L'Institut du Peuple québécois

L'Indépendance, la décision d'un peuple

Tribune libre

L’Institut de recherche sur l’indépendance du Québec a tout un défi à relever. Il doit être capable de sonder les reins et les cœurs des différentes couches sociales de la population du Québec. Un Rimouskois ne pense pas comme un Montréalais, un Chicoutimiens comme un Sherbrookois, un immigrant comme au Gaspésien. Qui fera partie de cet Institut de recherche, des constitutionnalistes, des politiciens, des intellectuels, des jeunes, des vieux, des femmes, de nouveaux arrivants, des chômeurs, des déshérités de notre société? Des représentants du peuple quoi?
La démarche de cet Institut de recherche ne doit pas regarder vers Ottawa, mais vers le peuple québécois. Dans les faits, cet organisme ne devrait pas se battre contre le Canada, mais pour le Québec. Il ne devrait pas s’enfermer dans des arguments rationnels démontrant les avantages de la souveraineté. Trop facile! Les gens, d’où qu’ils soient en villes ou en régions, veulent du concret, veulent savoir ce qui va changer dans leur vie de tous les jours. Il faut qu’ils en débattent et (se) démontrent que c’est payant pour eux socialement, culturellement et économiquement.

L’erreur de l’Institut de recherche serait de se limiter à un merveilleux document constitutionnel (un de plus) et que le gouvernement en place s’empresserait de tabletter pour des années à venir. Cet instrument de recherche doit rallier une grande majorité de la population et partir de la base des besoins des régions et des grandes villes. Il ne faut pas fermer les yeux sur de parties de population qui vivent de peur, de colère, de frustration et de désespoir, après les deux échecs référendaires. Si le travail est bien fait, il faut s’attendre à une onde de choc d’un bout à l’autre du spectre politique canadien.

Au Québec nous ne sommes plus une légion de blancs dépolitisés. Des forces existentielles, hors des partis politiques officiels décevants, existent. On n’a qu’à se référer au « printemps érable » de 2012 que le gouvernement en place s’est empressé de tuer dans l’œuf. Au-delà des étudiants, toutes les manifestations portaient en elles les saveurs et les couleurs d’un « Printemps québécois ». « Qui aurait cru qu'une contestation de la hausse des droits de scolarité se transformerait en crise sociale à l'encontre de toutes les politiques d'un gouvernement? Ce qu'aucun syndicat n'avait été capable d'accomplir en neuf ans, les groupes étudiants l'ont réussi en neuf semaines. » Jean-Philippe Cipriani .
Si l’Institut de recherche arrive à déclencher un mouvement populaire, attendons-nous, au-delà des débats sémantiques, à des manifestations, à de la brutalité policière, à des interventions canadiennes, à de la désinformation, à de l’intimidation, à du saccage et à des poursuites judiciaires au nom d’une Constitution que le Québec n’a pas signée. Pour ou contre, le Québec sortira un jour dans la rue au nom de son indépendance.

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Marius Morin130 articles

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Citoyen du Québec, Laval, Formation universitaire, Retraité toujours
interpellé par l'actualité socio-politique

Laval





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1 commentaire

  • Serge Jean Répondre

    3 mars 2016

    Exact, il vient notre jour.