Sans grande surprise, les libéraux fédéraux ont l’intention de voter contre le projet de loi C-223 du Bloc québécois qui vise à exiger une « connaissance suffisante » du français pour les candidats à la citoyenneté canadienne au Québec.
Pourtant, les dernières déclarations de Justin Trudeau sur l’importance « que le Québec soit avant tout francophone » et sur son appui à la loi 101 « dans ce qu’elle fait au Québec » auraient pu laisser présager d’une plus grande ouverture du premier ministre sur son appui à la promotion et la défense du français au Québec.
Toutefois, les libéraux ont voté en faveur d’une motion du député fédéral néo-démocrate de Rosemont–La Petite-Patrie, Alexandre Boulerice, reconnaissant que « la situation du français est toujours fragile, que l’usage du français est en déclin au Québec et au Canada » et demandant à Ottawa de mettre sur pied un plan d’action pour « mieux protéger et mieux promouvoir le français, au Québec et au Canada »… Une motion pour le moins timide et sans grand engagement concret de la part du gouvernement!
On reconnaît bien là qu’il y a loin de la coupe aux lèvres eu égard aux belles paroles de Justin Trudeau sur l’importance du fait français au Québec et que le sacrosaint bilinguisme trudeauiste viscéral de Trudeau fils perpétue la tradition du père. Une autre occasion manquée de passer de la parole aux actes et de reconnaître concrètement le Québec comme société distincte…
Le grand chef est parti ad patres
Monument des communautés autochtones, le grand chef de la nation huronne-wendat de Wendake pendant 33 ans, Max Gros-Louis, dont l’histoire est intimement liée à l’actuel territoire de la réserve de Loretteville, en banlieue de Québec, s’est éteint à l’âge de 89 ans.
Au fil du temps, son implication dans la cause autochtone l’a conduit un peu partout dans le monde. Sa participation à la Table des Premières Nations a fait en sorte qu’il est devenu durant une époque, celui qui personnifiait l’image de la Cause. Au cours de sa longue odyssée pour la défense des droits ancestraux des premières nations, Max Gros-Louis a été vice-président fondateur de l’Association des Indiens et des Inuits du Québec, vice-chef national à l’Assemblée des Premières nations, vice-chef à l’Assemblée nord-américaine des Premières Nations et vice-chef de l’Assemblée mondiale des Premières nations.
Toutefois, j’aimerais surtout retenir du grand chef ces quelques phrases qu’il a lancées en entrevue quelques jours avant sa mort, une espèce de testament légué aux générations présentes et futures des premières nations :
« Je souhaite que les gens vivent dans l’harmonie en se respectant les uns les autres, autant en termes humains que dans tout ce qui concerne le dossier des droits ancestraux. Chacun a sa méthode pour les faire respecter. Nous vivons tous ensemble sur le même territoire. Il faut apprendre à le faire dans le respect de chacun. Il est certain que les gens peuvent avoir des idées et des conceptions très différentes d’une situation… » et cette dernière phrase qui résume assez bien le type d’homme qu’incarnait Max Gros-Louis : « …Je crois toujours toutefois que le dialogue est la meilleure façon d’harmoniser les choses pour que tout le monde soit heureux.»
Reposez en paix, grand chef Max Gros-Louis, sur la terre de vos ancêtres!
Henri Marineau, Québec
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