Vous avez tort M. Duceppe

L'indépendance par la voie électorale

Tribune libre

Il est vrai que Monsieur Duceppe écrit dans un journal un peu simple. Mais lui par contre semble penser que ses lecteurs sont simplets! Définitivement, il méprise l’opinion politique de certains indépendantistes alors qu’il tente de se donner le beau rôle en se disant attaqué par leurs critiques pourtant justifiées. Et pour étouffer un débat légitime dans le mouvement indépendantiste, celui de la méthode d’accession à l’indépendance, il est prêt à mentir grossièrement et ouvertement aux militants comme à la population afin de faire taire ses détracteurs.

De quoi s’agit-il? Dans la chronique qu’il signe le 12 octobre dernier, il affirme avec autorité qu’« il n’y aurait aucune reconnaissance internationale s’il n’y avait pas de référendum » et qu’ainsi, à le lire, de parler d’autre chose est inutile.

Alex Salmond, premier ministre écossais, ne semble pas être au courant de ce que M. Duceppe avance. En effet, lié au vol référendaire écossais du 18 septembre dernier (l’expression exacte qu’il utilise est : « ‘No’ voters were tricked »), il a changé son fusil d’épaule 4 jours plus tard en affirmant que « we dont need referendum for independance » (nous n’avons pas besoin d’un référendum pour faire l’indépendance) et que « a majority for the SNP in the 2016 Holyrood election would be enough to declare ¬independence » (une majorité parlementaire pour le SNP lors de l’élection écossaise de 2016 sera suffisante pour déclarer l’indépendance). Rien de moins.

Arthur Mas, président catalan, lui non plus ne semble pas être au courant de cette importante affirmation de M. Duceppe. En effet, suite au blocage par Madrid du référendum officiel qu’il aurait bien voulu organiser, il affirme désormais se diriger vers des « élections référendaires ». Elles consisteraient en l’établissement d’une liste unique d’indépendantistes puisqu’il existe plusieurs partis indépendantistes en Catalogne et, par la suite, l’organisation d’élections anticipées qui serviraient elles-mêmes de consultation. Il s’agit encore une fois de la voie électorale.

De notre côté de l’Atlantique il y a Monsieur Parizeau qui ne semble pas non plus au courant qu’il faut absolument faire un référendum afin d’obtenir la reconnaissance internationale du Québec. Pas plus tard que le 21 septembre dernier lors d’un discours télévisé à l’événement DestiNation qui fut diffusé partout dans le mouvement indépendantiste, Monsieur affirme qu’il existe une autre voie démocratique que le référendum : « Un vote du parlement ou de l’Assemblée nationale. (Il a) été longuement, longtemps partisan de cette formule là. » dit-il. Comme les indépendantistes ne peuvent prendre le pouvoir autrement que par le biais d’une élection, M. Parizeau parle bien ici de la voie électorale. Exactement comme messieurs Salmond et Mas.

Finalement il y a Pierre Bourgault, un indépendantiste intègre, qui a longtemps défendu l’élection comme expression démocratique ultime du peuple. M. Duceppe qui d’ailleurs dans sa chronique le compare à René Lévesque, devrait lire deux de ses écrits les plus importants : « Une souveraineté qui a peur d’elle-même » et « La vraie question », il y trouvera certainement les raisons des critiques qui lui sont destinées, qui semblent l’affecter, justement.

Ainsi, ces quatre hommes d’État ne sont pas des imbéciles. Et pourtant ils ne semblent pas au courant – ou ne l’a pas été dans le cas de M. Bourgault - que leur combat est vain aux dires de M. Duceppe. Donc soit que ces 4 hommes d’État reconnus sont de machiavéliques manipulateurs cachant de sombres desseins, soit que M. Duceppe nous ment et pas qu’un peu.

Qu’il préfère la voie référendaire, on l’a tous compris, lui qui a eu 15 longues années à la tête d’une solide organisation souverainiste, le Bloc québécois, afin de préparer ou à forcer l’organisation d’un tel référendum qui n’est jamais venu. Cependant, il faudra bien qu’il accepte puisqu’il a démissionné de la politique active de laisser les indépendantistes se diriger dans la direction que commande notre réalité. Il ne l’accepte visiblement pas. Sinon, à suivre sa voie référendaire, nul besoin d’aucune boule de cristal afin de prédire que le mouvement indépendantiste est condamné à demeurer les loosers que la population a congédiés en 2011 et en 2014.


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11 commentaires

  • Sasha-A. Gauthier Répondre

    19 octobre 2014

    M. Lacasse.
    J'ignore de quelle mauvaise foi vous m'accusez. Voici les paroles exactes auxquelles je réfère dans mon texte :
    « Deuxièmement. Un vote du parlement ou de l’Assemblée nationale, appelez ça comme vous voudrez. Moi j’ai été longuement, longtemps partisan de cette formule là. On est entré dans la confédération canadienne sur un vote des députés, il m’apparaissait que je ne voyais pas pourquoi qu’on ne pouvait le faire, sortir de là sur un vote des députés. Il y a eu des demandes de référendums dans les années 1860. Ça a toujours été refusé. A partir du principe qu’un parlement a tous les pouvoirs sauf celui de changer un homme en femme… et encore à notre époque… »
    Monsieur Parizeau n'a jamais caché son attachement à cet idée et comme il le souligne lui même dans son "troisièmement", il s'est simplement rallié à l'idée référendaire qui a été adoptée par le PQ.
    Le sens du présent texte est de démontrer que ceux qui affirment qu'il n'existe que la voie référendaire sous le prétexte de la reconnaissance internationale mentent. C'est clairement le cas de M. Duceppe.
    Si vous voulez connaitre un peu le fond de ma pensée quand à la voie électorale versus la référendaire, je vous réfère un autre de mes écrits publié dans les heures qui ont suivi la défaite écossaise. Il est plus complet et sied mieux aux commentaires que vous m'avez formulés qui ne vont pas dans le sens du présent texte concernant M. Duceppe.
    ttp://www.vigile.net/De-l-obsession-referendaire-a-la
    Merci!
    Sasha-Alexandre Gauthier

  • Archives de Vigile Répondre

    18 octobre 2014

    Lorsque Jacques Parizeau parlait des trois méthodes possibles d'accès à l'indépendance, il voulait simplement laisser comprendre que celle qui convient à un État en particulier dépend seulement du contexte géopolitique qui prévaut au moment où le peuple veut s'affranchir de l'État suzerain.
    Il était bien entendu que l'indépendance par les armes ne pouvait s'appliquer au Québec. Pour réussir, le peuple qui veut être libre doit être capable de s'imposer face à la force armée de l'État suzerain. Ou bien il doit disposer d'une force militaire supérieure à celle cherchant à réprimer le soulèvement populaire, ou bien il doit compter sur une assistance extérieure capable de la lui fournir. Ce fut le cas des États-Unis entre 1776 et 1783, qui ont pu compter sur le régiment de Lafayette envoyé par Napoléon pour appuyer les révolutionnaires des 13 colonies de la Nouvelle-Angleterre et chasser l'armée coloniale britannique vers le Canada. Ou encore de l'Allemagne sous Bismarck (1870) ou l'Italie sous Garibaldi (1861). Le Québec n'est pas le IVe Reich et ne dispose pas d'une puissance voisine disposée à en chasser l'occupant canadian. Les Patriotes de 1837-38 n'avaient pas la logistique minimale pour tenir tête aux troupes de Colborne et l'Église catholique, complice du Régime, a dissuadé le peuple de lui désobéir. Lors de la Crise d'octobre 1970, le FLQ n'était qu'un groupuscule de pression et non pas une armée de libération. Les élites politiques (incluant les "souverainistes") se sont dissociées du mouvement et le peuple n'a pas suivi les felquistes.
    La méthode référendaire n'est possible que s'il y a entente entre les deux parties sur la parité des options et des moyens, la question, la majorité requise et la suite des choses après le verdict. Ce fut le cas en Écosse le 18 septembre dernier, mais pas au Québec en 1980 et en 1995. Dans les deux cas, le fédéral a utilisé, sinon abusé, de ses prérogatives constitutionnelles pour procurer un avantage déloyal au camp du NON et bafouer le processus démocratique de l'Assemblée nationale. Depuis 1995, avec le renvoi en Cour suprême de la question du droit de sécession du Québec et l'imposition de la Loi sur la clarté, le Canada a rendu virtuellement impossible toute possibilité de victoire du camp du OUI et érigé des obstacles insurmontables pour condamner à l'échec les négociations pendant une éventuelle transition de province à pays.
    Enfin, la méthode électorale suivie d'une déclaration d'indépendance implique la capacité d'obtenir une majorité de députés indépendantistes. Cette façon de faire est conforme au parlementarisme britannique qui tient lieu de système démocratique au Québec comme au Canada et n'est que la réciproque du processus qui a amené le Québec à joindre la "Confédération" canadienne en 1867. Pour être efficace et procurer le rapport de force que le Québec doit se donner face au Canada, le mandat donné au gouvernement doit être le plus fort possible. S'il n'est pas possible d'avoir la pluralité des voix, il est prévisible que le Canada refuse de négocier, à moins que le Québec obtienne rapidement l'aval clair du peuple après la tenue d'un référendum. Or, l'obtention d'une majorité des sièges suppose un appui populaire majoritaire, sinon suffisamment proche de 50% pour qu'un OUI à un référendum puisse raisonnablement être obtenu au bout d'une campagne bien orchestrée en misant sur la réaction du peuple à l'intransigeance d'Ottawa.
    Au niveau de la reconnaissance internationale de son indépendance, les livres de Frédéric Bastien, de Jean-François Lisée et de Chantal Hébert ont amplement démontré que la communauté internationale, surtout les ambassades des pays sur lesquels le Québec compte davantage pour reconnaître une éventuelle déclaration d'indépendance, connaissent très bien le contexte politique Canada-Québec et les contentieux qui ont suivi les référendums de 1980 et 1995. En particulier les pays de la Francophonie, souvent d'anciennes colonies capables de reconnaître le caractère néocolonial du lien Canada-Québec. Il existe également une jurisprudence de plus en plus étoffée sur les pays qui ont pu réussir leur indépendance de manière démocratique et pacifique.

  • Archives de Vigile Répondre

    17 octobre 2014

    Voila ci dessous ce qu'en disait récemment Jacques Parrizeau
    Il soutient qu’il est primordial de signaler clairement que l’élection d’un parti indépendantiste déclencherait un processus référendaire. Dans le cas contraire, les péquistes finiraient « par passer pour des hypocrites ».
    «On ne peut dans un pays très développé comme le nôtre dire aux gens voter pour nous et après on va voir, on est pas trop certain des prochaines étapes sauf qu'on ne fera pas de référendum avant une date aussi reculée que possible. On finit par passer pour des hypocrites»,
    Quand on voit des gens qui se disent souverainistes, a-t-il dit, et qu’ils ne veulent pas faire de référendum, quelle conclusion peut-on en tirer ? Ils n’en veulent pas de la souveraineté ! »
    Mme Sasha Gauthier, seriez vous de mauvause foi ?
    De plus vous citez une phrase de Salmon qui ne s'accorde pas avec des années de lutte pour un référendum. Mas veut un référendum, mais Madrid s'objecte!
    En outre, le PQ a obtenu le pouvoir qu'en promettant un référendum en 1976 et 1994 (sans compter les prolongations naturelles de mandat et l'expérience désastreuse de P.Marois)
    Heureusement Martine Ouellette promet un référendum durant le premier mandat. Il lui reste à dire quand et espérons au début. En outre pour plus de clarté révéler la question qui ne peut être que celle de l'Ecosse : Le Québec doit-il être un pays indépendant ?
    Je suis d'accord avec P. Cloutier: le mot souverainneté devrait être remplacé par indépendance. Mais je suis en désaccord pour l'article 1. Ce sera vu comme une astuce qui voudra dire que si vous votez pour nous on pourra faire l'indépendance sans vous le demander. Alors, bienvenue à la CAQ ou au PLQ
    En bref, le référendum est l'affaire et les fédéralistes sont prêt à tout pour qu'il n'y en ait pas.

  • Serge Jean Répondre

    16 octobre 2014

    On ne fait pas l'indépendance ni ne guérit aucune maladie avec des berceuses et de la politesse; monsieur Duceppe est beaucoup trop « poli », voire pogné dans le carcan du colonisé et toutes ses pirouettes donc, pour être en mesure de faire l'indépendance de quoi que ce soit. Il a bien changé monsieur Duceppe.
    Reconnais-toi toi-même si tu veux être reconnu des autres , voilà mon dicton en pareille circonstance; d'ailleurs qui reconnaîtrait une nation qui n'a même pas le courage de s'identifier elle-même?
    L'indépendance est un sentiment qui prend toute la place; le colonisé lui, se fait toujours plus petit au carré de sa peur d'exister pour faire la place aux autres.
    Pour le colonisé l'indépendance signifie disparaître, ne plus exister, être seul. La solitude devient de la liberté enivrante quand elle sert à s'occuper de bâtir sa nation son pays, sans s'enfarger continuellement dans les interdits d'exister.
    La reconnaissance vient devant un fait accompli, pas avant.
    Serge Jean

  • Archives de Vigile Répondre

    16 octobre 2014

    L'exemple de la Norvège est éclairant...
    «Le 7 juin 1905 eut lieu au Parlement norvégien (le Storting) une séance extraordinaire au cours de laquelle le premier ministre, Christian Michelsen, présenta la démission de son gouvernement. Le roi de Suède, Oscar II, qui n'exerçait son pouvoir sur la Norvège que par l'intermédiaire dudit gouvernement, se trouvait ainsi démis de ses fonctions royales.
    Le Parlement adopta alors, à l'unanimité, une déclaration qui conférait au gouvernement déchu le pouvoir "d'exercer l'autorité revenant au Roi selon la Constitution et les lois du Royaume de Norvège - avec les changements nécessaires du fait de la perte, par le Roi, de sa souveraineté sur le territoire norvégien, laquelle met un terme à l'union de la Norvège et de la Suède sous une seule couronne". Par le biais de cette clause secondaire, la Norvège rompait ainsi son union avec la Suède.
    Une commission spéciale mise en place au Riksdag (l'assemblée nationale suédoise) parvint à la conclusion que la Suède pouvait accepter la dissolution de l'union, mais que la question devait être préalablement soumise à un référendum en Norvège, et que les conditions de la dissolution éventuelle devaient être négociées. Cette recommandation fut adoptée par le Riksdag. Le référendum, qui se déroula en Norvège,le 13 août, révéla une écrasante majorité en faveur de la dissolution de l'union (368.392 Norvégiens se prononcèrent pour la dissolution et 184 contre). »
    http://www.contreculture.org/SG%20Ind%E9pendance%20de%20la%20Norv%E8ge%201905.html
    Voir aussi : http://grandslabours.blogspot.ca/search?q=Norv%C3%A8ge

  • Marcel Haché Répondre

    16 octobre 2014

    Duceppe a tort. Ce n’est pas d’hier. Le Québec n’est pas situé quelque part, pas très loin de nulle part, tout près de la Patagonie. Faudrait qu’il le sache.
    Nous somme à quelques heures de New York. C’est ce qui rend si difficile notre Combat. Mais advenant une victoire électorale des indépendantistes, tout l’Occident y penserait à deux puis à trois fois avant de bafouer notre démocratie.
    La « reconnaissance » n’est pas seulement une affaire juridique, c’est d’abord et avant tout une affaire politique. Les juges et tous leurs valets, c’est assis qu’ils travaillent. C’est debout que les peuples travaillent. C’est ce que le Monde attend de Nous : que Nous soyons debout, tout simplement debout.
    Pour qu’un peuple soit debout, il faut qu’il soit rassemblé. Malgré tout son mérite, Duceppe a failli à la tâche.

  • Robert Bertrand Répondre

    16 octobre 2014

    « Un vote du parlement »
    Penser à la motion adoptée à la très grande majorité sinon à l'unanimité de l'Assemblée nationale contre Yves Michaud, sous Lucien Bouchard-Jean Charest.
    Par tous les moyens, jusqu'en Cour Suprême, Yves Michaud n'a pas réussi à la faire annuler sinon à l'amender.
    Réflexions faites : Une résolution adoptée par un Parlement, notre Assemblée nationale, ne peut être abrogée ou rejetée même par la Cour Suprême.
    L'Assemblée nationale a tous les droits.
    N'est-ce pas ce qu'il faut en déduire ?

  • Archives de Vigile Répondre

    16 octobre 2014

    Libres propos sur votre excellent texte.
    «Election référendaire» semble vouloir dire élection qui remplace un référendum ou qui a les mêmes résultats qu'un référendum. L'élection de 1962 fut l'équivalent d'un référendum sur la nationalisation de l'électricité. Le gouvernement Lesage s'est tourné vers les compagnies privées d'électricité et leur a dit: le peuple a décidé.
    Si vous employez "élection référendaire", évitez de dire qu'il faudrait avoir obtenu 50% plus 1 des votes comme pour un référendum. Il suffit d'avoir obtenu la majorité des députés au Parlement.
    Dans nos discussions, on a préféré «élection décisionnelle».
    Pour réaliser l'indépendance, il faut l'appui du peuple. Cet appui peut se manifester lors d'une élection comme en 1962. Si le parti qui prône l'indépendance est élu à la majorité des sièges, le Parlement de Québec peut entamer le processus d'accession à l'indépendance. Puis faire adopter la constitution d'un Québec indépendant par référendum. Telle était la position du Parti québécois de 1968 à 1973.
    Remarquez bien qu'il est aussi difficile d'obtenir la majorité des sièges lors d'une élection que d'obtenir 50% plus 1 lors d'un référendum. Le vote francophone, dans le moment, est divisé en quatre: PLQ, PQ, ADQ et QS. Pourquoi parler du vote francophone? Pensez-vous que les Anglos et les allos assimilés aux anglos vont voter pour le Parti québécois?
    L'enjeu est de savoir ce qui va constituer un rapport de forces suffisamment puissant pour décider ce qui va déclencher le processus d'accession à l'indépendance et ce qui va forcer Ottawa à négocier le transfert des pouvoirs.
    Ceux qui maintiennent la nécessité d'avoir gagné un référendum pour déclencher les négociations affaiblissent le Québec et lui enlèvent son rapport de forces. Ils condamnent le Parlement de Québec à l'impuissance.
    Ce sont des inconscients et des irresponsables. Comme Claude Morin dans son dernier livre: «Je le dis comme je le pense» qui défend, comme toujours, la thèse: «Hors du référendum, point de salut!»
    Ça prendrait une personnalité très forte pour revenir à la position de 1968 à 1973. Et dire que ce qui s'est passé en 1980 ou 1995 n'oblige pas le gouvernement du Québec à refaire la même chose. Trudeau a-t-il fait un référendum? En 1867, y a-t-il eu un référendum. Le référendum n'est pas le nec plus ultra de la démocratie.
    Robert Barberis-Gervais, 16 octobre

  • Philippe Cloutier Répondre

    16 octobre 2014

    C'est un texte intéressant.
    Petite suggestion: au lieu de dire « élection référendaire », disons plutôt « élection déclaratoire ». On n'a aucunement besoin de prendre le référendum pour acquis.

  • Pierre Cloutier Répondre

    16 octobre 2014

    Je l'ai écrit et je le réécrit : voir ici : http://www.vigile.net/La-prison-mentale-du-Parti
    Certains "souverainistes" sont enfermés dans une prison mentale dont ils refusent de sortir : celle de l'étapisme de Claude Morin (élection provinciale+bonne gouvernance+référendum) qui nous a conduit à 2 échecs, qui démobilise les militants et qui met en péril la noble cause de l'indépendance.
    Il y a 2 mots que l'on doit renvoyer dans les poubelles de l'histoire : souveraineté et référendum. Non pas sur le fond, mais sur la forme.
    Je suggère la formule suivante pour l'article 1 du programme du Parti Québécois : La priorité du Parti Québécois, qui conditionne toutes ses actions, est de réaliser L'INDÉPENDANCE du Québec, PAR LA VOIE DÉMOCRATIQUE ET PACIFIQUE.
    De cette façon, on aurait toutes les options ouvertes et on serait capable de marcher et de mâcher de la gomme en même temps.
    La reconnaissance internationale est une question essentiellement politique qui dépend de plusieurs facteurs dont on ne peut soupçonner d'avance toutes les subtilités et les nuances. Affirmer que seul un référendum peut conduire à cette reconnaissance est une erreur fondamentale qui réduit nos chances de gagner cette bataille. Duceppe a tort.

  • Yvon Lagacé Répondre

    16 octobre 2014

    Vous avez bien raison, M. Duceppe devrait s'informer un peu mieux, plusieurs pays ont procédé par une déclaration unilatérale d'indépendance.
    Je suis tout de même d'avis que la voie la plus difficile à contester est celle du référendum, mais je tiens également à conserver cette voie électorale.
    Vous l'avez comparé à des chefs d'État ou à des hommes ayant eu la stature de chef d'État, personnellement, je n'aurais jamais vu M. Duceppe en chef d'État, voilà peut-être pourquoi il ne pense pas en chef d'État.