Question

L'institut pour l'indépendance

Quel nom lui donner ?

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Tribune libre

J’envisageais un simple commentaire à cet article de Pierre Cloutier
http://vigile.quebec/PKP-et-l-independance
mais comme celui-ci s’allongeait et s'allongeait, j’ai proposé pour article ici plutôt, avec le résultat que vous lisez. J’en suis reconnaissant à l’éditeur, la valeur d’un nom bien né n’attend pas la multiplication des années. Ce n’est pas un vers de Boileau ni un perronisme mais quelque chose comme l’un et l’autre.
En février 2014, en course à la chefferie du PQ, Pierre Karl Péladeau, ci-après PKP, s’est engagé à créer un Institut de recherche appliquée sur l’indépendance du Québec s’il en devenait chef. iI a réussi. Donc…
François Ricard a suggéré en commentaire ailleurs ici de nommer cet institut Yves Michaud.

http://vigile.quebec/Les-5-travaux-de-PKP#comment113349
C’est une double bonne pensée ! Il a été le plus rapide à s’en soucier et à exprimer son choix, il marque deux points loin d’être négligeables pour une partie de ce qu’il souhaite comme début d’une suite du Québec.
De mon côté, je ne suis pas chaud à l’idée de donner le nom d’un vivant à cet institut. Celui de Jacques Parizeau m’est tout de suite venu en tête comme alternative.
Rendre hommage ou donner un sens ?
Chez les vivants, plutôt sens qu’hommage, je pense à Institut Point-de-Mire plutôt que René-Lévesque; Institut Québec libre plutôt que Général de Gaulle; Institut Québec juste plutôt que Robert Dutil; Institut Autonomique plutôt que Mario Dumont ou Jean Allaire; Institut Québec intergénérationnel plutôt que Éric Duhaime. Institut Québec mieux d’état plutôt que Martine Ouellet, Québec moins de gouvernemaman plutôt que Johanne Marcotte.
Sinon, pour d’autres raisons qui relèveraient du charme, du talent, du vécu, de l’opportunisme et de l’ouverture, qui d’autres, John Parisella ? Ce nom m’est venue à l’entendre en entrevue avec René Homier-Roy à Radio-Canada sur son livre La politique dans la peau : Mes années avec Robert Bourassa, Claude Ryan, Daniel Johnson et Jean Charest. Ou Liza Frulla, Claude Castonguay, Guy Bertrand, Léon Dion. On parle d’un institut non partisan.
Autrement, j’opterais pour un nom porteur, évocateur ou provoquant comme Institut Avenir Québec, Institut Québec inc., Institut Québec plurinational.
Rendre hommage, donner un sens et obtenir beaucoup d’argent
Pour du gros financement, j’irais en appel d’offres ou aux enchères si ça me regardait. Genre centre multifonctionnel de Québec, maintenant Centre Vidéotron. Avez-vous lu ce billet au blogue de l’Institut du Nouveau Monde :
http://inm.qc.ca/blog/les-100-pdg-les-plus-riches-gagnent-ils-vraiment-200-fois-le-salaire-des-travailleurs-canadiens/
Une visite à celui de PKP en course m’en a inspiré une autre. J’y ai lu ceci, rappel de son discours de lancement de campagne : « Vous le savez, j’ai passé l’essentiel de mon existence… à poursuivre l’œuvre de mon père… ».
Dans ce discours, il évoque après environ 12 minutes son sentiment de devoir donner : « … Lorsque vous avez tant reçu, vous devez savoir donner encore davantage… Si je me lance en politique, c’est que j’ai le désir de rendre au Québec ce qu’il m’a donné… ». Je comprends par là qu’il veut donner ce que son père lui a laissé plus des intérêts convenables, bien entendu. Ça va chercher !
Ça n’est pas négligeable ce que le Québec leur a rapporté aux Péladeau avec notre consentement et non nos impôts pour que nous soyons autrement informé et diverti qu’à Radio-Canada et à La Presse sans préjudices au Devoir ou Télé-Québec.
Donc, un peu comme La Fondation Lucie et André Chagnon se nomme ainsi, j’ai pensé que l’organisme de recherche appliquée sur l’indépendance du Québec pourrait s’appeler Institut Elvire, Henri, Raymonde et Pierre Péladeau; plus simplement Les Péladeau. On ne peut pas faire plus paritaire.
Ainsi, ça inclus l’ascendance et la descendance. Ça devient non seulement survivre mais réussir en territoire québecois, une avancée. La question de mort ou vivant ne se pose plus et ça fait hommage aux parents, une ressources trop rare depuis 1970 pour notre enrichissement collectif et personnel.
Je vais être curieux d’entendre ce que vont dire Nathalie Normandeau et Éric Duhaime, Jeff Filion et sa fidèle équipe, Sylvain Bouchard et Johanne Marcotte, voire Gilles Parent, Denis Gravel et j’en passe et de plus connus, sur cette institut de recherche appliquée pour l’indépendance du Québec.

Quand un peuple plurinational, non surtout francophone, veut graduer de province à Pays, un peuple plurinational non surtout francophone veut graduer de province à Pays. En route pour un oui à 60 %. Paroles de Capitaine Bonhomme : les sceptiques seront confondus… dus-dus-dus !


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6 commentaires

  • Robert J. Lachance Répondre

    23 février 2016

    Le Lapin sort du chapeau
    Fait accompli pour le nom, j’aurais mis laboratoire au lieu d’institut de recherche pour faire Laboratoire sur l'autodétermination des peuples et les indépendances nationales, le LAPIN.
    http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2016/02/23/005-institut-souverainete-recherche-autodetermination-independance-peladeau-pq.shtml
    Désolé pour Pierre Jean-Jacques, ce ne sera pas L’IRIQ mais l’IRAPIN.
    Pierre : http://vigile.quebec/Un-institut-de-recherche-sur-l
    Jean-Jacques : http://vigile.quebec/Projet-d-Institut-de-recherche-sur

  • Robert J. Lachance Répondre

    18 décembre 2015

    Complément à André Gignac,
    Je trouve que c’est un moyen d’en activer la création.
    Dans un projet qu’il ont présenté à M. Pierre Duchesne, directeur de cabinet du Chef de l’Opposition officielle M. Pierre-Karl Péladeau, Pierre Cloutier et Jean-Jacques Nantel, bien présents et actifs ici, ont baptisé l’institut projeté IRIQ pour Institut de recherche sur l’indépendance du Québec en août dernier. Ça KISS : Keep It Simple, Stupid. On peut télécharger ce projet à cette adresse :
    http://vigile.quebec/Un-institut-de-recherche-sur-l
    Je m’attendrais à une annonce en février 2016 ou le 1 avril suivant.
    11 février 2015. Dans une allocution prononcée ce midi à l'invitation de l'association péquiste des étudiants de l'Université Laval…
    http://ici.radio-canada.ca/regions/quebec/2015/02/11/004-pkp-campagne-independance-quebec-institut.shtml
    11 février 2015. S'il devient chef du Parti québécois, Pierre Karl Péladeau mettra sur pied un « institut de recherche » dont les travaux scientifiques viseront à mettre en relief les avantages de l'indépendance du Québec, a-t-il annoncé mercredi.
    http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-quebecoise/201502/11/01-4843314-peladeau-veut-creer-un-institut-de-recherche-sur-lindependance.php
    À Réjean Labrie,
    C’est un nom canon.
    À Guy Pruneau,
    Dans un contexte d’humour de second degré, je trouve votre suggestion de première qualité. Je ne m’étais pas permis de suggérer Just’un Trudeau. Il y avait de l’humour de second degré dans ma proposition Léon Dion.

  • Guy Pruneau Répondre

    17 décembre 2015

    Je ne sais si c'est de l'humour au second degré, mais dans ce cas, il s'agit d'un trait d'esprit illustrant parfaitement la tendance du mouvement indépendantiste à s'accrocher dans les fleurs du tapis en consacrant un temps disproportionné à ce genre de "question fondamentale". (Deux autres bons exemples seraient le serment des députés à la reine et la rédaction d'une nouvelle constitution.) Alors pour poursuivre dans la même veine, je propose l'appellation "Institut Pierre-Elliott-Trudeau Institute". La raison: si les libéraux fédéraux n'ont rien trouvé de mieux pour honorer la mémoire de Trudeau que d'attribuer son nom à l'aéroport de Montréal, lequel symbolise en quelque sorte l'un de ses échecs, pour ne pas être en reste, les indépendantistes pourraient souligner ainsi deux autres de ses échecs: le bilinguisme et l'extinction du mouvement indépendantiste.

  • Réjean Labrie Répondre

    17 décembre 2015

    Pour ma part, je propose le nom de l'institut Kébéca Libérata, du nom de la médaille qui fut frappée en 1695 pour commémorer la grande victoire de Frontenac en 1690, célébrée avec éclat en Nouvelle-France comme en France.
    Réjean Labrie

  • Robert J. Lachance Répondre

    17 décembre 2015

    J'ai entendu dire que l'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt.
    L'avenir appartient à François Ricard.
    http://vigile.quebec/Les-5-travaux-de-PKP#comment113349

  • Archives de Vigile Répondre

    17 décembre 2015

    Monsieur Lachance
    Ne trouvez-vous pas prématuré de chercher un nom à l'institut pour l'indépendance avant que celui-ci soit créé ? Nous attendons encore que la promesse de Péladeau se matérialise.
    André Gignac 17/12/15