renaud Lachance à se dissocier du rapport de France Charbonneau, surtout en ce qui a trait au financement du Parti libéral du Québec».


Du côté de la CAQ, on estime que les Québécois doivent entendre M. Lachance et la juge France Charbonneau dans un cadre «neutre» comme celui de l’Assemblée nationale. «Nous voulons toujours l’entendre. Les Québécois ont payé 45 millions pour la commission Charbonneau. Ils ont droit d’avoir des explications», affirme le caquiste Simon Jolin-Barrette en entrevue avec le Journal. Ce dernier souhaite que l’Assemblée nationale les «invite» à venir s’exprimer devant les parlementaires.


M. Jolin-Barrette demande au président de la commission des Institutions Guy Ouellette de tenir une séance de travail pour préparer cette intervention. Il déplore n’avoir eu aucune réponse de celui-ci.


Du côté de l’aile parlementaire libérale, on ne veut pas dire si la demande des partis d’opposition est officiellement rejetée. «M. Ouellette n’a pas de commentaires à formuler aux médias pour l’instant», indique-t-on.




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