Une récente étude de l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS) révèle que près de 40 % des élèves du secondaire étudient au privé ou dans des écoles publiques à programmes ou projets particuliers qui imposent des critères sélection, un constat que l’organisme qualifie de « ségrégation scolaire » qui aurait un impact négatif sur l’ensemble des élèves. « Les pratiques « d’écrémage » basées sur une forme ou l’autre de sélection (le rendement scolaire, le comportement, les coûts, etc.) tendent à réduire la mixité sociale à l’intérieur même des classes au profit d’une plus grande homogénéité », allègue l’IRIS.
J’apporterais une nuance dans ces conclusions qui tendent à prouver l’inefficacité de l’école « à deux vitesses ». À mon sens, il est faux de prétendre que les écoles privées ou les écoles publiques à programmes ou projets particuliers qui imposent des critères sélection n’ont pas leur place dans notre système d’éducation puisqu’elles permettent à des jeunes d’étudier dans des écoles qui les motivent à développer leur plein potentiel…ce qui en soi est un avantage certain.
Toutefois, là où le bât blesse avec acuité, c’est au niveau des classes dites « régulières » où l’hétérogénéité joue en défaveur des élèves qui y sont inscrits, compte tenu des ressources humaines défaillantes reliées aux coupures drastiques du gouvernement Couillard dès le début de son mandat.
En termes clairs, il est primordial d’outiller les écoles « régulières » des services d’orthopédagogues et de travailleurs sociaux indispensables, grâce auxquels les enseignants pourront œuvrer dans un climat davantage propice à l’acquisition des connaissances de leurs élèves.
Henri Marineau
Québec
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