L’Office national de l’énergie a lancé jeudi les audiences fédérales du pipeline Énergie Est, jugeant que la demande de TransCanada est « complète ». La version française n’a toutefois pas encore été déposée, et des éléments du projet pour le Québec restent à préciser, dont la traversée de cours d’eau majeurs.
L’Office national de l’énergie (ONE) a présenté, en direct de Calgary, les détails de l’étude du plus important pipeline en Amérique du Nord. L’ensemble du processus, y compris les audiences publiques qui débuteront en août et les présentations provenant de différents intervenants, devrait durer 21 mois.
Il doit servir à déterminer si le projet Énergie Est, conçu pour faciliter l’exportation de la production de brut de l’Ouest, est « dans l’intérêt public » des Canadiens.
« Le processus que nous entamons aujourd’hui est mis en place pour nous assurer que nous entendons le point de vue de tous les Canadiens », a fait valoir l’organisme. « Nous allons mener un exercice rigoureux et basé sur la science pour nous assurer que le rapport de recommandations reflète le meilleur résultat pour l’intérêt public canadien », ont également souligné les porte-parole de l’ONE.
L’organisme fédéral juge donc que la demande déposée par TransCanada, et qui totalise plus de 30 000 pages, est « complète ». La version française n’est pourtant pas disponible sur le site de l’ONE, l’organisme « indépendant » chargé d’étudier le projet.
« La version française est sur le site d’Énergie Est », a répondu l’Office. Des documents sont en effet disponibles sur ce site Web, qui a été mis en ligne par le promoteur du projet, soit TransCanada. Il fait essentiellement la promotion du pipeline. Il reprend notamment les arguments de l’entreprise en faveur du controversé pipeline.
Éléments manquants
Par ailleurs, des éléments majeurs du projet pour le Québec ne sont toujours pas précisés. Par exemple, TransCanada n’a pas encore exécuté les travaux qui doivent permettre de déterminer comment et où elle entend traverser la rivière des Outaouais. Des « travaux préliminaires » sont toujours en attente d’autorisation de la part du gouvernement du Québec.
Cet élément du projet en sol québécois est d’autant plus important qu’en cas de bris du pipeline dans le secteur de la rivière des Outaouais, les prises d’eau de la région de Montréal seraient directement exposées à la contamination.
« À travers ce processus, il y aura plusieurs occasions pour la compagnie et les participants de déposer de l’information au dossier, mais aussi de tester cette information, a répondu l’ONE jeudi. L’étude pour la rivière des Outaouais pourra être déposée en temps opportun durant le processus d’évaluation. »
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