Permettre à des jeunes d'étudier dans des écoles qui les motivent à développer leur plein potentiel

L'école à deux vitesses

Tribune libre

Une récente étude de l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS) révèle que près de 40 % des élèves du secondaire étudient au privé ou dans des écoles publiques à programmes ou projets particuliers qui imposent des critères sélection, un constat que l’organisme qualifie de « ségrégation scolaire » qui aurait un impact négatif sur l’ensemble des élèves. « Les pratiques « d’écrémage » basées sur une forme ou l’autre de sélection (le rendement scolaire, le comportement, les coûts, etc.) tendent à réduire la mixité sociale à l’intérieur même des classes au profit d’une plus grande homogénéité », allègue l’IRIS.


J’apporterais une nuance dans ces conclusions qui tendent à prouver l’inefficacité de l’école « à deux vitesses ». À mon sens, il est faux de prétendre que les écoles privées ou les écoles publiques à programmes ou projets particuliers qui imposent des critères sélection n’ont pas leur place dans notre système d’éducation puisqu’elles permettent à des jeunes d’étudier dans des écoles qui les motivent à développer leur plein potentiel…ce qui en soi est un avantage certain.


Toutefois, là où le bât blesse avec acuité, c’est au niveau des classes dites « régulières » où l’hétérogénéité joue en défaveur des élèves qui y sont inscrits, compte tenu des ressources humaines défaillantes reliées aux coupures drastiques du gouvernement Couillard dès le début de son mandat.


En termes clairs, il est primordial d’outiller les écoles « régulières » des services d’orthopédagogues et de travailleurs sociaux indispensables, grâce auxquels les enseignants pourront œuvrer dans un climat davantage propice à l’acquisition des connaissances de leurs élèves.



Henri Marineau

Québec


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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